Deerhoof hier soir au Nouveau Casino

Alerte jubilation, par Emmanuelle :

Un couple : à gauche une japonaise, 1 m 55 avec une basse immense, à droite un roux tout en longueur virtuose de la batterie.
Au centre deux guitaristes tout à fait remarquables qui se marrent d’être entre ces deux-là.
Coup de chance c’est le batteur qui s’installe à 2 m de moi. Oui on arrête avec la chanteuse au milieu et les musiciens derrière. Oui le souteneur est batteur et c’est le diable de Tasmanie en personne ! Il tape, il grogne, il perd une baguette, il fait des grimaces, il tape, il arrête et il retape, avec la main s’il le faut, resserrer un boulon de ci de là … Tasmanie déchaînée sur une batterie qui est en train de perdre 5 L d’eau au bas mot (la batterie et le diable). Ils rigolent mais c’est drôlement précis le philarmonique des rythmes et des guitares, c’est riche, ça déconstruit et ça reprend. Elle t’achève avec sa petite voix manga qui s’entoure autour des notes de guitare et des moments de chorégraphie Cirque de Pékin indescriptibles. Les gens se remuent, les gens se rapprochent et les gens ont le sourire large, franc. C’est rock, c’est pop, c’est mélodique, c’est à eux et c’est trop communicatif « meet me, meet the perfect me ». Elle garde un œil sur lui et moi à force de suivre Tasmanie, je ne peux plus dormir jusqu’à très tard …