Soul, rock, chanson, folk et hip hop, les styles se croisent et se décroisent au gré des concerts et des artistes. Les Primeurs se sont peu à peu imposés comme le festival de référence en matière de découvertes. Depuis sa première édition, ils n’ont cessé de révéler des artistes qui sont aujourd’hui en haut de l’affiche. La liste est longue mais on va essayer de faire un récapitulatif de toutes ces belles découvertes révélées par Les Primeurs de Massy :
Ainsi, à la première édition en 1998, on a pu voir sur scène des groupes comme
Tryo ou
Les Ogres de Barback. Puis ensuite rebelote en 1999, le festival révèle deux »monstres » de la scène rock française : Le premier mené par le charismatique et acrobatique Mathias Malzieu,
Dionysos. Quand au second groupe, il adore la provocation et aime s’afficher sur scène (ou ailleurs) masqué et déguisé,
Stupeflip. En 2000, et à la faveur de l’automne, on tombe sous le charme de
Tété ou d’un trio qui aimait suivre les nuages,
Mickey 3D. L’année 2001 fut plus diverse et plus fournie avec de brillantes révélations ! On retrouva ainsi une voix cassée à la frimousse d’ange
Orly Chap, un trio qui n’arrêtait pas de clamer «
C’est pas nous qui sommes a la
rue,
C’est La Rue Kétanou ! », une rockeuse très
Grande au prénom de
Sophie, des rockeurs français qui n’éclairaient qu’eux,
Luke, ou bien celui qui a été par la suite considéré comme l’artiste reggae le plus prometteur du nouveau millénaire,
Patrice.
Les Primeurs de Massy ne faiblissent pas en 2002 et du coup, on a eu droit de poser nos yeux (et nos oreilles) sur la captivante «
Björk française »
Camille. Le rock made in France est à l’honneur à « presque » chaque édition des primeurs, c’est ainsi qu’on retrouva en 2003
A.S Dragon et leur chanteuse au physique androgyne
Natasha Le Jeune. 2003, comme l’année où un chanteur,
Cali, qui mit du temps à trouver son bonheur, vint offrir des chansons d’amour qui «
claquent comme des baffes« .
Les primeurs raffolent du rock ! Preuve, l’édition 2004 où on danse avec un groupe de rock français passionné par les guitares et le football,
Deportivo, mais aussi des fous qui sont venus de belgique et menés par un énigmatique chanteur (qui se plait à raconter que son pseudo est repris d’un acteur
porno),
Ghinzu ! La magie continua d’opérer et nous voilà sous le charme de
Bertrand Belin, de
Da Silva, de la féerique
Brisa Roché, ou de celui qui ne sera jamais le meilleur des gendres
Didier Super. Pour la 9ème édition, cette dite-magie vint plus du coté des filles avec notamment une étincelante
Adrienne Pauly et une brillante chanteuse à la voix pétillante,
Emily Loizeau.
En 2007, on se laissa embarquer dans le merveilleux monde musical de 7 excellents artistes :
Constance Verluca, Imbert Imbert, Moriarty, Ours, Stuck In The Sound, The Tellers et
Yael Naim. Des bretelles et des costumes années 20, un toucher à la Django, une inspiration klezmer et des sons électro, ont offert en 2008 un mélange savoureux et festif, le swing s’etait trouvé un futur antérieur :
Caravan Palace. Toujours fidèles à cette diversité musicale,
Les Primeurs de Massy envoient du lourd en 2009 et 2010 avec notamment des fous furieux lillois «
Skip The Use » menés par leur chanteur emblèmatique Mat Bastard (ex Carving), le rock cajun de
Féloche, la sagesse et la superbe voix grave de
Jim Yamouridis, un chanteur à crête, jouant une musique très fortement teintée de blues,
Asaf Avidan ou bien le folk aux pays des merveilles de
Madjo.
Les Primeurs de Massy 2011, une belle affiche surprenante
Cette année, le festival des 1ers albums fêtera sa 14e édition les mercredis 26, jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 octobre 2011. Quatre jours et cinq concerts par soir pour découvrir vingt artistes.
