Le philosophe français Bernard-henri Lévy a appelé jeudi « le monde du cinéma à observer cinq minutes de silence » en soutien au cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné à de lourdes peines et auquel le festival de Berlin rend hommage vendredi.
« Je lance un appel au monde du cinéma parce que la Berlinale, ça ne suffit pas : qu’il se mette d’accord dans les jours prochains sur une date, une heure et qu’il s’arrête pendant cinq minutes pour rendre hommage à Panahi », a déclaré de Berlin M. Lévy, joint au téléphone par l’AFP. »
Ce jour qui reste à déterminer pourrait être discuté à Berlin parmi les festivaliers », a-t-il poursuivi. « Pendant ces cinq minutes, les réalisateurs, les exploitants de salles, les comédiens, tout le monde arrêterait ses activités », a conclu le philosophe.
La 61e Berlinlde, l’un des plus importants festivals internationaux de cinéma, qui s’ouvrait jeudi soir, a gardé symboliquement une chaise vide pour Jafar Panahi, 50 ans, appelé comme juré et empêché de rejoindre la capitale allemande.
M. Panahi a été condamné à six ans de prison et 20 ans d’interdiction de travailler pour avoir filmé des manifestations hostiles au régime iranien.
Ayant fait appel, il est assigné à résidence à Téhéran en attendant la décision de la justice iranienne qui devrait intervenir d’ici à la fin du mois, selon BHL.
Vendredi, jour anniversaire de la chute de l’empire du shah d’Iran le 11 février 1979 et de l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny, la Berlinale rendra hommage à Jafar Panahi en projetant ses films dans toutes les sections de sa programmation.
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