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The Kinks de retour sur les tablettes

Publié le 08 juin 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

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par Rachel Del Fante

Entre le 22 mars et le 6 juin, Sanctuary record a réédité sept albums de The Kinks. Ramastérisé et offert en version mono et stéréo, chaque coffret double contient des inédits, des entrevues et des enregistrements rares de la BBC. Sans être aussi populaire que The Rolling Stones, les musiciens britanniques ont formé l’un des groupes les plus influents de l’invasion britannique. Pour ceux que le vieux rock ne laisse pas insensibles, voici sept bonnes raisons de s’intéresser aux années 1960!

Kinks – 1964

Fidèle à l’époque, la bande formée à l’origine de Ray Davies (chant et guitare), Dave Davis (Guitare), Peter Quaife (basse) et Mick Avory (batterie), est plongée dans l’univers des reprises et des simples, sur ce premier effort. Il y figure d’ailleurs le premier tube de The Kinks, le légendaire You Really Got Me. Les accords percutants de rock-garage ont empreint les jeunes spectateurs de l’invasion britannique, tel que le titre s’est élevé numéro un en Angleterre, durant le mois d’août 1964. Loin d’être un album uniforme, Kinks marque néanmoins la naissance du groupe.

Quatre semaines après la sortie de Kinks, le groupe sortira l’un de ses simples les plus mémorables, All Day and All of the Night. La mélodie est accrocheuse et les accords de guitare suivent un rythme saccadé qui découle sur un solo efficace.

Kinda Kinks – 1965

Entre 1964 et 1965, le groupe était souvent en studio et tournait énormément à travers le monde. Quelques pièces de l’album sont tirées d’enregistrements de l’année 1964, mais la plupart des morceaux sont le résultat de différentes séances studio étalées sur 1965. L’instabilité et le manque de temps constituent probablement la cause de l’inégalité de Kinda Kinks. L’album passe d’un  doux Nothing Can’t Stop Me Worryin’ Bout That Girl à un You Shouldn’t Be Sad éclaté ou à un Naggin Woman qui frôle le blues. Dans sa disparité, Kinda Kinks démontre tout de même le chemin qu’a fait Ray Davis en termes d’écriture et tout le potentiel créatif de The Kinks.

The Kinks Kontroversy – 1965

Contrairement à Kinda Kinks, The Kinks Kontroversy est bien balancé. Il est composé de pièces plus blues et de chansons comme Till the End of the Day qui rappellent la tendance heavy rock que la bande avait pris avec You Really Got Me. Ray Davies ose davantage dans son écriture en signant I’m Free. Les morceaux I’m On a Island et It’s to Late tracemt l’évolution du groupe vers un son folk. The Kink Kontroversy est probablement le premier disque du groupe conçu comme un tout.

Face to Face – 1966

La pochette aux papillons colorés de l’album représente habilement son contenu florissant. Face to Face recèle de bijoux pops. The Kinks démontrent à travers leurs compositions qu’ils sont en mesure d’écrire des pièces aux textes sensibles, à la fois simples et mélodiques comme Little Miss Queen of Darkness et Dandy. Face to Face comprend d’ailleurs Sunny Afternoon, pièce connue, dont la mélodie donne goût à la paresse, malgré son rythme soutenu. Les musiciens y osent aussi Fancy, un morceau aux accents orientaux.

Something else by The Kinks – 1967

Tout droit sorti de l’année 1967, cet album ne ressemble en rien à ce qui se faisait à l’époque. Alors que The Beatles, avant-gardistes, sortaient Sgt. Pepper Lonely Heart Club Band, The Kinks avaient délaissés les accords agressifs pour créer un album à la fois folk et baroque, empli de ballades aux textes nostalgiques. Something Else by The Kinks demeure une suite étoffée à Face to Face, même s’il ne s’accorde pas avec la mentalité de l’époque.  L’album contient la charmante pièce Waterloo Sunset, ainsi que les populaires morceaux Death of Clown et Automn Almanac.

Arthur, Or The Decline And Fall Of The British Empire – 1969

Arthur emprunte différents chemins musicaux. Cet album à l’allure pourtant désordonnée est construit de manière efficace, enchainant à merveille les morceaux et les sonorités différentes. C’est d’ailleurs la beauté et la complexité des mélodies additionnées aux textes fortement critiques de Ray Davis qui font d’Arthur un album concept marquant et influent de l’histoire du rock. The Kinks portent leur auditoire vers des mélodies accrocheuses avec Victoria, Drivin et Arthur. Ils dénoncent la guerre sur Some Mother’s Son et attendrissent grâce à la pièce évolutive Shangri-La.

Muswell Hillbilies – 1971

Le son britannique de The Kinks s’américanise sur Muswell HillBilies. Dès 20th Century People, premier titre de l’album, l’impression de se trouver sur la banquette d’une décapotable en direction de Venice Beach, en Californie, traverse l’esprit. Le morceau Skin & Bone confirme cette tendance. Les guitares sont propres aux rockeurs, auxquels s’ajoutent orgue, piano et trompette pour former des mélodies blues et joyeuses. Muswell Hillbilies a pour thème central la réalité de la classe moyenne, un sujet souvent traité par Ray Davis sur différents albums, tant que ce sujet colle à sa réputation d’auteur aujourd’hui.

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