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Le Pont de Codolet (Part 7)

Publié le 20 février 2011 par Chevalierbrigand

Texte de l' Allocution prononcée
Le Dimanche 25 Octobre 1992
Au Pont de Codolet sur la Céze.


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Village de Codolet


Coûts Prévisionnels de la construction du Pont.

J' ai déjà précisé le coût du Pont Submersible envisagé en 1871: 20 000 francs.

L' abandon de ce projet pour le projet de construction du Pont Insubmersible «  en maçonnerie » ou «  en pierres » selon les rédacteurs, entraîne le doublement des prévisions : 40 000 Francs.

Enfin, la prise en charge de l' ensemble du projet par l' Administration des Ponts et Chaussées eut, pour première conséquence, un relèvement du plafond prévisionnel des dépenses: 60 000 Francs.

Je  néglige volontairement le surcoût de 700 Francs consécutif au changement de carrière, pour la fourniture des moellons.

Les Ressources.

Pour faire face au premier devis de 40 000 Francs, la municipalité disposait au 16 Avril 1873 de 31 117 Francs. (reliquat du service des chemins vicinaux : 13 117 F plus le produit de la souscription volontaire: 18 000 F).

Le 19 Janvier 1873, pour combler l' insuffisance de 10 000 F, la Municipalité décida de « s'adresser à la générosité des communes voisines que leurs affaires mettent en fréquentes relations avec Codolet et dont l' administration de chacune d'elles, à la fois prévoyante et intelligente, comprend la pénible position de Codolet et saura , dans la mesure de ses ressources...  montrer combien elle a tout intérêt à ... sortir Codolet de l' isolement dans lequel il se trouve ».

En précisant:

«  que la faculté accordée aux souscripteurs de se libérer en 4 années et par annuité à partir de 1873 peut favoriser les communes dont leur intention serait de venir en aide à Codolet ».

Pour compléter la somme «  d' environ 10 000 Francs » qu'il manque pour compléter le montant prévu au devis.

*Par l' intermédiaire du sous-préfet d' Uzés, la Municipalité s' adressa aux communes de Bagnols, Laudun, Saint Etienne des Sorts, Orsan et Chusclan, en précisant que «  leur offrande quelle q'elle soit serait toujours reçue par les habitants avec la plus vive reconnaissance. »

La suite donnée par les communes voisines a été la suivante:


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ORSAN

 

Délibération du 12 Septembre 1875 (Le Maire Mr RIBIERE)

Le Conseil municipal de la commune d' Orsan, considérant ses ressources, l' impérieuse nécessité dans laquelle les habitants de cette commune (Codolet) se trouvant d' accomplir ce projet tant désiré depuis de longues années... délibère à l' unanimité qu' une somme de 200 Francs lui sera accordée pour l' exécution de la construction du Pont sur la Céze.


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SAINT ETIENNE DES SORTS

1ère Délibération 1873. (Le Maire Mr Ange MERIC)

Le Conseil Municipal.

Considérant que la construction d'un pont sur la Céze à l'endroit projeté faciliterait beaucoup les habitants de Saint Étienne des Sorts, surtout pour se rendre au chef lieu de l' arrondissement, attendu que le chemin serait considérablement diminué, est d'avis à l'unanimité de venir en aide à la commune de Codolet dans la mesure des faibles ressources de celle-ci; il vote en conséquence la somme de 200 Francs payables en 4 annuités de 50 Francs chacune.

2ieme Délibération (16 Novembre 1875.) Le Maire Mr Ange MERIC

Vu la lettre du Maire de Codolet sollicitant un secours de la commune de St Étienne des Sorts pour la réalisation d' un projet de construction d' un Pont sur la Céze.

Considérant que la construction d' un pont sur la Céze à l' endroit projeté sera d' une grande utilité pour la commune est d' avis, à l'unanimité de venir en aide à la commune de Codolet; il vote en conséquence la somme de 400 Francs ( y compris les 200 Francs votés précédemment) payables en 4 annuités de 100 Francs chacune.(à compter du jour de l'approbation du projet par l'autorité supérieure).


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Laudun

Délibération du 8 Février 1873.

Le Conseil Municipal.

Après avoir pris connaissance de la délibération du Conseil Municipal de Codolet en date du 19 Janvier 1873...

Aprés avoir réfléchi aux charges énormes qui pèsent sur la commune de Laudun, laquelle se trouve dans des conditions exceptionnelles de dépenses de toute nature, se voit dans la nécessité de refuser son concours à une commune voisine et amie, se trouvant dans l' impossibilité de lui venir en aide, «  autrement que par les souhaits qu'elle forme pour une bonne réussite dans l' entreprise projeté »

NB: On est surpris de trouver Laudun dans le tableau récapitulatif des souscripteurs pour 400 Francs.


