Écrit par Prolongations.sports.fr
Lundi, 15 Août 2011 11:22
é’ûéèéééàùçàééééèè
Les sommes sont indécentes, bien sûr. Elles permettraient de mettre la descendance du joueur sur les dix prochaines générations en sécurité, bien sûr. Et le jet privé ainsi que la maison à Moscou payés par le club ne feraient pas de mal, bien sûr. Et pourquoi pas tenter une évangélisation de la Russie au foot alors que tant d'autres traversent l'Atlantique pour se la couler douce aux USA ? Mais franchement Samuel Eto'o à seulement 30 ans, au sommet de sa gloire, partir s'exiler dans un championnat de troisième zone et recevoir des bananes sur la tête à chaque match (c'est arrivé à plusieurs reprises à Roberto Carlos) ? On tomberait de haut. D'autant qu'Eto'o est chez lui à l'Inter, patron de l'attaque nerazzuri et pilier d'une équipe qui part en reconquête cette année. D'autant qu'avec 875 000 euros par mois, dire que le Camerounais est déjà très bien loti relève de l'euphémisme (3ème joueur le mieux payé au monde). Pourquoi alors aller s'enterrer et se les peler toute l'année ?
Oncle Sam
À bien y regarder, tout cela ressemble à un geste animé par la rancœur et la déception. Durant toute sa carrière Eto'o n'aura eu de cesse de prouver son talent... Et de souffrir de ne pas être reconnu à son juste talent. Eclipsé médiatiquement à l'époque du Barça par Xavi, Ronaldinho puis Messi, il n'a toujours pas digéré sa dixième place au Ballon d'Or 2005. Il avait d'ailleurs chauffé la presse à l'époque en déclarant : « Je ne suis pas parmi les trois premiers ? Pourtant, je mérites plus que certains. Depuis que je suis au Barça, qui a fait mieux que moi ? Ce que ne tolèrent pas les Français, c'est qu'un Africain triomphe sans être passé par chez eux. S'ils ne sont pas contents, qu'ils aillent voir leur mère (...) Ceux qui ne croyaient pas en moi me lèchent le cul aujourd'hui pour une interview ». À son arrivée à l'Inter, il s'est retrouvé dans l'ombre de Sneijder puis Milito à son arrivée à l'Inter. La brouille avec le Hollandais dans l'avion les emmenant à Pékin pour la Supercoupe d'Italie en est symptomatique. Pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire, tout est parti d'une place en première classe accordée à Eto'o et jalousée par le Sneijder, les deux commençant à comparer leur palmarès comme deux gamins comparent la taille de leurs engins dans le vestiaire de la piscine... Si on y ajoute une récente dispute avec l'entraineur intériste quant à son positionnement sur le terrain, on obtient le cocktail parfait pour un départ. Ce qui serait une terrible perte pour tous les amoureux du football.
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Mise à jour le Lundi, 15 Août 2011 21:04