Qu'il me soit permis, en hommage à ces fascinantes régions allemandes (Mosel/Saar/Ruwer et Bade, Palatinat) d'évoquer les crus d'exception d'Egon Müller, une véritable icône auprès des amateurs de riesling du monde entier.
La caractéristique de ses vins dont le plus grand est le Scharzhofberger, est, avec le temps, de devenir des vins doux sans donner l'impression que ce sont des vins "sucrés". Il y a là une magie de l'évolution qui étonnera toujours.
Je vais encore me permettre de citer ici Michel Bettane qui, mieux que personne, a trouvé les mots pour décrire ces merveilles d'un Homme et d'un Climat (page 363 du livre "LES PLUS GRANDS VINS DU MONDE").
"… Ici l'on met tout en oeuvre pour favoriser l'installation de la pourriture noble sur les raisins et donc l'on utilise le minimum de protection chimique de la vigne. Les rendements sont faibles, largement inférieurs en moyenne à cinquante hectolitres par hectare et les vendanges très méticuleuses et précises. La vinification est des plus classiques, se fixant comme but de protéger le vin contre toute forme d'oxydation ou d'altération de la pureté de ses arômes. Un Scharzhofberger réussi du domaine n'a aucun rival au monde en matière de finesse et de délicatesse aromatiques, et la forte acidité du produit est équilibrée à la perfection par la minéralité énergique, don du terroir, plus saline qu'amère si on la compare aux meilleurs vins de schiste français. Les rarissimes vins issus du tri des raisins les plus riches, vendus aux enchères locales à des prix astronomiques, souvent dix fois plus cher qu'Yquem, méritent plus qu'aucun autre d'être définis comme l'extravagance du parfait". Le 1959 Scharzhofberger Auslese que servit un jour Egon Müller à un nombre important de dégustateurs a été et restera sans doute, le plus beau vin blanc qu'il m'a été permis de déguster.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble