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Dirty Dancing

Publié le 30 mai 2011 par Olivier Walmacq

1963. Baby, une jeune fille de 17 ans, se retrouve dans un village de vacances avec ses parents, où la plupart des hommes et femmes trompent leurs conjoints avec les animateurs-animatrices. Elle va alors s'éprendre de l'un d'eux, Johnny Castle...

Affiche de 'Dirty Dancing'

La critique dansante de Borat

Allez, abordons quelques comédies musicales sur Naveton Cinéma! Les années 80 auront eu leur lot de films cultes, grâce à de grands réalisateurs comme John McTiernan (Predator, Die Hard), Steven Spielberg (ET l'extraterrestre, les Indiana Jones), Robert Zemeckis (les Retour vers le futur, Roger Rabbit), Joe Dante (Gremlins, Hurlements), James Cameron (Abyss, Terminator, Aliens) mais également les 2 derniers volets de la saga Star Wars par exemple.
Par contre, certains films sortis durant cette décennie ne méritent absolument pas ce statut, loin de là. A l'heure où les Black Eyes Peas se font des couilles en or (sauf Fergie évidemment :)) avec une des chansons de la bande originale, revenons sur le fameux Dirty Dancing.
On le sait tous: les filles, en général, aiment bien les histoires à l'eau de rose, où ce n'est pas trop cochon (sinon les mecs iraient voir beaucoup plus ce genre de production), avec un beau gosse et une fille pas trop moche (donc, qui donne envie aux hommes).

Jennifer Grey, Patrick Swayze dans Dirty Dancing

Rajoutez à cela des chansons ou de la danse, voire les deux et vous aurez la recette de ce film d'Emile Ardolino. Ne nous étonnons donc pas de voir sur grand écran tout un tas de films du même genre, tous plus ridicules et irregardables.
Pour le casting, on retrouve deux rescapés de L'aube rouge de John Milius, feu Patrick Swayze et Jennifer Grey (qui s'est refaites le nez à tel point que plus personne ne la reconnaît!); ainsi que le regretté Jerry Orbach (mythique inspecteur de la série New York District).
Sérieusement, au bout de quelques minutes, on est déjà sidéré. Ce n'est pas que je n'aime pas les comédies musicales (Hairspray version 2007 n'était pas mal et mon film de chevet Across the Universe en est une, bien que ce soit un peu différent, sans compter musicalement parlant, la mythique Starmania), mais quand je vois ou entends Dirty Dancing, Roméo et Juliette (magnifiquement parodié par Gad Elmaleh) et autre Fièvre du samedi soir (heureusement, il reste la musique des Bee Gees), impossible de ne pas se fendre la poire !

Jennifer Grey, Patrick Swayze dans Dirty Dancing
 Il n'y a pas que la température qui monte.

C'est totalement niais et sans intérêt. Surtout tout semble téléphoné, pas raccoleur du tout (admirez l'ironie) et d'une chiantitude incroyable.
A condition de vouloir faire plaisir à une copine du moment, histoire de conclure, tel Romain Duris dans L'arnacoeur (non, pas comme Jean Claude Dusse), évitez de perdre 1h36 devant ce truc, vendu à peine 5 euros de nos jours (ouh ça sent le vécu!).
Essayons de trouver un brin de scénario là dedans. Nous avons une jeune de 17 ans, surnommé Baby (arhem), qui danse comme un pied, atterrissant dans un camp de vacances avec des vieux, se tapant tout ce qui bouge et surtout les moniteurs (trices)!.
Et vu qu'il n'y a pas de raison de ne pas en profiter, Baby tombe amoureuse de son professeur de danse. Rien de mieux pour se remettre en jambe (oui, je sais...). Un bad boy en apparence mais une véritable crème à l'intérieur.

On se croirait presque dans une pub pour une célèbre marque de chocolat allemande. Je sais, on s'en fout complètement mais c'est pour être dans le ton de Dirty Dancing.
Par ailleurs, les hommes pourront voir Grey en petite culotte (léger plan évidemment) et les femmes, Swayze torse nu ou remettant son pantalon.
Rappelons que l'on est quand même dans une production pour ados, pas dans un film érotique. Après, ça ne vaut pas l'hilarante séquence en ombres chinoises de Top Gun.
Certains diront que les danses et la musique assurent. En dehors peut être de la chanson de Swayze, à peu près écoutable et encore, cette comédie musicale reste terriblement formatée.

Limite le genre de chansons passant dans les bals du samedi soir. Grey ne dégage rien et semble avoir 2 émotions au compteur: le mode smiley et l'air désintéressé.
Quant à Swayze, il fait le beau gosse tout le film durant. Rien de plus, rien de moins. Et ce n'est pas Ghost (autre bon gros film bien guimauve) qui va changer ça.
Heureusement qu'il y a eu des gens comme Kathryn Bigelow (Point Break), Roland Joffé (La cité de la joie) ou Richard Kelly (Donnie Darko) pour le faire bouffer.
Orbach à l'air clairement de se faire chier. Pour les suicidaires, il existe une suite direct to DVD, sobrement baptisée Dirty Dancing 2, avec Diego Luna et Swayze faisant une apparition.

Une comédie musicale affligeante et chiante comme la pluie.

Note: 0/20

Note nanardesque: 17/20


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