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Tout savoir sur Asterix aux Jeux Olympiques

Publié le 01 février 2008 par Tonymontana

asterix aux jeux olympiques

«Astérix aux Jeux Olympiques», réalisé par Thomas Langmann et Frédéric Forestier, le film au plus gros budget du cinéma français, en cinq questions.

Combien a coûté la réalisation d’«Astérix aux Jeux Olympiques»?

78 millions d’euros. Un record quand le budget moyen d’un film (en France) est de 5,2 millions. Auparavant, «Le Cinquième élément» de Luc Besson avait cartonné à plus de 72 millions d’euros. La seule publicité pour «Astérix» a coûté 20 millions d’euros, le casting 10 millions d’euros, le prix à payer pour faire venir une brochette de stars comme Gérard Depardieu, Clovis Cornillac, Alain Delon et Benoît Poelvoorde.

Pourquoi voit-on le film partout?
«Astérix aux Jeux Olympiques» sort dans 5.000 salles européennes, déversant sa potion dans quarante pays. En Russie, le film est diffusé sur 800 écrans. En France, il sort dans 1.078 salles, c’est-à-dire une sur cinq. Mieux que le premier épisode d’«Harry Potter» qui, en 2002, était diffusé dans 1.007 salles. Même un cinéma comme le Méliès à Montreuil, connu pour ses choix en dehors des grands circuits, n’y coupe pas. «On aurait pu ne pas le programmer, explique Stéphane Goudet, le directeur du Méliès, mais on a choisi de mettre «Astérix» à l’affiche six ou sept semaines après sa sortie nationale, pendant les vacances scolaires, quand notre public devient plus populaire que celui que l’on a le reste de l’année, des fidèles très cinéphiles.»

Comment «Astérix» a mis toutes les chances de son côté?

Avec des stars dégotées partout dans le monde, piochant ici dans l’univers sportif (Michael Schumacher, Jean Todt, Tony Parker, Amélie Mauresmo, Zinedine Zidane), là dans le secteur de la pub (Vanessa Hessler, l’égerie de «Alice woo woo») et un tournage réalisé en Espagne dans des studios récemment construits, la production a marqué des points en dehors de l’hexagone. 55 millions de ventes à l’étranger et 15 millions de droits TV ont déjà été réunis. De la France, la production espère tirer 18 millions de recettes (en salles et en vidéo). Le filon «Astérix» est de toute façon un filon éprouvé: la BD, créée à la fin des années 60 par le duo Uderzo-Gosciny, a été traduite dans toutes les langues et vendue à des millions d’exemplaires. En 2002, le film «Astérix et Obélix : mission Cléopâtre», réalisé par Alain Chabat, avait conquis 14,5 millions de spectateurs en France grâce à l’humour d’un Jamel Debbouze assez décapant en tant qu’architecte de Cléopâtre. Pourtant, les ventes à l’étranger avaient été décevantes. La faute aux blagues Chabat-Debouzze, impossibles à faire passer dans une autre langue. Cette fois, il y a moins de vannes, donc moins de problèmes de traduction.

Aller voir «Astérix», est-ce financer le cinéma français?
Acheter une entrée pour un film français ou américain finance de toute façon le cinéma français. Car paradoxalement, via un système complexe, plus le cinéma américain marche en France, plus ce que l’on appelle le compte de soutien est alimenté, redistribué aux producteurs français.

«Astérix» peut-il réussir son pari?
Cela ne dépendra pas des critiques de presse, plus que partagées sur le film. Si certains pensent qu’«on ne s’ennuie pas», d’autres jugent que «dès la première phrase, quand Stéphane Rousseau parle gaulois avec un accent canadien, on se demande où l’on est» (voir les réactions des spectateurs ici).
A 14h ce mercredi, premier jour de sortie, le film s’impose en tête des premières séances de Paris intra-muros avec 6.278 spectateurs dans 26 salles. Un peu moins bien que l’«Astérix» de Chabat, qui avait réuni 8.818 personnes au même moment. Mais à 15h, dans les salles d’Ile de France, les résultats sont bien meilleurs: 24.628 entrées, mieux, cette fois, que le film de Chabat.
Néanmoins, cet «Astérix» peut compter sur un plan de communication puissant fondé sur un réseau de partenaires plébiscités par le grand public: TF1, Canal +, Orange, Nestlé, McDo… Attendez-vous à «manger» du Astérix dans les semaines à venir.

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