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Anthrax, Worship Music forever

Publié le 31 octobre 2011 par Laurent Gilot @metalincmag

Anthrax worship musicIl aura fallu véritablement 4 années au groupe mythique de la scène thrash des 80’s pour élaborer un digne successeur à « We’ve Come For You All » sorti en 2004. Exit John Bush, exit Dan Nelson et welcome back Joey Belladonna ! En tout cas, le dixième album, “Worship Music”, est un grand cru, mature et solide. Retour sur les six points marquants d’un retour inespéré aux affaires métalliques.

Le retour de Joey
Scott Ian : Cela remonte au moment de l’organisation des concerts du Big 4. Lorsque nous avons entendu pour la première fois les rumeurs concernant cette série de gigs, nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour faire en sorte que Joey revienne dans le groupe. Nous avions le sentiment que c’était celui qui représenterait le mieux l’Anthrax originel lors de ces shows. Cette tournée du Big 4 s’annonçait comme une belle célébration et cela avait du sens pour nous que Joey vienne nous rejoindre. Nous l’avons contacté en lui disant que l’on voulait retravailler avec lui, que l’on voulait aller de l’avant, enregistrer un disque, etc… C’est vraiment ce qui est arrivé.

8 années de réflexion
S.I. : En fait, pas du tout. Nous avons sorti « We’ve Come For You All » en 2004 et nous avons ensuite tourné pendant un an et demi. Puis, nous avons enchaîné avec le « Reunion tour », en compagnie de Joey et de Danny (aka Dan Spitz, ex-guitariste du groupe), qui s’est terminé en 2006. Au début de l’année 2007, nous avons commencé à travailler sur « Worship Music » donc nous n’avons pas du tout été inactifs au cours de ces 8 dernières années.

Le travail sur ce nouvel album
S.I. : Au départ, tout a commencé avec Charlie et moi-même, nous n’étions donc pas dans une configuration « groupe ». A l’époque, cela ne voulait pas dire que nous avions splitté mais, à la fin du « Reunion tour » en octobre 2006, nous avons décidé de nous accorder un break. On n’avait pas pris de vacances depuis 5 ans. Après deux mois off, je suis allé chez Charlie, à Chicago, avec des ébauches de chansons mais rien de bien défini. Nous étions alors sans contrat avec une maison de disques. Nous avions juste quelques idées qui nous trottaient derrière la tête et nous avions envie de voir ce que cela allait donner. Ce disque a été écrit de la même façon que tous nos autres albums, même si Dan Nelson nous a rejoints brièvement et que Joey lui a succédé. Quand ce dernier est revenu, nous lui avons donné les clés du camion. Nous lui avons dit que nous le voulions sur ce disque et qu’il avait carte blanche. Il a alors enregistré toutes ses parties vocales avec le producteur Jay Ruston. Ils étaient tous les deux dans le studio sans que l’on soit derrière leurs dos pour leur dire ce qu’il avait à faire. Cette partie-là est donc du 100% Joey !

Le thème des zombies dans « Fight Em’ Till You Can’t »
S.I. : Je suis un grand fan de la série de comics « The Walking Dead ». Je suis également totalement fan des films « Dawn Of The Dead », que ce soit l’original ou le remake. J’aime beaucoup le genre. Je suis capable de trouver distrayant n’importe quel film de série Z qui parle de zombies. J’adore le « Zombie Survival Guide » ou « World War Z » de Max Brooks. Je pense que ces livres sont vraiment incroyables. D’une manière ou d’une autre, tous les thèmes qui m’obsèdent se retrouvent dans les paroles de nos disques (ndlr : « Among The Living » ou « Misery Loves Compagny » étaient inspirés par des romans de Stephen King).

Les 30 ans d’Anthrax
S.I. : Nous avons un souci d’honnêteté et de responsabilité vis-à-vis de nos fans et ce sentiment fonctionne dans les deux sens. Mais, pas seulement avec les fans d’Anthrax, je dirais avec les fans de metal en général. Je crois que c’est ce qui nous a permis de rester dans le circuit au cours de ces 30 dernières années. C’est comme quand tu rentres dans un magasin et que tu achètes un plat que tu aimes. Quand tu ouvres l’emballage, tu espères que cela aura le goût que tu apprécies. Cela te contrarie vraiment si ton plat n’est pas bon. C’est à peu près la même chose avec Anthrax

Anthrax, Worship Music forever
et la responsabilité que l’on a vis-à-vis de nos fans. Nous aimons ce que nous faisons, nous adorons la musique que nous jouons et, en tant que groupe, nous ressentons une certaine forme de responsabilité dans ce que l’on produit pour nos fans.

La relation avec vos fans
S.I. : Celle-ci est très important et elle a pu se prolonger via Internet. Ce qu’il y a de bien avec cet outil, c’est que l’on peut avoir une relation plus proche avec eux sans intermédiaire. C’est vrai qu’il y a beaucoup de problèmes entre Internet et le monde de la musique mais, le fait de pouvoir interagir directement avec nos fans est quelque chose d’exceptionnel depuis ces 10 dernières années. Je suis sur Twitter sans arrêt et je réponds aux questions des gens en permanence. Quand j’étais gosse, que j’étais fan de groupes, je n’avais pas la possibilité d’envoyer une question à Gene Simmons, par exemple. Je pense que cette possibilité que l’on a aujourd’hui est formidable. Ignorer cet outil serait un mauvais service rendu à nos fans.

Texte : Laurent Gilot
Photo : Matthew Rodgers
Source : Damon Martin (Suicide Girls)

Anthrax, Worship Music (Nuclear Blast/Pias)
Sortie le 12 septembre 2011

Anthrax, The Devil You Know, video audio


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