Le 5 juillet 1981, les premiers cas de SIDA était identifiés.
Quand des médecins de San Francisco et de New York constataient que plusieurs de leurs patients homosexuels étaient atteints des mêmes symptômes. On appelle alors cette étrange maladie qui cause la perte de poids, amène des taches sur le corps et développe une forme rare de cancer la "pneumonie gaie" ou "le cancer gai". Quand on réalise que des nons-gais en sont aussi atteints on pense à changer le nom. Comme beaucoup de drogués et d'hémophiles en sont atteints, on comprend vite le trinagle sexe, sang, drogue.
L'année suivante, en 1982, ont baptisait ce mal officiellement de l'acronyme du Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise (SIDA).
On a d'abord cru que l'origine du virus se trouvait dans les "poppers" dont les six premiers malades étaient de très gros consommateurs. Puis on a cru que le virus venait des primates d'Afrique. Un malade québécois, un agent de bord homosexuel atteint en 1980 et décédé en 1984, a même été considéré comme la patient zéro de la maladie pendant un temps. Jusqu'à ce jour, on a pas encore établi clairement l'origine du virus mais rapidement il était partout. En France, sans le savoir, on jonglait déjà avec la maladie depuis la fin des années 70. Sans l'identifier clairement avant que les États-Unis ne le fasse dans une conférence de presse en 1984, c'est quand même la France, sous Chirac, qui sera la première à rendre le SIDA "maladie à déclaration obligatoire" en 1986.
Le tourisme sexuel pour l'Asie du Sud-Est, les injections volontaires du virus, l'ignorance de la population sur les facteurs de risque de transmission (notamment en Afrique noire), les convictions religieuses interdisant l'utilisation des moyens de protection tels que le préservatif (la religion qui tue encore!), le refus du port du condom, le manque de moyens ou de volonté pour faire de la prévention et informer les populations (principalement en Afrique et en Asie), voire le refus d'admettre les faits font en sorte que de 1981 à 2006 près de 25 millions de gens décèdent suite aux maladies en rapport avec le SIDA.
On découvre trois moyens de transmissions:
-La transmission par voie sexuelle, acquise à l'occasion de rapports sexuels non protégés. Il a été montré que l'usage du préservatif lors de chaque rapport et de manière correcte fait baisser le risque d'infection de 85 %.
-La transmission par voie sanguine, principalement chez les drogués, les hémophiles et les transfusés, les gens tatoués. Ces gens sont contaminés par de outils mal désinfectés.
-La transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse. Représentant à peu près 20% des contaminations mondiales, surtout dans les pays sous-développés.
On apprend que le virus est d'abord le VIH avant de se transformer mortellement en virus sidéen. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la pandémie, mais est plutôt maintenant de l'ordre de dix ans. 1% des séropositifs seront des asymptomatiques à long terme, c'est-à-dire qu'ils seront porteurs du VIH mais n'en mourront pas précocement. Ils en souffriront de différentes manières mais pas mortellement. Le basketballeur Magic Johnson, le plongeur Greg Louganis et le leader de Frankie Goes to Hollywood, Holly Johnson, sont parmi ceux-là. Les femmes atteintes sont aussi bien souvent porteuses sans toutefois nécessairement en mourir.
Il n'y a pas à l'heure actuelle de traitement permettant de guérir du SIDA. Malgré l'existence de traitements qui permettent de contenir l'action du virus avec plus ou moins d'efficacité,on dénombre de nombreux morts chaque jour, en particulier dans les pays en développement, où ces traitements sont difficilement accessibles en raison de leur coût. Des recherches continuent pour la mise au point d'un vaccin, mais les progrès dans ce domaine sont lents.
L'espérance de vie actuelle sous traitement chez le sujet jeune infecté peut maintenant dépasser 35 ans. Toutefois on estime que 33,4 millions de gens vivent actuellement avec le VIH ou le virus du SIDA, que seulement 2,7 millions d'entre eux n'auront QUE le VIH, et que 2 millions d'entre eux en moyenne seront soustrait à la vie par année.
Les efforts pour vaincre cette terrible maladie sont encore fortement déployés par des armées de héros obscurs qu'on ne voit jamais à la télé. Le docteur Réjean Thomas est l'un de ceux-là.
Arthur Ashe, Brad Davis, Freddie Mercury, Rudolf Nureyev, Isaac Asimov, Leigh Bowery, Hervé Guibert, Anthony Perkins, Rock Hudson, Fela Kuti, Patrick Esposito Di Napoli, Jean-Paul Aron, Liberace, Klaus Nomi, Gil-Scott Heron, Cyril Collard, Bill Goldsworthy, Lisa de Leeuw sont des personnalités connues mortes du SIDA.
Le SIDA a eu 30 ans cette année. 30 millions de mort plus tard, il n'y avait aucune raison de célébrer.
En Amérique il frappe surtout les homosexuels et les toxicomanes. Ailleurs dans le monde il est principalement hétérosexuel.
Souhaitons que l'on fête l'éradication de cette horrible maladie un jour.