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Un problème récurrent : le transport du vin

Par Mauss

Antonio Galloni (le très probable futur propriétaire du Wine Advocate) qui vient de finir ses dégustations des grands vins blancs de Bourgogne, a publié sur le site Squires/Parker un commentaire où il évoque son étonnement d'avoir vu un transporteur charger des palettes dans un camion non réfrigéré et sous une température proche des 30°.

Lecture du week-end : "Je bois donc je suis" de Roger Scruton chez Stock. Les cantates profanes de Bach sont un parfait accompagnement. Je n'en suis qu'à la page 40, mais d'emblée je ne peux que trop vivement vous recommander d'acheter ce libre éblouissant, parlant du vin comme personne, où Bacchus est remis à sa place essentielle dans la société. Cela se lit facilement et pratiquement chaque page, jusque là, a ses lignes de pure jouissance intellectuelle. Un véritable petit chef d'oeuvre dispo sur Amazon et sans doute dans les bonnes librairies.

Alors que les amateurs américains sont encore sous le choc des vins "premox" qui ont très sérieusement calmé leur passion des grands crus blancs bourguignons, cette question de l'absence de contrôle des températures de transport risque de devenir le nouveau point de combat de la part des consommateurs finaux.

Certes, on ne peut pas imputer systématiquement et intégralement le problème de la pré-oxydation au seul facteur "température en transport", mais probablement que cela joue un rôle dans le process.

En tout état de cause, il va devenir urgent de préciser plusieurs points :

- jusqu'à quel moment le producteur est-il responsable des conditions de transport ? Comment pourrait-il contrôler - sinon par une assurance spécifique et un sceau "Veritas" ou équivalent - dans quelles conditions son vin est déchargé à NYC ou Singapore ?

- le producteur pourra t'il, vu les prix actuels, se contenter de dire comme par le passé que dès que son vin quitte son chai, il n'est plus responsable ?

- à quand l'obligation d'intégrer dans chaque caisse ou carton ce nouveau chip électronique qui est une sorte de "mouchard" sur la température à l'intérieur du contenant ?

- à quand de nouvelles relations avec des Compagnies d'assurances spécifiques qui ont des représentants un peu partout dans le monde pour contrôler les engagements des différents intervenants dans la chaîne du transport ?

- et, ce qui semblerait une sage décision, pourquoi ne pas simplement banir tout transport de juin à début octobre ?

Et à Bordeaux, c'est kifkif : qui n'a pas vu, en été, des piles de caisses en plein soleil ou des chais non climatisés flirtant facilement avec les 30 ° ?

Les prix à 3 ou 4 chiffres vont obliger les producteurs à revoir certaines pratiques. Va falloir assurer fissa une "chaîne du froid" qui rassurera l'amateur final.

qu

Le quizz du jour facilissime : qui est ce grand chef ?


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