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Quand la prison inspire la musique…

Publié le 18 juin 2011 par Generationnelles @generationnelle

Singin’ in the jail !

Au cas où vous vivriez dans un bunker depuis 1 mois, un français est en résidence surveillée à New York pour agression sexuelle. La semaine dernière, DSK s’est rendu au tribunal pour se déclarer « not guilty » alors que le syndicat des femmes de ménages de la Grosse Pomme hurlait « Shame On You ». Tiens, ça nous fait penser à Ophélie Winter, pas vous ?

En gros, l’ancien président du FMI nous a fait un revival du Cell Block Tango de Chicago avec Catherine Zeta-Jones et Renée Zelleweger dans le rôle des chanteuses prisonnières et meurtrières par amour.

Quand la prison inspire la musique…

Cell Block Tango

La prison a toujours été un thème inspirant pour les musiciens sur scène … comme dans la vie.

Le premier à l’illustrer, c’est The King. Elvis Presley, en 1957, tourna dans Le Rock du Bagne, film en carton sur un ex-tôlard futur musicien qui rêve de gloire derrière les barreaux. On en retient la chanson-titre, Jailhouse Rock, qui groove et donne envie de savoir danser le rock acrobatique.

Pour la complainte du prisonnier, il faut compter sur Johnny Cash et la musique country pour parler d’un Folsom Prison Blues.

En France, évidemment, on a notre Johnny Hallyday national qui a parlé de l’incarcération avec Michel Berger, mari de France Gall, à la composition mais aussi dans une adaptation française. La version originale du Pénitencier est The House of the Rising Sun,  ancienne chanson folk reprise par plus de 60 interprètes dont la plus connue est celle de The Animals. La version originale date de 1928 avec la voix de Texas Alexander. Le chanteur de blues est autant connu pour chanter cette chanson mythique que pour … avoir tué sa femme et purgé 5 ans de prison.

Le chanteur n’est pas le seul à avoir expérimenté l’adage sex, drugs et rock’n roll, les artistes ont souvent dépassé les limites. Lindsay Lohan pour vol et Paris Hilton pour conduite sans permis ont été condamnés à de la prison. Mais les pop stars des années 80 ont fait mieux. George Michael a été arrêté pour la seconde fois pour conduite sous l’emprise de drogues mais celui qui avait chanté I Want Your Sex avait déjà été interpelé pour relation sexuelle dans des WC publics.

Boy George, chanteur du groupe Culture Club, a purgé 14 mois de prison pour avoir séquestré et violé un escort boy. En 1982, il chantait Do you really want to hurt me ? dont le clip se passe au tribunal et en prison ! Il n’a jamais chanté sur la prison mais un jour peut-être.

L’ancien pensionnaire de la prison de Toulouse, pour le meurtre de Marie Trintignant, Bertrand Cantat, leader du groupe de rock Noir Désir est finalement de retour sur scène notamment au Festival d’Avignon, malgré l’amertume de Jean-Louis Trintignant, le père de Marie. Bertrand, « crois à ton étoile » !

Quand la prison inspire la musique…

Pete Doherty

Le dernier en date à goûter à la prison, c’est Pete Doherty. Après 4 semaines à Wormwood Scrubs en 2008 pour conduite en état d’ivresse, le bad boy bohème a été condamné à 6 mois de prison pour consommation de drogue notamment après la mort par overdose de son amie documentariste, Robin Whitehead. Une condamnation suivie d’une annulation au festival Solidays à l’hippodrome de Longchamp et du simple report de la collection Pete Doherty en collaboration avec The Kooples. Les quelques mois enfermés inspireront peut-être le chanteur comme il l’a été dans l’album Down in Albion en faisant chanter The General, un ancien résidant de la prison de Pentonville.

Mais la palme du détenu musical revient à Phil Spector. L’ancien producteur prodige des tubes des Ronettes ou des Righteous Brothers est actuellement sous les barreaux depuis 2003 pour le meurtre de l’actrice Lana Clarkson. Triste fin pour celui qui a produit les Beatles et The Ramones. Sa chute était-elle prévue ? Possible quand on entend He’s a rebel de ses anciennes protégées, The Crystals.

Et vous, que vous inspire ce thème ?

Solène L.


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