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For Emily, Whenever I May Find Her

Publié le 06 novembre 2011 par Polyphrene

What a dream I hadPressed in organdyClothed in crinoline of smoky burgundySofter than the rain.I wandered empty streetsDown past the shop displaysI heard cathedral bellsTripping down the alley ways,As I walked on.

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For Emily, Whenever I May Find HerDu plusbeau et plus pur romantisme, cette magnifique chanson de Paul Simon, chantée defaçon sublime par Art Garfunkel, est d’un pouvoir évocateur quasicinématographique. Elle nous transporte dans une époque lointaine, quelque parten Europe, et les images défilent au ralenti, au travers d’une brume légère quilaisse entrevoir le scintillement du givre.
Jeuneinterne dans une douce ville de l’ouest, je louais une chambre dans une trèsvielle demeure, au coin d’une ruelle pavée dont le décor n’avait pas changédepuis des siècles, à quelques mètres d’un château médiéval campé au sommetd’une falaise surplombant la rivière. Rentrant chez moi, tard dans la nuit,alors que seul le bruit de mes pas résonnait sur le pavé mouillé luisant sousles rayons blafards de la lune, je pouvais m’imaginer quelques siècles plus tôtet rêver…Rêver d’unevie hors du temps.Rêver d’unamour romantique, tendre et pur.Rêver d’unerencontre, sortant de l’ombre au détour d’une ruelle : une svelte silhouette,des cheveux flottant dans le vent, les fins contours d’un visage, puis des yeuxbrillants d’amour et d’intelligence, et puis…Mais il estplus facile de chanter l’espoir que le regret.« Que le temps passe vite… »La vie,depuis, s’est écoulée, charriant comme un fleuve l’amour, les succès, leséchecs, les combats menés main dans la main, les épreuves et les victoires, lesfautes et les pardons, et puis la maladie, la mort, parfois même l’oubli…Peut-onencore rêver lorsqu’on a vu ainsi les eaux noires du temps emporter les débrisnotre vie ?On peutnéanmoins tenter de remonter le cours du fleuve, et chanter les chansonséternelles du romantisme : « For Emily », « Les Passantes », « Sad Lisa »… Leur beauté est autant un hommage aupassé qu’un message d’espoir.
PourEmilie, A Quelque Epoque Qu’elle se Trouve
Quel rêveai-je fait !Dans unecrinolineBordeauxéthéréeGarnie demousselinePlus douceque la pluieDans desrues vides, errantPar delàles étalsJ’entendaisen marchantLes clochesde la cathédraleCarillonner
E tu vins àmoi en courantRouged’émotionFoulant legivre des champsDe cades etlampionsJe pris tamainQuand jem’éveillaisJe sentista présenceTes cheveuxj’embrassaisPlein dereconnaissanceOh, oui,que je t’aimeOh, que jet’aime
(Traduction– Adaptation : Polyphrène)

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