Elle est apparue dans une centaine de films, en France et à l’étranger. Difficile alors d’en sélectionner sept pour constituer ce magnifique coffret, qui reflète bien cette carrière au cours de laquelle, elle n’a eu de cesse de se renouveler et de bousculer le cinéma français.
Touchante, ensorcelante, captivante, je ne vais pas vous faire un dessin, Deneuve tout simplement.
Personnellement j’aurais bien vu ici « Le dernier métro », ou « La femme d’à côté », plutôt que « Huit femmes ». Mais je ne vais pas chipoter sur ce fidèle panorama qui dès les origines en 1965 écrit avec « Répulsion » de Roman Polanski les premiers succès de la comédienne C’est l’Ours d’Argent et le Grand Prix du Jury au Festival International du Film de Berlin.
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« Les Demoiselles de Rochefort » de Jacques Demy, qui dans la chronologie arrive tout de suite après , confirme l’ascendant de Catherine Deneuve sur une production très originale : une comédie musicale dont la partition signée Michel Legrand est encore aujourd’hui sur tous les bons pupitres.
- Un seul bonus, mais quel bonus !
A l’image du film qui aura fortement marqué les esprits comme peuvent le rappeler les réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau, dans les bonus de ce film, le seul à en comporter. Mais le contenu mérite mille fois le détour avec l’excellent documentaire de Agnès Varda « Les demoiselles ont eu 25 ans ». Ce film mixe à la fois un tournage réalisé à l’époque, 1966 (un making of qui s’ignorait) et un reportage effectué en 1992 quand la ville de Rochefort décida de fêter les vingt cinq ans du film. Pendant une heure on revit les grandes heures des demoiselles (le studio de danse devenu le bureau du maire, les marins d’hier et d’aujourd’hui …) avec les témoignages des gamins d’alors dansant autour de Gene Kelly s’il vous plait (même Piccoli n’en ramenait pas large) et bien évidemment les souvenirs de Catherine Deneuve.
Agnès Varda a pu la suivre avec sa sœur Françoise Dorléac sur le plateau et dans les coulisses, ce qui procure de superbes images. Je vous passe le coup des répétitions de danses, et de la manière dont Jacques Demy enfile son pull-over. Pendant 63 minutes, c’est du grand déballage cinématographique, une mémoire à jamais gravée sur la pellicule.
Prix de vente indicatif : 60€ le coffret
- « Répulsion » de Roman Polanski – 1965 – Ours d’Argent – Grand Prix du Jury au Festival International du Film de Berlin en 1965
Deux sœurs, Carole et Hélène, partagent un appartement à Londres. Hélène a pour amant Michael, dont la présence semble gêner Carole. Lorsque le couple part quelques jours en vacances, Carole est alors seule dans l’appartement, livrée à elle-même. Elle s’enferme et plonge dans la folie.
- « Les demoiselles de Rochefort » de Jacques Demy et Agnès Varda – 1967 – Avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Gene Kelly, Jacques Perrin
Deux jumelles de 25 ans, Delphine et Solange, rêvent d’une carrière artistique. L’une donne des leçons de danse, tandis que l’autre donne des cours de solfège. La foire qui s’installe dans la ville de Rochefort et l’arrivée d’Andy Miller, pianiste américain et de Maxence, marin, vont précipiter leur destin.
Complément « Les Demoiselles ont eu 25 ans « d’Agnès Varda – 1993 – 1h03
- « Belle de Jour » de Luis Buñuel – 1967-Avec Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Pierre Clémenti
Lion d’Or du Meilleur Film au Festival international d’art cinématographique de Venise en 1967
« J’ai été agréablement surprise par l’humour qui s’en dégage, élément qui m’avait échappé à l’époque. » Catherine Deneuve
Séverine, épouse réservée, est en proie à des fantasmes tenaces et déstabilisants. Un jour, elle apprend l’existence de la « maison de madame Anaïs ». Troublée elle contacte madame Anaïs et devient bientôt la troisième « pensionnaire ». Elle y retourne chaque après-midi.
Catherine Deneuve, Geneviève Page, Françoise Fabian, Maria Latour
- « La sirène du Mississippi » de François Truffaut – 1969 – Avec Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Michel Bouquet
Louis Mahé dirige une usine de fabrication de cigarettes à la Réunion. Il doit épouser Julie Roussel qu’il a rencontrée par le biais des petites annonces et dont il doit faire la connaissance le jour du mariage. Lorsqu’elle débarque sur l’île, cette femme d’une beauté froide, ressemble peu à la photo qu’il possédait d’elle. Peu de temps après le mariage, l’énigmatique Julie disparaît.
- « Hotel des Amériques » d’André Téchiné – 1981-Avec Catherine Deneuve, Patrick Dewaere, Josiane Balasko
À Biarritz, tard dans la nuit, au détour d’une rue, Hélène croise le chemin de Gilles. Elle conduit une voiture. Il traverse la chaussée. Et l’accident survient, sans gravité, sans autre conséquence que de réunir, de façon brutale et fortuite, deux mondes éloignés, deux étrangers. Gilles tombe follement amoureux d’elle mais Hélène, fuit cette passion naissante.
- « Indochine » de Régis Wargnier – 1992 – 2h32
Avec Catherine Deneuve, Vincent Perez, Jean Yanne
Oscar® du meilleur film étranger en 1992-César de la meilleure actrice, du meilleur son et des meilleurs décors en 1993
« Ça a été écrit pour moi, ce sont des scènes magnifiques ! Une somme de tout ce que j’ai fait au cinéma. » Catherine Deneuve, Studio magazine
Indochine, 1930. Aux côtés de son père Emile, Eliane Devries dirige une plantation d’arbres à caoutchouc. Sa seule attache sentimentale est Camille, princesse annamite orpheline qu’elle a adoptée. Elles ne vont pas tarder à tomber amoureuses de Jean-Baptiste, jeune officier de marine. Au même moment, Eliane doit faire face à un autre élément pertubateur, la montée du nationalisme indigène et les premiers attentats contre les Français.
- « Huit femmes« de François Ozon – 2002 – 1h46
Avec Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart, Fanny Ardant, Virginie Ledoyen, Danielle Darrieux, Ludivine Sagnier
Ours d’Argent de la Meilleure contribution artistique pour l’ensemble des actrices en 2002
Dans les années 50, une grande demeure en pleine campagne : on s’apprête à fêter Noël. Mais un drame se produit. Le maître de maison est assassiné. Huit femmes proches de la victime sont présentes et l’une d’elles est forcément la coupable… La vérité éclatera, faisant tomber les masques et les faux-semblants…