Grappillages avec Satrapezo, Lafite 98, les piqûres du "cul"

L'été indien que veint de connaître une belle partie de l'Europe s'achève doucement. Les vendeurs de fringues piaffent d'impatience dans l'attente des froidures et pluies pour vendre leurs achats d'automne.

Les foires aux vins sont également dans leur routine de saison, avec probablement des acheteurs plus sensibles au RQP, espérons plus ouverts à d'autres régions et à d'autres pays.

Le "bio" semble monter en puissance. Lire sur ce sujet une lettre informatique qui semble prometteuse : ICI

 Quelqu'un connaît ce vin géorgien ? Rapporté par mon fiston qui voyage souvent dans les pays de l'est, j'avoue que ce vin m'a étonné. Non seulement son contenant est d'un luxe rare (bouteille lourde, cul profond à l'ancienne*, étiquette classieuse), mais le contenu est étrange. Le nez est limite vinaigre, mais en bouche il y a une belle fraîcheur, rien de confituré, avec rien qui dépasse mais hélas, une finale bien trop courte. Il n'empêche : à l'aveugle, il n'arriverait pas dernier. Bon, dans son pays d'origine, son prix approche les € 30. Site de cette société : ICI
 Plein d'infos, dont le total produit : moins de 9000 bouteilles  * : à propos du "cul" des bouteilles. Lors d'un déjeuner récent (avec un tout à fait exceptionnel Lafite-Rothschild 1998)  avec le DG de la société Verallia (filiale "bouteilles" de Saint-Gobain), Monsieur Michel Toussaint, celui-ci m'a expliqué la "piqûre" qui consistait, dans le temps, pour un verrier professionnel à piquer le fond d'une bouteille en formation par soufflage jusqu'à ce qu'il estime, à la vue (!) que la profondeur de sa "piqûre" correspondait alors au volume que devait contenir la bouteille qu'il créait. Fallait avoir l'oeil ! HORS SUJET : A chaud, et bien plus que la limite dingue de 250 caractères que demandait Mr Parker, petit début de réflexions si j'ai bien compris ce qu'il souhaitait : Opinion d’un européen sur le monde du vin : passé, présent, futur
Le Passé :
Le vin était clairement considéré comme un aliment, et en tant que tel, à la portée de toutes les bourses. S’il y avait quelques grands noms certifiés par des classements officiels, chacun savait que cela était réservé aux puissants, aux riches, sans que cela entraîne des sentiments de jalousie ou de frustration. On acceptait facilement ce fait.
Beaucoup de vins étaient médiocres pour ne pas dire mauvais et les vins trafiqués existaient dans toutes les régions.
Il y avait aussi des chefs d’oeuvre, des vins taillés pour le long cours, tant il est vrai que les grands amateurs avaient des caves parfaites, construites pour le temps.
Le Présent :
Le vin est passé pour trop d’amateurs d’un bien de consommation courante à un produit de promotion sociale, de développement d’ego et de vanité. La tendance du monde de la communication à privilégier l’exceptionnel, le rare, le très cher a eu un rôle certain dans cette déviance du vin.
En même temps, l’intérêt de plusieurs médias, généralistes ou professionnels, pour le vin a poussé bien des producteurs à faire mieux, à être plus conscients des questions de santé et à mieux tenir compte de l’histoire et des cultures locales. La diversité de l’offre est certainement le mot essentiel dans le présent.
Le Futur :
On peut espérer que la folie financière de ces dernières années a atteint son sommet, quoiqu’il y aura encore des régions où les prix augmenteront encore , vu la rareté de l’offre et une demande en expansion. On peut espérer que le vin redevienne plus un bien de convivialité, plutôt qu’un bien de spéculation financière n’ayant rien à voir avec son but premier : donner du plaisir à ses consommateurs.
Aux communicants d’être actifs en la matière et surtout à eux d’aider les petits producteurs ayant peu de moyens de communication pour faire connaître leurs produits.
Enfin, l’internet doit et va devenir le vecteur essentiel, fondamental, de l’information. Directement du producteur au consommateur, sans oublier pour autant le besoin éternel et salutaire de bons maîtres sachant transmettre connaissance, amour et expérience.