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Tout, tout de suite de Morgan Sportès

Par Vicim

Au lendemain du résultat du Prix Goncourt des Lycéens, je ne pouvais pas ne pas vous parler d'un roman que la plupart des élèves ont aimé ! Quand je dis la plupart, j'enlève cependant les 24 élèves de ma classe ! En effet, ce roman, alors qu'il est ensensé par la majorité des classes participantes au Goncourt, a totalement déplu à la mienne ! Je précise que cet article a été écrit le 5. Tout, tout de suite est donc peut être le Prix Goncourt des Lycéens 2011...

 

SPORTES Tout tout de suite

Quid ?

"Vous qui entrez ici, laissez toute espérance. Ce livre est une autopsie : celle de nos sociétés saisies par la barbarie.

En 2006, après des mois de coups tordus et d'opérations avortées, une petite bande de blanlieue enlève un jeune homme. La rançon exigée ne correspond en rien au milieu plutôt modeste dont ce dernier est issu. Mais le choix de ses agresseurs s'est porté sur lui parce que, en tant que juif, il est supposé riche. Séquestré 24 jours, soumis à des brutalisté, il est finalement assassiné.

Les auteurs de ce forfait sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants. Certains ont des enfants, d'autres sont encore mineurs. Mais la bande est soudée par cette obsession morbide : "Tout, tout de suite".

Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s'autotiser le moindre jugement, il s'attache à restituer leurs dialogues confondants d'inconscience, à retracer leurs parcours de fast-foods en cybercafés, de la cave glaciale où ils retiennent leur otage aux cabines téléphoniques d'où ils vocifèrent leurs menaces, dans une guerre psychologique avec la famille de la victime au désespoir et des policiers que cette affaire, devenue hautement "politique", met sur des dents.

Indigence intellectuelle et morale au milieu de l'indigence architecturale et culturelle : il n'y a pas de mot pour décrire l'effroyable vide que la société a laissé se creuser en son sein, et qui menace de l'aspirer tout entière. Pas de mot. Il fallait un roman."

Mon bavardage...


Passez votre chemin ! Oui je sais c'est cash comme avis mais franchement ce n'est pas possible. Je n'ai trouvé aucun argument positif à ce roman.

Tout d'abord, ce qui m'a dérangé, c'est cette impression de lire un fait divers très détaillé. Certes le fait divers peut être traité de manière romanesque. Stendhal et bien d'autres l'ont fait. Mais ici, je n'ai pas aimé du tout. Je pense que la seconde chose qui fait que la mayonnaise n'a pas pris, c'est l'écriture de Sportès. Je n'ai pas accroché et du coup j'ai du mal à en parler !

Certes parler de ce fait divers pour se questionner sur le monde dans lequel on vit, sur ce qu'il va devenir, est intéressant. Mais cela ne rachète pas l'ensemble que donne ce roman. Peut être est-ce aussi du au fait que j'avais suivi le fait divers en 2006 et que du coup ce roman m'a lassé. Je n'ai rien appris en le lisant !

Enfin, j'ai eu l'impression de quelque chose de malsain sortait de ce roman. Pour en avoir parlé avec des collègues lors des délibérations régionales, j'en ai conclu que les élèves qui le lisaient avaient une espèce de fascination malsaine pour les membres du "gang des barbares". Et ça, ça me pose problème ! 

La seule chose que je pourrais dire de positif sur ce roman, c'est qu'il pourrait être un bon scénario de film.

Mes élèves ont globalement avancé les mêmes arguments à la lecture de ce livre. Ils ont, avec leurs mots, fait ressortir l'absence d'imagination de l'auteur, l'écriture pas assez poétique et une gène !


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