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Québec - Pauline Gill : Le kidnapping de son ancêtre

Par Benard

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Pauline Gill rencontrera ses lecteurs à l’occasion du Salon international du livre de Québec.
Les Archives

La romancière Pauline Gill, auteure des Enfants de Duplessis, d’Évangéline et Gabriel et de la populaire trilogie Docteure Irma, dévoile une facette méconnue de l’histoire québécoise en racontant l’étonnant kidnapping de son ancêtre, Samuel Gill.

Roman historique écrit pour les jeunes de 12 ans et plus, Samuel chez les Abénakis raconte l’enlèvement d’enfants de colons anglais par les Abénakis en Nouvelle-Angleterre et leur intégration dans des villages amérindiens québécois. Samuel, un garçon anglais, s’est bien adapté à sa nouvelle vie puis tombe amoureux de la belle Rosalie, récemment enlevée. Comme la coutume veut que les Blancs adoptés épousent un membre de la communauté, Samuel et Rosalie fomentent un plan pour s’unir et comptent sur l’aide du missionnaire pour préserver leur amour.

Pauline Gill a choisi d’écrire sur ce sujet en or après avoir fait la lumière sur ses propres origines. Alors qu’elle pensait avoir du sang amérindien dans les veines, elle a plutôt découvert que son ancêtre, Samuel Gill, ayant été kidnappé entre 1700 et 1710 près de Salisbury, au Massachusetts, puis élevé dans un village abénaki.

« Mes grands-parents me disaient souvent qu’on descendait des « sauvages », c’était l’expression dans le temps. Ça m’a beaucoup intriguée et je me suis mise à faire des recherches. J’ai même eu la collaboration d’autres personnes qui sont aussi des Gill et qui voulaient travailler là-dessus », explique Pauline Gill en entrevue téléphonique depuis sa résidence de Verchères.

Huit ans de recherche

Pendant huit ans, ses recherches l’ont conduite dans les bibliothèques du Maine, du Vermont et du New Hampshire. Dans les archives nationales de Boston, Pauline Gill a retrouvé les lettres du père de Samuel, qui témoignent de l’enlèvement de son fils par les Abénakis, d’une rançon et de son mariage avec Rosalie James en 1715.

« D’apprendre que mon ancêtre Samuel avait été kidnappé, ça a été une découverte incroyable. Je suis descendante en ligne directe de François Gill et tous ses enfants, et ses petits-enfants, n’ont jamais épousé d’Abénaki ou d’Abénakise. Quand j’ai terminé toute la généalogie, j’ai réalisé que, finalement, je n’ai rien de sang d’indien. Mes origines, ce sont des Irlandais, qui sont passés par l’Angleterre avant de s’installer dans la région de Boston. »

Pauline Gill s’est ensuite rendue dans le village abénaki d’Odanak, près de Sorel, où l’historienne Christine O’Bomsawin lui a suggéré des lectures et l’a renseignée sur l’histoire, la mythologie, les croyances et les traditions de son peuple appartenant à la grande famille des Algonquiens. Tous ces éléments se retrouvent dans Samuel chez les Abénakis, grâce au talent de l’auteure.

« Quand je décris des événements comme la scène du mariage, ça ne me demandait pas beaucoup d’imaginaire parce que c’est archivé. Le cercle de pierres, les croyances en la mère-terre, tout cela fait partie de la réalité des Abénakis. La partie romancée est très faible dans ce petit livre. »

Lire la suite : http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/artsetspectacles/lecture/archives/2011/04/20110405-110221.html


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