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Fernand Péna : Ode to William Blake

Publié le 19 mai 2011 par Zegatt

Il y a bientôt deux ans de cela, Fernand Péna m’avait contacté après être tombé sur quelques lignes où j’évoquais William Blake sur ce site.

A l’époque, il était en pleine élaboration de son « Ode to William Blake ». Nous nous étions rencontrés le temps d’une discussion autour de Blake, de la musique, de la poésie et de la langue anglaise. Nous étions restés en contact, et j’avais suivi la finalisation de sa mise en musique depuis le premier jet qu’il m’avait passé jusqu’au CD final avec les accompagnements rajoutés, quelques morceaux de plus et tout un complément autour de Blake lui-même.

Il y a une quinzaine de jours, il était à la Médiathèque musicale de Paris pour un live.

Nous nous sommes donc croisés à nouveau le temps de ce concert ; entre-temps, Fernand Péna est passé par Londres et la Blake Society, il a traversé la capitale britannique sur les traces physiques du poète anglais, accompagnant sa musique et les anecdotes sur Blake glissées entre chaque morceau d’images de Blake, images d’hier et d’aujourd’hui – reproductions, œuvres revisitées, tombe de Blake, cérémonies, etc -.

Et côté musique, là où Sting privilégiait l’exotisme de Blake, The Doors le côté métaphysique, Fernand Péna opte pour le côté sombre et prophétique, accompagnant le texte de Blake (sur lequel il a privilégié « Songs of Innocence and Experience », mais également « The Rossetti manuscript », « The pickering manuscript », et « An island in the moon ») d’une voix cassée à la Tom Waits.

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Le résultat est envoûtant, et le live fonctionne aussi bien si ce n’est mieux que la version CD. Ce soir-là, à la médiathèque, le public est restreint (au plus une quarantaine de personnes), mais pour une bonne part connaisseur : la majorité d’entre eux sont là soit pour Péna, soit pour Blake, et dans tous les cas repartent servis.

Le concert se termine sur un débat-discussion autour d’un apéritif ; pour le coup, Fernand m’a passé le relais le temps d’un rapide topo sur les inspirations de Blake, de la Bible à Milton en passant par les Lumières, et ses successeurs, de Ridley Scott à The Doors en passant par Jim Jarmusch. Le reste de la soirée se finit entre amoureux de musique, de poésie ou du prophète anglais.

Avec deux acolytes, j’échoue face à une bière, et tandis que Blake se dissipe au cours de la discussion, nous terminons sur du Victor Hugo cité par un passant qui enchaîne sur du Jacques Brel après nous avoir demandé quelques pièces…

Pour en voir un peu plus sur Fernand Péna et sa mise en musique des poèmes de Blake (mais aussi ses compositions antérieures), ça se passe par ici : MySpace de Fernand Péna et pour son site internet, c’est ici :  LéZarts – Productions hétéroclites et éclectiques.

Bonne écoute !



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