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Petite histoire de la rue Victor Massé : Vincent et Théo au numéro 25

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor

Du siège de Lutèce aux « Revues naturistes »

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Ce  lieu connut des épisodes très mouvementés, depuis le siège des légions de César, par son lieutenant Titus Atius Labiénus, les Parisiis étaient défendus par le chef gaulois Camulogène et pendant la période obsidionale qui frappa Paris par Henri de Navarre qui filait alors le parfait amour avec la belle Gabrielle d’Estrée, et la belle abbesse Marie de Bauvillier jusqu’à nos jours. Les seuls moments de calme, furent quand ce lotissement eut pour vocation d’être le dépositoire (une annexe) du cimetière de la paroisse Saint Roch, jusqu’à ce que le préfet Frochot ne le transporta hors de Paris au cimetière du Nord (Montmartre)

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La rue Victor Massé* fut d’abord appelée rue Ferrand en 1777 au moment de son ouverture, puis rue de Montmorency-Laval, rue de Laval et enfin rue Victor Massé en 1887, juste après le départ des frères van Gogh pour aller rue Lepic . En 1855 le dernier numéro impair était le 33, en 1890 on trouvait une menuiserie au numéro 39. Après la démolition en 1912 des maisons de l’angle de la rue, le peintre Degas fut obligé de déménager pour le 6 boulevard de Clichy. Vers 1772, la tragédienne Françoise Marie-Antoinette Joseph Saucerotte, dite Mlle Raucourt (1756-1815), habita une maison de campagne avec jardin qui faisait l’angle de ces rues. Curieusement ces terrains avaient appartenus à l’évêché de l’église Saint-Roch ! Des historiens assurent que Louis XV, connaissant sa réputation sulfureuse lorsqu’il il la vit aux Tuileries dans le rôle de Didon, eut un irrépressible désir de posséder cette femme. C’est la du Barry, maîtresse du Roi en titre, qui servit d’intermédiaire pour lui procurer un tête à tête. Ce qui explique peut-être l’impunité dont elle put jouir après ses multiples provocations. Elle s'affichait ouvertement avec ses maîtresses dont Madame Souk (Jeanne Françoise Marie Sourques). Selon Grimm, elle aurait créé là une sorte de loge maçonnique féminine dont elle assura la présidence: « La loge Androgyne » ou « la secte des Anandrynes ». Après la mort de Louis XV en 1774, la belle « Sapho » perdit son immunité et fut renvoyée de la Comédie Française et emprisonnée au Temple, qui était alors la prison pour dette. Elle s’enfuit en Russie et rentra trois ans plus tard grâce à la protection de Marie-Antoinette. Ses funérailles en 1815 à l’église Saint Roch furent l’objet d’un nouveau scandale. Elle habitait cette paroisse, et bien qu’elle ait fait à l’église des dons considérables, l’entrée de ses restes mortels fut refusée par le curé. Le peuple indigné enfonça les portes. Alerté, Louis XVIII, envoya un de ses aumôniers pour célébrer l’office funèbre. Elle fut alors inhumée au cimetière de l’Est (père Lachaise) Félix Lazare signale que l’aqueduc romain de ceinture passait sous cette rue.

Les revues naturistes étant les spectacles du célèbre cabaret Tabarin, qui était situé à l'angle de la rue Pigalle et de la rue Victor Massé.

Vincent van Gogh et Théo :

C'est au 25 rue Laval que Vincent, lors de son deuxième séjour à Paris en 1886 (la rue changea de nom l'année suivante) s'invita sans lui demander son avis chez son frère Théo, dans un  tout petit appartement dans l'immeuble sur cour au deuxième étage à gauche. Il se trouve que les fenêtres de l'appartemnent donnaient sur la rue de Navarin. Le Van Gogh Muséum, qui avait passé aux rayons X la toile représentant des godillots s'était aperçu que ce sujet avait été peint par dessus une étude représentant, d'après leurs soupçons un esqisse de la rue de Navarin du point de vue du logis de Théo. Ce qui semble avoir été confirmé après une visite dans un appartement situé à l'étage au dessus.

 

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La galerie Berthe Weill

Comme je l'avais indiqué il y a quelques années dans des articles précédents,

plusieurs artistes furent exposés dans cette galerie (dont Marcel Leprin).

Le superbe site Paris Révolutionnaire en donne une liste importante.:

http://parisrevolutionnaire.com/spip.php?article2619


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