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New wave disco à gogo

Publié le 28 septembre 2011 par Georgesdimitrov

New wave disco à gogoIl y a quelques semaines, une petite promenade matinale de week-end en famille nous a permis de tomber sur une nouvelle curiosité : dans les bacs d’une sympathique “disquerie” (une bouquinerie de disques, si si ça existe), un album intitulé A man and a machine nous tendait les bras. L’objet, élégamment orné de figures géométriques en noir, blanc et rouge, ne pouvait que nous séduire. Et le contenant annonce parfaitement le contenu. Énième hommage consacrée à l’émergence des musiques électroniques au tournant des années 1980, cette compilation au titre kraftwerkien est éditée par le label indépendant parisien Le Son du Maquis (www.maquismusic.com), visiblement spécialisé en “indie, new wave, électro”. Sans afficher une approche aussi encyclopédique que d’autres anthologistes du genre (Bippp et consorts), il faut avouer que les artisans de A man and a machine ont, mis à part les quelques fautes de frappe de la pochette, effectué un travail soigné. Et leur spectre musical ratisse large : deux disques, 31 pistes et autant d’artistes, on retrouve forcément du sympa et du moyen dans cette avalanche de sons. New wave, cold wave, industriel, disco (italo ou autre), funk tribal et bidouillages électroniques en tous genres sont au rendez-vous. Et au-delà de la pionnière Angleterre, on y retrouve toute la mouvance européenne (France, Belgique, Hollande, Italie, Suisse, Allemagne).

Au sein de la pochette, un petit encadré déplore le fait que plusieurs pionniers de l’époque (D.A.F., Soft Cell, Wall of Voodoo, Devo ou New Order pour ne pas les citer) aient répondu par leur silence aux solicitations de A man and a machine. Laissant de côté le matériel plus classique, la compilation a ainsi le mérite d’aller puiser dans un répertoire assez underground merci. Le peu de titres à succès se retrouve sur le premier disque : impossible en effet de passer à côtés de Love & Rockets (No Big Deal), Grauzone (Elsbär) ou les one hit wonders incontournables que sont Warm Leatherette (The Normal) et Money (Flying Lizards). Pour les groupes un peu plus obscurs (Fad Gadget ou Tuxedomoon), on semble s’être tournés vers des titres un peu plus recherchés que les habituels Ricky’s Hand ou No Tears : bien vu ! D’autres noms plus ou moins familiers parsèment les deux albums : Can, Wire, Throbbing Glistle, Trisomie 21, Gina X Performance, etc. Quant à Cabaret Voltaire, il arrive lorsque l’on ne l’attendait plus, c’est-à-dire à la piste 12 du second disque. Étant donné le nombre d’illustres inconnus donnant carrément dans le pastiche sonore du groupe anglais, on ne peut que se dire qu’il était temps ! Et, comme souvent dans le cas des compilations, l’équilibre de A man and a machine est finalement un peu inégal. S’égarant dans des méandres disco-kitsch assez terribles, le deuxième disque peine à maintenir un intérêt constant malgré une ouverture en rythme gracieuseté de Telex : Drama Drama, relecture à peine déguisée de Fame de David Bowie, est signée de la plume des frères Mael, alias les Sparks ! Excusez du peu !

Depuis ce premier volume, signalons que  A man and a machine 2 a vu le jour en février 2010 et que le troisième de la série date tout simplement de ce mois-ci… alors à vos collections !


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