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Bordeaux : les poids lourds arrivent et seuls MM Magrez et Bonnie restent sages !

Par Mauss

On arrive tout doucement en haut de la pyramide des prix de sortie des Bordeaux 2010. On reste un peu sans voix devant certaines augmentations qui défient l'entendement. Les tableaux excel de Bertrand Le Guern vont exploser.

Je ne citerai ici qu'un seul exemple copié d'un commentaire lu sur le forum Parker :

"2010 VCC out at 180 € ex negoce.
The very good 2008 VCC was 38 € ex negoce." Dieu sait que j'aime Vieux Château Certan (VCC), et la simplicité, la modestie, je dirai même la timidité irréelle d'Alexandre Thienpont, mais là, même en sachant que ce n'est pas lui tout seul qui a décidé du prix, c'est un véritable bras d'honneur qui est lancé aux amateurs du monde entier.Que ce qui sera mis sur le marché se vendra en 48 heures ou en 3 ans, peu importe finalement. La punition arrivera un jour ou l'autre, et sa forme la plus probable sera encore et encore des millésimes dont on dira qu'ils sont supérieurs : si, si ! Pourquoi les Wertheimer (Rauzan-Ségla, Canon), déjà riches, suivent-ils ce mouvement de rejet d'une clientèle fidèle, amoureuse du cru et qui surtout le buvait ?Et les Ducru, Pichon, Montros, Cos : souhaitent-ils à ce point disparaître des cartes des restaurants européens ? Et ces maisons de négoce qui ont une peur bleue, en refusant des allocations, à ne plus être sur les listes les années suivantes ! Faudra t'il quelques faillites retentissantes pour mettre un peu de bon sens là-dedans ? C'est là qu'il faut louer avec force et clairon les grandes sagesses de deux hommes (il y en a probablement quelques autres) propriétaires de grands châteaux qui ont pensé avant tout à leurs vrais clients, ceux qui dégustent leurs crus : Malartic Lagravière, mais surtout mon grand favori des meilleurs RQP : La Tour Carnet suivi de Fombrauge, un classé 1855 et un futur grand de Saint Emilion, tant il est cette année impressionnant de finesse et d'élégance. Et je ne cite même pas les Grands Chênes et le Tour Blanche qui ont eu leur heure de gloire aux dégustations à l'aveugle du GJE. Olivier Poussier (GJE) a, paraît-il, osé un commentaire réprobateur sur cette folie des prix lors du dîner à Haut-Brion. Qu'il en soit félicité car il y a quand même dans le monde de la presse vineuse des déférences un peu marquées vis à vis de certains noms qui sont loin, très loin, de penser une seule seconde à leur clientèle classique, je veux dire celle qui boit et apprécie ces crus.Je sais, on est dans les Don Quichotte, mais c'est là totalement secondaire.

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