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We Want Sex Equality – critique

Par Tedsifflera3fois

Une histoire vraie. En 68, des ouvrières se sont battues pour l’égalité des sexes. We Want Sex Equality. Un récit trop pédagogique, un propos trop évident. Le film se limite au programme annoncé par son titre. Aucun cliché n’est évité. Une adaptation parfaitement sage et (donc) parfaitement inutile.

Synopsis : Printemps 68, Angleterre. Une ouvrière découvre que les hommes sont mieux payés que les femmes. En se battant pour elle et ses copines, elle va simplement changer le monde.

We Want Sex Equality - critique
On ne niera pas que le film communique une certaine bonne humeur pour une cause évidemment juste. On ne niera pas non plus qu’il y a une certaine beauté à montrer un tel engagement pour des idéaux, envers et contre tout, et surtout au mépris des drames individuels et des difficultés personnelles.

Nigel Cole arrive-t-il à dépasser son simple sujet, ce simple titre en forme de revendication? Non. Tout est là. We want sex equality. Malheureusement, si le propos ne dépasse pas cette phrase, nul doute qu’il n’y a pas matière à faire un film.

C’est maladroitement que le réalisateur essaie de nous plonger dans des digressions assez inintéressantes : le drame de Connie est construit de manière brutale et artificielle et on comprend bien trop vite où le film veut nous emmener; les prétentions de Sandra sont tout aussi attendues et dérisoires; le personnage bienveillant et malin de la ministre est un cliché terrible qui discrédite presque l’honnêteté du film; quant à la femme d’un des directeurs de Ford, on comprend bien vite que son personnage va avoir un rôle à jouer et quand on découvre de quelle manière elle est liée aux revendications, on a envie de rire tellement les ficelles sont visibles.

Toutes ces petites péripéties sont grossièrement superposées, traitées les unes après les autres et désamorcées aussitôt : Connie se réconcilie avec Rita en un plan, un autre plan permet de signifier le soutien de Lisa à Rita devant les yeux médusés de son mari, un troisième montre comment Sandra se repent et reprend le combat. Quant à l’histoire de la mère d’Albert, on l’entend avec un long soupir d’ennui agacé. Sur un tel sujet, on était en droit d’attendre mieux qu’une fable simpliste. A trop vouloir être éloquent, Nigel Cole plombe le film. On comprend tellement ses intentions et l’illustration sage qu’il fait de son propos qu’on ne peut jamais adhérer. Un film plutôt idiot.

Note : 2/10

We Want Sex Equality (titre original : Made in Dagenham)
Un film de Nigel Cole avec Sally Hawkins, Bob Hoskins et Rosamund Pike
Comédie dramatique – Royaume-Uni – 1h53 – Sorti le 9 mars 2011


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