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Chusclan

Délibération de Février 1873

Le Conseil Municipal croit devoir représenter à Mr le sous-préfet ( suite à sa lettre du 5 Février 1873) et à Messieurs du Conseil Municipal de Codolet que depuis l'année 1848, un Pont suspendu sur la Céze existe à Chusclan, lequel, ouvrage d' art a été – sauf quelques subventions départementales, complétement à la charge de la commune de Chusclan, pour l'entretien et pour le paiement de l' emprunt de 16 000 Francs contracté à son occasion.

Sans que les communes d' Orsan, de Saint Étienne des Sorts, de Bagnols et surtout de Codolet, aient contribuées en rien à la gène que cette construction à causé à Chusclan.

Qu'en outre, la commune de Chusclan, dans une vue d' intérêt particulier, mais aussi d' intérêt général, est en voie de construire bientôt un Pont en pierres pour remplacer le premier, qui a parcouru plus de la moitié de son existence possible, ce qui paralyse sa bonne volonté.

En conséquence, le Conseil Municipal regrette de ne pouvoir offrir que des vœux de succès à ses voisins de Codolet, avec l' éspérance qu'ils réussiront dans l' exécution de leur utile projet ce qui est souhaité par la population de Chusclan.


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Saint Victor la Coste

Cette commune figure dans le tableau récapitulatif des souscripteurs pour 500 Francs.

Elle ne figurait pas dans la délibération du 19 Janvier 1873...


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Bagnols sur Céze

Ce Chef lieu du Canton a souscrit pour 1000 Francs dans le tableau récapitulatif des souscripteurs.

La copie de la délibération de son Conseil Municipal n'a pas été obtenue à ce jour.

Le 16 Avril 1873

Pour combler le différent de 8885 Francs, la Municipalité de Codolet sollicita d'une façon très imprécise  «  l'État ou le Département »; puis, réuni le 20 Avril 1873, précise sa demande en l' arrondissant à 9000 Francs et en l' adressant au Conseil Général du Gard, sous couvert de Mr le Préfet du Gard.

Le 4 Décembre 1873

A l' occasion de l'examen du projet du Pont à 2 arches de Mr GENELLA, le Conseil Municipal fit le point de l'état financier de la commune.

  • - Reliquat de services des chemins vicinaux au 31 Mars 1873 : 9587,61 Francs

  • - Remboursement de la somme payée à tort pour la Garde Nationale: 3529 Francs

  • - 23 centimes additionnels finissant en 1878: 5175 Francs

  • - Produit de la souscription volontaire: 19 000 Francs

  • - Prolongement jusqu'en 1881 de l'imposition exceptionnelle de 23 centimes: 3105 Francs

Soit au total 40 396,61 Francs

Le bilan «  ressources-dépenses » était, alors équilibré.

Pour faire face au Second devis de 60 000 Francs, établit par Mr DELOCHE,ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées, le recours à l' emprunt envisagé en 1872 mais non nécessaire pour un devis plus faible, a été retenu par le Conseil Municipal que dirigeait Mr Louis DUSSEL Maire, au cours de la réunion du 14 Novembre 1875

Cet emprunt portait sur une somme de 15 000 Francs, au taux d' intérêt de 6% l' an, remboursable par annuités.

Au cours de la réunion, le Maire, après avoir commenté le projet de construction du pont à 3 arches, insiste;

« Cette construction doit à tout jamais délivrer la Commune de Codolet de l' isolement dans lequel elle se trouve »; elle est « L'œuvre des constants efforts du Conseil Municipal qui, grâce à sa puissante initiative et aux grands sacrifices que la population s' est imposée, a pu réaliser une somme de 60 000 Francs, incombant au devis estimatif. »

Il présenta l' état financier correspondant:

  • - Reliquat des services des chemins vicinaux: 16 545,14 Francs

  • - Produit de la souscription volontaire: 24 968 Francs

  • - Emprunt: 15 000 Francs

  • - Produit des 23 centimes additionnels jusqu'en 1878: 4200 Francs

Soit au total 60 713 Francs et le fit approuver par le Conseil Municipal.

En réalité, l'emprunt prévu ne fut pas négocié et il fallut attendre le 15 Avril 1877 pour voir le Conseil Municipal autoriser le Maire à contracter un emprunt de 12 000 Francs (et non 15 000 F), au taux d' intérêt de 5% ( au lieu de 6%), remboursable dans un délai de 12 ans et décida d'un impôt extraordinaire de 20 centimes sur l' article des chemins vicinaux tant «  pour assurer le remboursement de l' emprunt que pour faire face au paiement des intérêts ».



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