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My Little Princess – critique

Par Tedsifflera3fois

Irina Ionesco, célèbre artiste controversée et mère de la réalisatrice, a photographié sa fille dès l’âge de quatre ans. 40 ans plus tard, celle-ci sort un film en partie autobiographique pour raconter son traumatisme. My Little Princess est peut-être une bonne psychothérapie mais en aucun cas un bon film. C’est brouillon, artificiel, répétitif, criard et vite fatigant.

Synopsis : Lorsqu’Hannah, artiste intéressée par l’érotisme, demande à sa fille de 10 ans  si elle veut être son modèle, tout bascule pour l’enfant qui vivait jusque là avec sa tendre grand-mère.

My Little Princess - critique
Le sujet est à la fois glauque et sexy, malsain et séduisant. Les frontières morales mises en jeu sont d’autant plus fascinantes qu’elles sont floues. Que peut-on se permettre au nom de l’art, au nom de la libre expression? Jusqu’à quel point le monde des enfants est-il séparé de celui des adultes, quand favorise-t-on la maturité et quand détruit-on l’innocence? A quel point les limites éthiques imposées par la société sont-elles des conventions conservatrices, à quel point sont-elles des nécessités absolues?

Avec de telles interrogations, My Little Princess avait tout pour troubler le spectateur et l’emmener sur des pentes très glissantes et dangereuses. Malheureusement, le film sonne souvent faux, l’interprétation de la jeune fille est parfois approximative, les dialogues sont artificiels. Eva Ionesco a voulu baigner son film d’une ambiance de conte cauchemardesque sans vraiment assumer ce choix. My Little Princess lorgne sans arrêt vers le film d’épouvante mais cette atmosphère angoissante, trop discrète mais quand même présente, ne fait que décrédibiliser l’histoire.

Mais le pire arrive à la moitié du film quand la jeune fille se rebelle. Alors, My Little Princess tourne en rond, se répète, les actrices se bégayent les mêmes insultes, les mêmes justifications, le film semble s’éterniser et n’avoir pourtant plus rien à dire. L’ennui est abyssal, les mêmes répliques sont lancées de plus en plus fort, les cris deviennent agaçants.

My Little Princess, jamais vraiment convaincant, se termine en roue libre, mal construit, mal scénarisé, à cheval entre la psychologie à deux balles et la parodie. Le dernier plan sur l’enfant qui fuit nous rappelle celui des 400 coups. Dans cette autre histoire d’un enfant qui doit grandir trop vite, il manque à Eva Ionesco tout le talent de François Truffaut.

Note : 2/10

My Little Princess
Un film de Eva Ionesco avec Isabelle Huppert, Anamaria Vartolomei et Georgetta Leahu
Drame – France – 1h45 – Sorti le 29 juin 2011


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