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Marillion, mon histoire de coeur

Par Moimateo

J’ai deux groupes de cœur, Queen et Marillion. Deux groupes dont j’apprécie chacune des musiques sans exception, deux groupes que j’écoute sans me lasser depuis 20 ans, deux groupes avec lesquels j’ai une histoire profonde et personnelle, deux groupes que mon petit frère m’avait fait découvrir il y a vingt ans…

Aujourd’hui c’est Marillion que j’aimerais vous faire découvrir à mon tour, si tant est que vous ne les connaissiez pas (très certainement moins que Queen). Prêt pour un loooong billet passionnel ?

Marillion, mon histoire de coeur

Marillion… un nom inspiré de The Silmarillion une œuvre de Tolkein (le Seigneur des Anneaux)

Marillion… un style rock néo-progressif tout nouveau pour l’époque (années 80). Des sons et un canevas souvent très proches de Queen d’ailleurs plus que de Genesis à qui on les comparait souvent.


Marillion… des pochettes d’albums légendaires, incroyablement belles, sans aucun doute actrice du succès du groupe au même titre que la musique. Toutes dessinées par l’illustrateur anglais Mark Wilkinson, elles sont pensées suivant un scénario, mettant en scène des personnages imaginaires créés par Fish lui même.

Et c’est la première chose qui m’a attirée, intriguée chez Marillion. La collection de CD de mon frère ressemblait à une BD ;-)

Le premier des personnages est le Jester (« Bouffon » en anglais). Cher à Fish, il représente l’artiste/interprète/auteur maître du mensonge et de l’illusion, vêtu d’habits très colorés et portant un bonnet à grelot. Certains lui trouvent une ressemblance avec Fish (source Wikipédia). On le retrouve sur les pochettes de 7 albums et singles. Tantôt caché derrière un masque de théâtre, tantôt le déchirant, jouant du violon avec une plume blanche, parodiant un aristocrate anglais, boxant une marionnette, tel un chef d’orchestre commandant un orage ou plus triste… allongé, comme mort, sur un lit…

Marillion, mon histoire de coeur
Marillion, mon histoire de coeur

Le deuxième personnage est le Child (« l’Enfant » en anglais). Il apparaît vers 1985, date à laquelle Marillion sort son 3éme album intitulé Misplaced Childhood et dont le thème principal est l’enfance. Il est vêtu d’un habit rouge, similaire à ceux des tambours de l’armée (source Wikipédia). On le retrouve sur 4 pochettes. On le verra d’abord porter une pie sur son bras. L’œil expert reconnaitra la pie du Jester, posée sur le fauteuil près de lui alors qu’il git sur son lit. Le curieux dépliera la pochette de l’album pour découvrir le Jester sortir par la fenêtre comme un voleur. Le Child reprend donc le premier rôle et l’accessoire ;-) Sur les trois autres pochettes, le Child dessine un cœur sur un mur, dépose une couronne de fleurs sur la tête d’une petite fille ou pose avec son tambour. Un costume assez proche de celui Fish dans Lavender.

Marillion, mon histoire de coeur
Marillion, mon histoire de coeur

Puis vient le dernier personnage : Torch, un écrivain alcoolique raté en manque d’inspiration (source Wikipédia). On le retrouve sur les 3 pochettes suivantes. Le personnage imaginaire du Jester a laissé la place à une représentation plus près de la réalité. Torch ressemble d’ailleurs beaucoup à Fish

Marillion, mon histoire de coeur
Marillion, mon histoire de coeur

Après le départ de Fish en 1989, tous ces personnages et leurs symboles disparaitront…

Marillion… une identité particulière liée aux textes, à la voix et à la prestation scénique du chanteur, un auteur, compositeur écossais : Fish dont le charisme n’a d’égal que celui de Freddy Mercury, le rejoignant d’ailleurs dans son jeux de scène théâtral, son maquillage et sa provocation. D’ailleurs ils ont parfois chanté ensembles ! et dont la mélancolie n’a d’égale que sa rage…


Marillion… et ses frasques, ses provocations. Tandis que la bourgeoisie anglaise n’apprécie guère la chanson Garden Party qui parodie la célèbre Garden Party de la Reine, le public américain lui, contre toute attente, encense Fish alors qu’il insulte ses fans en écossais. Le groupe fera également une apparition très remarquée volant la vedette à ZZ Top lors du festival de Castle Donnington. Et Fish osera même intervertir son rôle de chanteur lors d’un concert avec celui de l’ingénieur du son en totale impro !


Marillion… un groupe qui remplit les salles de concert (65 000 personnes) sans même avoir sorti un album ! Puis plus de 95 000 fans par concert à chaque nouvel album. Des albums produits par Chris Kimsey (producteur des Rolling Stones) et notamment Misplaced Childhood, album plébiscité par la presse américaine comme « le meilleur album-concept depuis 10 ans ».

Marillion… et ses tensions internes. Un turn-over de musiciens auquel s’ajoute le mauvais caractère du chanteur écossais selon les uns… Des jalousies internes selon les autres, Fish étant de plus en plus considéré comme le leader par la presse au détriment des autres membres. La fatigue de 77 concerts en moins d’un an, les tensions grandissantes auront raison du groupe qui s’isole dans un château écossais pour tenter de sortir un nouvel album, en vain… Marillion annonce officiellement le départ de Fish en 1989 qui poursuivra désormais sa carrière en solo.


Il sera remplacé par Steve Hogarth, et moi j’ai décroché… Marillion n’était plus charismatique, Marillion c’était Fish pour moi et pour beaucoup…

Le 26 aout 2007, à Aleysbury (Angleterre), Marillion joue, à la surprise générale, un ancien morceau du groupe, Market Square Heros, en compagnie de Fish (mais sans Steve Hogarth) pour la première fois depuis presque 20 ans…

J’aurais pu vous parler purement musique dans ce billet mais difficile pour moi d’évoquer Marillion sans employer un superlatif tous les deux mots, sans vous rebattre les oreilles avec des j’adore et des j’aime. Je préfère vous laisser découvrir la force de la voix de Fish, sa rage et sa mélancolie sur des accords puissants (vous voyez ça commence !) Mais j’espère que ce billet vous donnera envie d’en écouter plus encore !

J’ai découvert Marillion avec Tux On un titre qui fait partie de mon histoire… la circonstance était tristement musicale… je dédicace ce billet à Stéphane, tout comme Marillion a, il y a 20 ans, dédicacé en sa mémoire…


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Par Caroline Hannibal
posté le 25 juillet à 11:58

Mes parents ont encore eu la chance de les voir en concert dans leur jeunesse... Alala pourquoi suis je née si tardivement pfff !! merci pour cet article, Ah Fish quel charisme!

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