Notre palmarès de l’année 2011 se continue avec les positions 20 à 16.
#20 tUnE-yArDs – w h o k i l l [4AD]
Comme le vidéoclip a tué la radio dans la chanson
Video Killed the Radio Star, le disque
w h o k i l l a tué l’indie. La chanteuse de
tUnE-yArDs,
Merrill Garbus, démonte les concepts de la musique indépendante et en fait un montage entrainant, parfois innocent, mais surtout complexe. À la manière des
Dirty Projectors en 2009,
tUnE-yArDs joue avec une originalité vocale éloquente. On a plus dansé et chanté cette année sur
w h o k i l l que sur tout autre disque.
-W.F-B.tUnE-yArDs – Bizness
#19 Wilco – The Whole Love [dBpm]
Le scepticisme était de mise avant le dévoilement de ce 8e album par
Wilco. D’après tout, la bande de
Jeff Tweedy n’avait convaincu personne avec son
Wilco (The Album) et semblait destinée à emprunter la même tangente pop adulte que
Calexico. Pourtant, la première écoute de
The Whole Love (lancé sur l’étiquette du groupe
dBpm) aura rapidement dissipé tous les doutes existants. On y retrouve une bande de musiciens ayant du plaisir à expérimenter en studio et souhaitant reprendre les idées inachevées de
Yankee Hotel Foxtrot et
A Ghost Is Born. -M.S-J.Wilco – I Might
Plusieurs appréciaient
Feist pour son côté quelque peu bonbon des derniers disques, avec des pièces telles que
1,2,3,4, entre autres. Elle nous est revenue cette année avec
Metals, un album plus sombre, moins pop. Les chansons y passent d’une cadence des plus lentes, pour prendre de l’ampleur et finir par exploser en de grandioses envolées.
Si le nouvel album n’a pas fait l’affaire de tout le monde, qui s’ennuie notamment des pièces dansantes de la Torontoise d’origine, ici, à Feu à volonté, on a aimé ce tournant plus rock, plus introspectif. De grandes mélodies, de grands arrangements, des chansons matures et riches. Du grand Feist. -J-F.T.
Feist – How Come you Never Go There
Synthétiseurs fromagés, guitare glamour trafiquée à souhait, mélodies langoureuses et talent de composition exceptionnel sont les principaux ingrédients de
Dye it Blonde, premier disque de cette formation originaire de
Chicago. Les années 80’ dégoulinent de partout à l’écoute de cet album fortement inspiré par les
David Bowie et autres glam-rocker de ce monde. Les pièces
Weekend et
All Die Young vont se retrouver sur vos playlists, si ce n’est pas déjà le cas. -
O.M.Smith Westerns – Weekend
#16 Battles – Gloss Drop [Warp]
À trois, le groupe
Battles joue avec bien plus d’artifices que n’importe quel autre groupe instrumental. Sur deux claviers, deux guitares, une basse et une batterie, le trio a trouvé sa
muse dans la démesure, lors de la conception de
Gloss Drop. Les Américains abusent de leurs talents musicaux sur ce disque. Les douze cacophonies de l’album sont accrocheuses et, parfois, étourdissantes. On termine l’écoute de cet album comme on termine une boîte de chocolats. Excessif, mais si bon.
-W.F-B.