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Tron : legacy > de biens tristes héritiers

Par Betcmusic @betcmusic

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Par Antoine Clemenceau : L’événement design/musical/3D de cet hiver est Tron: Legacy. Un teasing orchestré depuis 3 ans (100 millions de dollars de budget tout de même) avec des trailers bien sentis, l’annonce de la BO orchestrée par les Daft Punk, des titres sortis au compte-goutte pour aiguiser notre curiosité et enfin un plan presse présentant le film réalisé en 3D comme une nouvelle révolution visuelle, encore plus fort qu’Avatar, rien que ça.

Retour sur Tron, déjà production des studios Disney à l’époque. Ce film fut un échec commercial total, pourtant il intégrait les technologies de modélisaitons 3D les plus avancées de l’époque – les ordinateurs les plus puissants de l’époque localisés au M.I.T. furent mis à contribution – et proposait un univers visuel novateur. C’est cet univers visuel qui en a fait, au fil des ans, un film culte. L’emprunt le plus notable est d’ailleurs à mettre au compte des Daft Punk dont l’univers désincarné, robotique et futuriste s’est inspiré largement. Ceci explique leur implication très étroite dans ce projet qui a vu leur musique inspirer les images et inversement : le résultat est probant puisque leur musique, à mon sens, tient à bout de bras ce film.

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Le pitch de Tron: Legacy est très simple : le film commence là où Tron nous avait laissé en 1982. Kevin Flynn, génie informatique, fondateur de la société Encom, empire informatique, dit au revoir à son fils Sam avant de disparaître mystérieusement. Le fils va alors partir de la recherche de son père et se retrouver entraîner dans un monde parallèle appelé “the grid” (la grille) où son père est coincé depuis 25 ans. Là tous les acteurs sont des programmes informatiques qui s’affrontent pour leur survie digitale dans des arènes dignes des jeux du cirque antique. Là l’histoire tient sur un timbre poste (ou un micro-processeur c’est selon) : Sam va retrouver son père, combattre les doubles de son père créés il y a 25 ans qui, hors de contrôle (et vous saviez que ça allait venir) veulent contrôler le monde.

Au-delà de l’histoire, pauvre et parfois incompréhensible, s’ajoutent des dialogues pauvres, à la limite du ridicule, un gentil-qui-est-en-fait-un-méchant prénommé Zuse (en VO) ce qui donne un très risible “Zouz” en français, un monologue sur le tuning d’une moto légué par le paternel et j’en passe…
Là où l’univers foisonnant d’Avatar suffisait à accaparer notre attention et nous faire oublier le manque d’originalité du scénario, l’environnement épuré, graphique de Tron appuit en creux là où ça fait mal et provoque des rires dans l’assemblée là où il ne devrait pas, et pire nous plonge parfois dans un ennui profond.

Disney a l’ambition de construire une franchise aussi profitable que Pirates des Caraïbes, l’ensemble est finalement un très beau clip, quoiqu’un peu long (si si vous verrez), pour la musique des Daft Punk. Malgré tout le film remplira très certainement les salles à la hauteur des attentes qu’il a suscité. La fin du film laisse présager une suite moins technologique mais humaine, après tout.


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