Vendredi dernier, je me suis rendu au Zénith pour un concert un peu particulier. Il s'agissait d'un cover band, un groupe de reprises, appelé Cover Queen et qui, comme son nom l'indique, propose un spectacle en hommage au mythique groupe britannique de Freddie Mercury.
Ce type de groupes se multiplie depuis quelques années et connait un certain succès. Les plus connus sont les Rabeats qui reprennent les Beatles et remplissent de grandes salles.
J'avais déjà vécu ce type d'expérience au FestiVoix 2010 avec un cover band de Pink Floyd, Comfortably Numb, et je n'avais pas vraiment été emballé. Alors, j'y allais avec un peu d'appréhension. Il faut dire que, si j'aime beaucoup les reprises, j'ai un peu de mal avec les reprises à l'identique. Je ne vois pas trop ce que ça apporte.
Mais bon, un de mes amis avait envie d'y aller et je me suis dit que cela donnerait lieu à un nouvel article pour votre blog préféré...
Avant d'aller plus loin, voici ce que cela donnait, A kind of magic :
Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas encore réussi à régler le micro (trop sensible) de mon nouvel appareil photo et le son sature. C'est dommage car cela ne permet pas de se rendre compte de la qualité musicale et vocale du groupe. Mais j'y reviendrai.
Deux groupes se sont succédés en première partie de Cover Queen. Je ne vous en dirai pas grand chose car leur prestation ne m'a pas vraiment marquée. La seule chose digne d'intérêt était le look du bassiste du premier groupe. J'ai adoré ce style biker artificiel sur le retour (photo ci-dessus).
Finalement, les têtes d'affiches sont arrivés sur scène.
La première impression n'a pas été très bonne. En effet, le chanteur et leader du groupe, Frédérick Caramia, est un tout petit peu enveloppé et sa tenue très près du corps ne le met pas vraiment en valeur.
Ses costumes, visiblement destinés à ressembler à ceux de Freddie Mercury, font plutôt "cheap" et ne contribuent pas au sérieux de la prestation. Sans parler de la "Freddie Mercury attitude" qu'adopte le chanteur, bras levé et demi pied de micro...
Mais ce n'est que la première impression visuelle, et elle est vite remplacée par une deuxième, cette fois auditive :
Très rapidement, on est bluffé par les capacités du chanteur, qui montre une étendue vocale remarquable, et par la qualité de la musique. Le "Brian May" du groupe, Adrien Husson, maîtrise parfaitement la six cordes et ses solos sont vraiment superbes.
On se prend au jeu, on commence à se dandiner, à taper dans les mains au rythme de la musique, à reprendre les refrains avec le chanteur, c'est plaisant et un peu déconcertant.
Frédérick Caramia a une formation lyrique, qui explique en partie ses capacités vocales. C'est en 2005 qu'il décide, avec son frère Alexandre, batteur, de créer un groupe pour rendre hommage à son idole, disparue en 1991 (et oui, 20 ans déjà).
Les autres membres du groupe ne tarderont pas à les rejoindre pour former Cover Queen et sillonner les routes de France en enchaînant les concerts.
Finalement, durant l'ensemble du concert, seule la partie "Opéra" de Bohemian Rhapsody était enregistrée, Freddie Caramia jouant même l'intro au piano :
Après une heure trois quart de tubes, les musiciens ont quitté la scène pour revenir quelques minutes après et terminer par quelques incontournables comme We are the champions, dont voici le final :
Il y avait entre 2000 et 3000 personnes dans ce Zenith (en configuration réduite) et je suis bien certain que la grande majorité a passé, comme moi, une bonne soirée. En fait, je me demande si je n'aurais pas préféré que ce cover band soit mauvais. Si cela avait été le cas, je ne serais pas sorti de ce spectacle avec un petit sentiment de malaise, une sorte de mauvaise conscience...
Je pense que je ne renouvellerai pas l'expérience trop souvent, il y a suffisamment de bon groupes qui jouent leurs propres compositions !
Allez, comme chantait Freddie, The Show must go on !