Il y a parfois des plats qui sont, en soi, extrêmement bons, mais qui ne trouvent pas grâce à mes yeux car il n'y a aucun moment de la journée où les manger. C'était le cas des cous de canard au piment en Chine, et c'est le cas en Hongrie de la soupe de fruits à la chantilly et du lángos. Tout le monde n'est pas de mon avis sur ce sujet, mais en ce qui me concerne, je suis incapable de dire quel est le moment idéal de la journée pour manger quelque chose d'aussi gras, d'aussi lourd et d'aussi peu équilibré que le lángos.
Sima lángos fokhagymavalC'est ainsi qu'après un an passé en Hongrie, je réalise être passée mille fois devant des vendeurs de lángos et n'avoir jamais goûté. Honte à moi. J'ai donc profité ce week-end d'une balade dans la grande plaine hongroise, la Puszta, dans l'est, pour proposer à 3 autres personnes de partager avec moi un lángos.
Le lángos est préparé à partir d'une pâte simple à base de farine, d'eau et de levure, que l'on peut enrichir en remplaçant l'eau par de la crème ou du yaourt, et que l'on fait frire dans une grande quantité d'huile après l'avoir soigneusement étirée de manière à ce que le bord soit légèrement croustillant et le centre plus tendre. On sert le lángos nature (sima) ou recouvert de fromage rapé (sájtos lángos) et de crème fraîche aigre (tejföl). Pour encore moins de légèreté, on recouvre le lángos d'une couche de purée d'ail écrasé (fokhagyma). Record calorique au compteur, digne de figurer dans une vidéo de Epic Meal Time, ce petit en-cas peut vous nourir pour plusieurs jours (et peut-être même vous tuer, je pense).
Idéal pour survivre aux conditions climatiques redoutables de la Puszta, dont je vous laisse admirer quelques images (en revanche, pour ceux qui achètent des lángos à la plage, je ne comprends pas).
la puszta, paysage typiquement hongrois Bébé mangalica, pélican, et pont aux neufs arches