Elysian Fields au Café de la danse

Par Emmanuelle :

Oui c’est un binôme Oren Bloedow et Jennifer Charles qui sonne New-yorkais, jazzy-rock-langoureux sur les CD.

Et c’est aussi différent en vrai. En vrai Elysian Fields c’est comme une grosse cylindrée tranquille, suave, qui te frôle dans les graves et accélère tout d’un coup façon cross.

La créature est voluptueuse et balance des râles dont on se moque de ce que ça dit. Des mots d’amour seulement, aaaaaaaah, haaaaaaannnn, very quiet, very quiet, my loooooove … une chaloupe enjôleuse, hanches aussi généreuses que la voix est ample, gothique, elle oscille entre l’intérieur et la minauderie de femme fatale.

Lui c’est le musicien fou. Très, très fort, il s’amuse à la soutenir, à changer les branchements (qui n’ont pas l’air très au point au Café de la danse) et à dire des blagues. Et il balance les rifs et le piano l’air de rien, sans jamais succomber à la posture du rocker et du wild solo… qui pourtant fut un sacré wild solo.

Une grosse cylindrée donc qui fait monter un son grave, suave, enveloppant et en prime une jeune femme liane musclée enroulée autour de sa contrebasse pour donner du rythme sans brusquer la volupté. Vrouuuum baaaaaaaby loooooove.