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THE TROLL HUNTER (Trolljegeren) de André Øvredal

Publié le 07 août 2011 par Celine_diane
THE TROLL HUNTER (Trolljegeren) de André Øvredal
Oui, oui, le faux documentaire fantastico-horrifique filmé en caméra subjective, vous connaissez. Qu’ils soient espagnols (REC), américains (Le dernier exorcisme, Paranormal Activity), voir même très récemment australiens (The Tunnel), les documenteurs pullulent sur les écrans. Oui, mais...un mockumentary norvégien qui suit les aventures d’un groupe d’étudiants et d’un chasseur de… trolls, vous avez déjà vu ça ? Bon. Argument béton de ce Troll Hunter : la nouveauté que présente son sujet. Puisant dans toute la mythologie scandinave de quoi alimenter son long métrage, André Øvredal veut clairement se démarquer de ses modèles (Blair Witch en tête) en insufflant à un genre ultra balisé, une singularité culturelle. Si dans un premier temps, on est franchement emballés par l’affaire, l’ensemble montre très rapidement des signes d’essoufflement. Dans ce Troll Hunter, déjà, pas de mystère. En effet, on voit rapidement les créatures, fait qui s’il captive au départ, a le don d’annihiler par la suite tout suspense accrocheur.
Puis, pas de scénario. Les acteurs, en roue libre et peu convaincants, improvisent la plupart du temps, distillant un parfum d’amateurisme décevant, laissant l’intrigue flotter, se rallonger, errer sans raison dans des longueurs parfois insoutenables. Pas d’enjeux, enfin. The Troll Hunter ne va nulle part (aucune réflexion sociale, politique, métaphorique à se mettre sous la dent malgré l’idée du complot gouvernemental et de l’amusant séquence finale), il ne suit aucune progression dramatique, et, n’insuffle pas l’ombre d’UNE caractéristique intéressante à ses fades protagonistes (palme pour l’invisible caméraman !). Il faut croire que la tentative, initialement alléchante, de proposer du neuf sur du (déjà) désuet était trop belle pour être vraie ; formellement, surtout- Øvredal plagiant jusqu’au ridicule ce qui est fait partout depuis dix ans. Résultat : hormis les paysages de la côte-est norvégienne (d’une beauté époustouflante), The Troll hunter n’a rien à offrir : ni rires (il est d’un sérieux affolant !), ni authenticité, ni surprises. Too bad.
THE TROLL HUNTER (Trolljegeren) de André Øvredal

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