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Judging Series... 2011 en séries

Publié le 31 décembre 2011 par Shoone

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Une nouvelle année en séries s'achève sur Judging Series, encore une fois plus riche que la précédente. L'heure est donc aux bilans, récapitulatifs, rétrospectives sur 2011. Très humblement, j'y vais également de mon petit regard en arrière sur l'année.

Comme chaque année, je commence par m'essayer à un petit top 10 des meilleurs épisodes de séries pour moi cette saison. Bien sûr, il est tout à fait subjectif et peut être sujet à quelques défauts de mémoire. Il reste en tout cas représentatif de ce que j'ai préféré en 2011, même si ça n'a pas été diffusé cette année.

10) See You Next Fall ( Modern Family - 2.23)

9) Cold Grey Light of Dawn (True Blood - 4.07)

8) Chuck vs. Agent X (Chuck - 4.22) 

7) Paradigms of Human Memory (Community - 2.21) 

 6) Crossing the Line (The Big C - 2.13)

 5) The Good Parts (United States of Tara - 3.12) 

 4) In Sickness (The Good Wife - 2.21) 

 3) The Weekend (Homeland - 1.07) 

 2) Na Triobloidi (Sons of Anarchy - 2.13) 

 1) Bloody Harlan (Justified - 2.13) 

Pour retrouver mes impressions sur chacune de ces fantastiques séries, il suffit de cliquer sur les liens inclus dans les places.

Mention spéciale sinon à Brothers & Sisters (RIP Walker family), Burn Notice, Damages, Private Practice, Raising Hope, The Big Bang Theory, Weeds, Wilfred qui ont également eu une belle année avec quelques épisodes marquants... juste pas des saisons aussi remarquables que celles des séries du top. Oui, j'ai même résisté à l'envie de faire une petite place pour Weeds. Malgré toute mon affection pour le show, je dois admettre que sa saison 7 n'avait pas la force émotionnelle de la précédente. Mais j'aurais peut-être l'occasion de vous en reparler.

Les séries mentionnées jusqu'ici n'ont néanmoins pas été les seules à composer mon programme de visionnages. Comme je me l'étais promis, en 2011 j'ai ainsi entrepris d'élargir encore plus mes horizons téléphagiques tout en rattrapant les classiques de la sériephilie. Le voyage est resté modeste, c'est vrai, mais c'est un début et je me dis que je pourrais aller encore plus loin en 2012. En attendant, ce que je vous propose, c'est de retracer mon voyage téléphagique de 2011 en vous donnant  mes rapides impressions sur chacune de mes "escales".

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L'année a donc commencé pour moi au Brésil. Oui, rien que ça. J'ai débuté fort. Enfin, à vrai dire, j'y étais déjà fin 2010 avec Afinal O Que Querem As Mulheres? mais je n'avais pas vraiment pris le temps de l'évoquer. J'en profite du coup pour me rattraper ici. Afinal O Que Querem As Mulheres?  ou en français, "Au final, que veulent les femmes?" n'a strictement rien à voir avec la comédie romantique vaseuse avec Mel Gibson auquel elle pourrait faire penser. Réalisée par Luiz Fernando Carvalho, diffusée sur Rede Globo, cette mini-série de 6 épisode suit André Newman, jeune écrivain, dans la rédaction de sa thèse sur les femmes, ainsi que dans ses déboires amoureux. Si je n'ai malheureusement pas pu saisir tout ce qui s'y racontait, l'intrigue m'est globalement restée accessible grâce à rythme enlevé et un ton enjoué, poétique et décalé très savoureux. La fiction se révèle aussi plus profonde qu'elle pouvait en avoir l'air et j'ai trouvé très intéressantes les réflexions sur l'amour, les rapport hommes/femmes ou tout simplement la vie qu'elle a pu amener. Mais s'il y a bien une chose que j'ai apprécié plus que tout le reste, c'est la réalisation. Colorée, onirique, envoûtante, je crois que c'est ce qui fait de la série l'une des plus belles expériences visuelles que j'ai pu faire. J'en serais éternellement reconnaissant à  ladyteruki dont  l'article sur la série m'a poussé à la tenter.

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Toujours au Brésil, j'ai enchaîné avec Capitu une autre production de Luiz Fernando Carvalho, avec d'ailleurs le même acteur principal que dans Afinal... . Adaptation télévisuelle de Dom Casmurro, classique de la littérature brésilienne, Capitu raconte en 5 épisodes la vie de Bento, héritier d'une noble famille dans le Brésil de la Renaissance et sa relation passionnée et torturée avec l'insaisissable Capitu. Pour vous dire la vérité, j'ai clairement moins accroché à Capitu qu'à Afinal..., production en costumes oblige. J'ai eu du mal avec le ton plus sombre aussi. Néanmoins, visuellement, la série est également une réussite. La mise en scène théâtrale est notamment d'une grande originalité. Elle donne une vraie ampleur au récit et met bien en valeur les personnages. Ceux-ci sont aussi parfaitement interprétés, offrant des séquences qui m'ont assez touché, même si certains pans de l'intrigue me restaient obscurs. Bref, l'aspect plus autère de Capitu a peut rebuter mais elle vaut aussi le détour au final. A nouveau, je dois remercier  ladyteruki pour la découverte.

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Enfin, avant de quitter le Brésil, je me suis laissé tenté par une immersion dans le Rio contemporain avec As Cariocas. Mini-série de 10 épisodes de Euclydes Marinho, As Cariocas est une anthologie. Chacun de ses épisodes suit une "carioca", soit une habitante de Rio, toujours interprétée par une actrice vraisemblablement populaire au Brésil. C'est certes clairement la fiction la moins ambitieuse et profonde des 3 que j'ai pu voir mais je l'ai suivi sans déplaisir. Tous les épisodes sont loin d'être marquants mais garantissent toujours un certain divertissement et offrent un joli aperçu des différents quartiers de Rio qui donnerait presque envie d'y être. Le thème récurrent est l'amour et si, globalement, il donne lieu à des intrigues assez ronflantes et prévisibles, il permet quelques chutes intéressantes comme dans l'épisode A Illudida de Copacabana où une histoire de jalousie se termine en ménage à trois. Mon épisode préféré reste toutefois A Atormentada de Tijuca, rien que pour la divine Paola Oliveira découverte dans Afinal.

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Après le Brésil, je suis au printemps revenu sur le territoire européen où j'ai fait un rapide passage au Royaume-Uni pour une première tentative de série britannique. Pour ce baptême du feu, mon choix s'est porté sur celle dont j'avais le plus entendu parler et en bien jusqu'alors: Life on Mars. Je me suis rapidement enfilé les 2 uniques saisons de la série et j'ai réussi à finir par m'attacher à l'univers de Sam Tyler, inspecteur de Manchester mystérieusement renvoyé en 1973. C'est définitivement l'aspect plus feuilletonnant et mythologique de la série qui m'a le plus intéressé. Il est magistralement porté par John Simm et conserve toujours une certaine nébulosité autour du mystère du voyage dans le temps, véritablement intrigante. J'ai eu plus de mal avec les intrigues policières mais je reconnais que certaines ont soulevé des questions d'éthique intéressantes et qu'elles ont permis de créer un duo entre Sam et le, bien sûr cultissime, Gene Hunt des plus efficaces. Au final, la série ne m'a peut-être jamais bluffé, mais je lui reconnais une belle construction et des personnages attachants qui ont fait de mon visionnage un plaisir et un bon premier contact avec la fiction britannique.

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A l'automne, je me suis permis un petit retour aux sources, s'il on peut dire, en revenant en France pour la saison 4 de Fais Pas Ci, Fais Pas ça. Ce n'est pas une découverte mais puisque je n'ai jamais évoqué la série sur le blog, je trouve que c'est une bonne occasion de l'évoquer ici. Elle le mérite bien et peut-être même plus que ça. Elle est, à mon humble avis, sans conteste la meilleure fiction française grand public à l'heure actuelle. Bon, en même temps, elle n'a pas grande concurrence. Comédie familiale suivant les tribulations des familles Lepic et Boulay, aux méthodes d'éducation strictes pour les premiers et plus laxistes pour les seconds, elle brille par son savant dosage entre authenticité et loufoquerie. Elle doit tout aussi à son impeccable casting, les formidables Valérie Bonneton et Bruno Salomone en tête. Elle peut parfois perdre en efficacité quand elle se repose sur des intrigues plus simplistes, mais elle n'en demeure pas moins une série infiniment attachante et enthousiasmante. En résumé, c'est vraiment l'une des rares fictions à suivre dans le PAF.

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Mon voyage téléphagique s'est sinon poursuivi avec un petit retour dans le temps pour me familiariser avec quelques classiques des séries américaines. J'ai commencé assez ambitieusement avec The West Wing, la mythique série d'Aaron Sorkin sur les coulisses de la Maison Blanche sous le mandat du président fictif Jed Bartlet. Je dois le reconnaître, le traitement de la politique m'est apparu plutôt complexe et m'est souvent resté assez inaccessible, ce qui aurait pu être un sérieux problème pour continuer la série. Finalement, ça n'a pas été si grave et j'ai rapidement accroché à la première saison grâce à son rythme effrené particulièrement prenant et sa représentation franchement réaliste de l'univers de la Maison Blanche. Elle réussit aussi à dresser des portraits détaillés et aprofondis des divers personnages, du président, sa famille aux divers membres de son staff, auquels j'ai inévitablement fini par m'attacher. D'autre part, si bon nombre d'intrigues politiques restent complexes, quelques unes s'avèrent plus accessibles en laissant une plus grande place à la chaleur humaine que ce soit avec émotion ou humour, comme lors des différents voyages du Président ou quand celui-ci s'attache à soutenir des marins combattants en péril par téléphone ou qu'une riposte "proportionnée" contre l'offense d'un pays est envisagée. Des storylines plus relationnelles sont sinon développées et m'ont garantit un minimum de moments compréhensibles. Certaines traînent un peu en longueur, comme la relation de Sam avec son amie call-girl mais toutes sont d'une grande authenticité, grâce au cast toujours parfait. Quelques une finissent même par magnifiquement prendre en ampleur jusqu'au majestueux final, notamment l'arc autour de la sécurité de la fille du Président, Zoé. S'il ne fallait sinon retenir qu'un personnage, après l'incroyable Jed Bartlet, d'un charisme tout bonnement impressionnant, ce serait pour moi, CJ, la géniale attachée de presse. A la fois poignante et drôle, elle est un personnage atypique, magnifiquement campé par Allison Janney.

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Une fois la saison 1 de The West Wing terminée et mes au revoirs faits à la Maison Blanche, c'est vers Boston que je me suis dirigé pour rejoindre le cabinet de Crane, Poole & Schmidt de Boston Legal. Fantastique série judiciaire de David E. Kelley, maître du genre, j'ai englouti ses 2 premières saisons. Je suis rapidement devenu fan du ton décalé et irrévérencieux de la série qui aide à faire chacun de ses procès un savoureux grand spéctacle. J'ai aussi bien évidemment vite succombé au tandem Alan Shore/Denny Crane, tout bonnement hilarant mais aussi très touchant, superbement porté par la complicité des excellents James Spader et William Shatner. Les diverses intrigues amoureuses d'Alan m'ont en revanche moins captivées, tout comme d'une façon générale tous les seconds rôles que la série gère d'ailleurs assez mal, mais sans que ça entâche trop non plus son bon fonctionnement. Je retiens tout de même le passage remarqué de Betty White et Leslie Jordan pour un arc génialement barré mais aussi légèrement émouvant. En fin de saison 2, l'intrigue autour de la fille de Paul était aussi pas trop mal  et a permis de donner enfin un peu d'intérêt au personnage de Paul mais aussi de Brad. Mention spéciale enfin à Shirley Schmidt et Denies Bauer, rares femmes marquantes dans la série, plus particulièrement Shirley, magistalement jouée par Candice Bergen, qui vient pimenter les choses au cabinet en fin de saison 1 et forme en saison 2 un duo exceptionnel avec Tom Selleck.

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C'est ensuite avec les Fisher que j'avais rendez-vous pour la saison 2 de Six Feet Under. J'avais eu du mal à accorcher au fameux drame familial de Alan Ball sur les tribulations d'une famille de croques-morts en saison 1, la faute à un rythme lent et une ambiance un poil trop déprimante. Heureusement à force de persévérance, j'ai fini par sympathiser avec les personnages qui révèlent une fascinante complexité. C'est donc plus facilement que j'ai réussi à rentrer dans la deuxième saison dont j'ai vite enchaîné les épisodes. Dotée d'une profondeur plus accessible, elle se montre aussi plus chaleureuse et ambitieuse dans le même temps en soignant l'évolution progressive de chacun des personnages. D'une part on a donc Claire et Ruth qui finissent par se débarasser de leurs boulets, ce qui prendra juste plus de temps pour la secondes avec un Nikolai tenace, David qui s'assume peu à peu pour devenir plus attachant, et Brenda et Nate dont l'implosion est habilement orchestrée. Bref, j'ai véritablement senti passer les personnage d'un point A à B, au détour de rebondissements et déboires parfois grotesques, généralement émouvants mais toujours enrichissants. Le thème de la mort s'est en fait un peu effacé après la saison 1, pour laisser plus de place à une réflexion sur la vie et sur les personnages tous interprétés avec une grande justesse, ce qui n'en n'a rendu mon visionnage que plus agréable et poignant.


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La dernière étape de mon voyage téléphagique a enfin été... Sunnydale. C'est ainsi avec Buffy the Vampire Slayer, la célèbre série fantastique de Joss Whedon sur les aventures de la jeune Buffy, chasseuse de vampires, et de son improbable gang, que s'est conclut mon périple. Pour sa saison 1, je m'attendais à un teen-show assez niais et creux puisque même les fans de la série ne se montraient pas très élogieux à son sujet. Au bout du compte, j'ai eu une excellente surprise. Je me suis rapidement pris d'affection pour les personnages, ceux-ci développant une complicité presque immédiate. Je n'ai sinon peut-être pas trouvé de grande complexité chez chacun d'eux mais j'ai apprécié leur authenticité, très bien portée par le cast. C'est enfin quand la série a commencé à faire preuve de davantage de créativité et d'audace dans ses intrigues surnaturelles épisodiques, vers l'épisode des Hyènes, que j'ai définitivement accroché à la série. J'ai du coup fini par apprécier tous les stand-alone à partir de la mi-saison. Ceux-ci disposent de scénarios bien ficellés avec quelques twits efficaces comme dans l'épisode du pantin, mais effectuent aussi des traitements originaux et assez profonds des thèmes de l'adolescence, notamment dans l'épisode de la fille invisible ou des cauchemars, le plus marquant de la saison pour moi. Quant au fil-rouge autour du Maître, s'il s'avère parfois ridicule, la série réussit à lui donner un joli souffle épique en fin de saison. Seul vrai regret au final, la mythologie qui reste un peu maigre à mon goût mais que j'espère plus touffue la saison prochaine. 

Voilà, ainsi se referme mon carnet de route d'explorations téléphagiques de 2011. Le voyage aurait pu être plus varié et plus long, mais même avec ce petit nombre d'escales, j'en suis très satisfait. Il est resté très beau, sans aucune mauvaise surprise. J'espère maintenant pouvoir aller encore plus loin dans l'espace et dans le temps en 2012 et accomplir un voyage encore plus passionnante. C'est de ce pas d'ailleurs que j'embarque pour un nouveau périple.

J'espère sinon pour vous que l'année 2011 a été tout aussi riche en séries et qu'en 2012 elles continueront de vous faire vibrer. Sur ce, je vous souhaite à tous une très bonne année 2012

Judging Series... 2011 en séries


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