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Shameless (US) – Saison 1

Publié le 07 avril 2011 par Mg

Adaptation de la série britannique du même nom, Shameless fait ses débuts sur Showtime, chaîne qui a lancé entre autres Californication ou Dexter (ou Episodes, mais on a déjà parlé de cette ironie – voir le bilan). Plus trop une débutante, il restait à voir si la réinvention à l’américaine d’une série déjà existante (et toujours en cours) serait pertinente.

Shameless, c’est la vie d’une famille démunie dans les bas quartiers de Chicago. Six frères et soeurs partagent le même toit, menant leur vie tant bien que mal, alors que leur mère a fuie et que leur père zone dans le quartier pour cuver son alcool. Une famille en dysfonctionnement donc, gérée tant bien que mal par la grande soeur, chaque membre de la fratrie multipliant combines et trafic en tous genres pour subvenir au besoin du quotidien. Pas dépressif pour autant, la petite tribu tente de survivre entre écoles, coupures d’électricité ou de gaz, passage de la sécu ou de la DASS, et le père à l’état de cadavre alcoolisé. Se greffe à ça voisins ou autres familles du quartier, petits amis et le reste. Des personnages haut en couleurs à chaque fois, et un tissu social solidaire.

Loin du pathos ou du méga réalisme d’autres séries, Shameless fonctionne à pleins tubes grâce à une réalisation rythmée et résolument moderne. Un show où les personnages comptent, et le charme opère, on suit les trépidantes aventures du groupe de frères et soeurs sur les 12 épisodes sans en manquer un morceau. C’est un peu « fuck le system » avec charme (pour le coup le couple Emmy Rossum-Justin Chatwin fonctionne bien mieux que dans Dragon Ball..) et humour, à voir les petits frères multiplier les magouilles en tous genres, ou la petite soeur (forcément l’intelligente de la famille) calculer le loyer.. Shameless se veut à hauteur du peuple, et c’est tant mieux. Sorte d’Oliver Twist sans grand méchant, le show confronte la fratrie au père irresponsable, formidable William H. Macy qui rentre à la perfection dans ce rôle complètement déglingué. A côté d’autres rôles absurdes (la mère de famille qui ne peut sortir de sa maison..), ou des choses du quotidien (forcément les ados déjà fumeurs-baiseurs,..), les thématiques sont absolument quotidiennes mais traitées efficacement.

Adhérant rapidement à la vie de famille, on en redemande. Respirant la bonne humeur malgré l’ambiance globale morose, on en serait presque à se demander de quoi il en retourne de l’autre côté de l’Atlantique. Côté US, ça tombe bien, le show devrait revenir en deuxième année.


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