Voila je suis rentrée il y a peu sur la pointe des pieds.
C'est aussi sur la pointe des pieds que je reviendrai sur les blogs peu à peu c'est la règle du jeu qui m'est imposée.Lorsque je suis arrivée m'attendait un message d'une de mes amies avec laquelle je suis souvent allée à Venise, qui m'est très chère, de ces amies comme elle me le disait un jour "avec lesquelles on a partagé des moments douloureux tissant des liens indestructibles qui gomment d'éventuelles anicroches" .Elle m'annonçait la disparition de Michel Mohrt durant mon absence.J'ai eu la joie de le rencontrer lors d'un vernissage dans une galerie Place Dauphine, c'était en juin ou juillet 2006 peu de temps après un séjour vénitien justement.Alors je me souviens , c'est exactement ce qu'elle m'écrit
" Je le revois avec sa belle allure de major de l'Armée des Indes, toujours tiré à quatre épingles, le plus britannique des bretons. C'est un peu de notre civilisation qui meurt avec lui, cette génération d'hommes cultivés, d'une extrême courtoisie( je le revois en train d'essayer de se lever pour me saluer, la dernière fois que je l'ai vu, alors que l'arthrose lui interdisait tout mouvement, mais on se lève quand une dame vient vous saluer....."Je n'oublierai pas de si tôt ce moment hors du temps auprès de ce monsieur ,qui me rappelait un peu de la France d'avant, un peu de mon beau-père que j'aimais tant.Il m'avait dédicacé un de ses livres de sa grande et belle écriture penchée comme le dit François de Crécy dans le très bel" Adieu" qu'il vient de lui rendre et que j'ai eu la chance de recevoir.Ce livre que j'ai réouvert et que je relisAussi je pense qu'ouvrir certains tiroirs vénitiens s'impose.C'était mon dernier dimanche à Venise en juin dernierJe ne me permets pas de diffuser le très bel hommage que François de Crécy lui a rendu,peut-être me donnera -t-il l'autorisation de le faire parvenir à ceux qui me le demanderait.Il conclut par les phrases de Jean d'Ormesson le 27 février 1986 « Avec vous, Monsieur, on est soldat militaire, marin breton, catholique de tradition », lors de l'entrée à l'Académie Française en 1986 de Michel Mohrt qui occupait le fauteuil 33. Intervention de Jean d'Ormesson que vous pouvez lire ici Jean d'Ormesson qui faisait partie du nombre très restreint de ceux qui avaient fêté les quatre-vingt dix sept ans de Michel Mohrt le 28 avril dernier