Nos coups de coeur aux Primeurs de Massy 2011
Carton de ce début d’année 2011 avec Aux Armes, référant à la fois à l’Internationale et à La Marseillaise,
Melissmell annonce la couleur : c’est sur le terrain de la contestation qu’on la trouvera, pas au pays des fées. C’est en écoutant les Gainsbourg, Ferré ou Cantat (l’inévitable comparaison comme pendant masculin) qu’elle s’est forgée ce tempérament artistique bien trempé, entre rock et chanson réaliste. Si
Melissmell sait aussi se faire légère et tendre, on retient surtout cette force incroyable et cet engagement corps et âme dans son art.
Musicien charentais une temps émigré du côté de Bristol,
François Marry a trouvé avec ses
Atlas Mountains les instrumentistes et choristes qui allaient l’aider à épanouir sa pop pleine de grâce. Faisant toujours face au grand large, mais jamais noyée par les embruns, ses titres mâtinés de folk sont touchants de sincérité, portés par une poésie onirique et des arrangements originaux, où percussions et chœurs se taillent la part du lion …
« Ce qui nous intéresse, c’est la voix, la réaction chimique des deux voix entre elles et avec la phrase. » Les deux voix, ce sont celles d’ Eloïse Decazes et Sing Sing, voix d’eau, voix de terre, comme ils aiment se définir. La phrase est celle d’érudits, d’amoureux des textes, pour qui chanter est une célébration, même mélancolique. Inspirés autant par
Brigitte Fontaine que le Velvet Underground,
Arlt est un groupe à part, qui fait de la chanson comme il l’entend, intimement. Un trésor caché qu’il faut suivre au plus près.
Elevée au jazz de Nina Simone, au rock d’Otis Redding, et au son de la musique africaine,
FM Laeti prend des cours de batterie et de flûte traversière. Mais c’est le chant qui aura raison de ces instruments, la belle demoiselle se spécialisant dans le jazz vocal et le gospel. Aujourd’hui c’est entre pop et soul que la musique un brin seventies de
FM Laeti balance. De très nombreux voyages ont forgé son inspiration et lui ont permis de transcender les sons entendus aux quatre coins du monde, dans une musique solaire et éclatante.
Ornette a fait ses armes, derrière son piano, auprès de, excusez du peu : Alain Bashung, Peter Von Poehl ou Arthur H. Celle qui composait, arrangeait, accompagnait les autres, n’avait pas encore eu le déclic vocal. « En chantant, j’ai donc ressenti un plaisir direct, absolument pas cérébral. Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté ». Tant mieux. Quand, finalement, un talent s’ajoute à l’autre, il en sort généralement quelque chose de bon. Ornette pose à présent sa magnifique voix sur de petites pièces qui allient la mélancolie du blues à l’efficacité de la pop. Chaleureux, léger et sophistiqué.
Le trio se nommait encore idol il ya quelques mois et s’est rebaptisé en hommage, non pas au style baroque flamboyant, mais à une chanson des canadiens
Arcade Fire.
Rococo annonce donc la couleur sur son positionnement musical. Indépendants, partants vers le rock ou le blues comme ils l’entendent, mais surtout très pop. Menés par la voix claire et soul de la franco-texane Eleonore, les
Rococo offrent une multitude de mélodies addictives tout en grâce et inventivité.
Plantureuse créature venue des antipodes,
Nadeah nous livre un album à son image, déjanté, gai, troublant et un peu punk … Après un début de carrière très rock avec The Lovegods dans son Australie natale, elle débarque en France et collabore au projet
Nouvelle Vague le temps d’un album. Son écriture tour à tour très rock ou plus intimiste se révèle dans un univers très théâtral, un peu loufoque, mais toujours très émouvant.
Attention à la méprise, Maud-Elisa Mandeau alias
Le Prince Miiaou n’a rien de la petite chatte pour posters d’ados attardés … Plutôt gouttière, aux ¾ sauvage, sa musique ne caresse pas forcément dans le sens du poil. Baignés dans l’univers du rock indé d’obédience anglo-saxonne, ses chansons sans queue ni tête sont diablement efficaces et révèlent un univers mélodique et électrique aux arrangements très travaillés. Pour une fois qu’on donne notre langue au chat avec autant de plaisir !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble