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Cloverfield – Le buzz de ce début d'année.

Par Bebealien

JJ Abrams est décidément un homme aux doigts de fée. En effet, il a auparavant pondu Alias, Lost et réalisé Mission Impossible 3… Que du lourd, du très lourd. Ici il ne réalise pas, mais accouche d’un concept plutôt sympa et extrêmement bien web-marketé. Pour un budget presque ridicule de 20 millions de dollars, est-il arrivé à pondre un film à la hauteur des attentes des geeks du monde entier ?

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C’est un peu naze comme définition que de dire que Cloverfield est un mélange des deux films précédents, mais je n’arrive pas à en trouver de meilleure. Cloverfield est présenté sous la forme d’une bande vidéo retrouvée par l’armée en plein Central Park. In y voit une bande de djeunz branchouilles new-yorkais faire la fête pour le départ de l’un d’entre eux. Soudain, tremblement de terre, explosions… quelque chose d’étrange se passe à Manhattan. Et à priori le quelque chose en question est gros, très gros, et a très envie de tout casser. On suit un petit groupe essayant de survivre, filmant au passage ce qui lui arrive…

L’affiche qui fait forcément penser au 11 septembre avec sa symbolique américaine à gros sabots

On assiste donc ici à un concept plutôt sympa qui définit à la fois le budget, le style visuel et l’impact du film. Acteurs inconnus pour faire plus « réel », budget limité car tournage en DV, effets spéciaux numériques peu nombreux car le monstre est peu dévoilé, design du film façon film catastrophe : des cris, des explosions, des gens qui courent… Le concept se tient de bout en bout. Et surtout il marche.

C’est le foutoir à Manhattan… y compris dans le métro

On l’a vu plein de fois par le passé, un bon réalisateur peut emmener son public n’importe où, même dans les directions les plus folles, à partir du moment ou ses personnages sont vraiment encrés dans le réel. Ici, pas de héros, justes des trentenaires essayant de survivre ou de suivre leurs obsessions : filmer ce qui se passe, sauver leur petite amie, fuir… buts forcément contraires, mais qui animent et font vivre le film.

Matt Reeves, réalisateur dont on ne se souviendra plus dans deux jours car il reste caché deviens Abrams, livre un film ultra efficace. Il se sert d’un procédé déjà utilisé par Ridley Scott sur Alien : on voit peu le monstre, on s’intéresse quasi-exclusivement aux personnages… bref il transforme une situation pourtant globale, située à l’échelle d’une ville, en un huis clos étouffant où l’on devine plus qu’on ne comprend réellement ce qui se passe.

Militaires (au fond), explosions… quelque chose ne tourne défintivement pas rond…

Alors qu’en penser ? Plusieurs choses. Tout d’abord, JJ Abrams à clairement réussi son coup. Il a généré un gros buzz sur son film, et celui-ci est mérité. Même en recyclant plusieurs ingrédients déjà vu de-ci de-là dans d’autres films, il nous crée une recette originale et diablement efficace. Mais son film montre aussi ses limites, qui risqueront de décevoir les fans hardcore. En effet le spectacle marche ici sur la suggestion. Les fans de gros monstres qui tâchent ou de gore à outrance auront peut être l’impression de ne pas en avoir pour leur argent.

Le fait que le film soit censé être filmé dans son intégralité sur une carte SD dans une caméra amateur, fait du coup qu’il est forcément très limité dans le temps… Une heure vingt à peine de film çà fait également un peu court… mais en même temps à part une scène un tout petit peu longue dans le métro, pas le temps de souffler.

Et dire qu’au passage, c’était une simple fête…

Bref, sans être totalement extraordinaire, Cloverfield c’est du jamais vu, bien joué, bien écrit, bien pensé, agréable et pourtant flippant par moment. Sans être la bombe atomique que tout le monde attendait, çà reste néanmoins d’un très bon niveau. Un bon film pour commencer février !


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