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The queen Mary

Publié le 21 janvier 2012 par Hongkongfoufou

Par Oddjob

 

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J’ai bien cru que cette année, les fêtes de Noël ne seraient pas tout à fait comme avant (mis à part le fait de trinquer en tête-à-tête avec soi-même et de s’ouvrir ses propres cadeaux…)
Un fait bien plus gravissime faillit perturber les festivités !
Décortiquant pieusement mon programme télé favori (qui, je tiens à le répéter, n’est toujours pas Télérama…), je ne trouvai nulle trace, dans la grille des grandes chaînes, du film de circonstance en cette période : Mary Poppins !
Je fus néanmoins sauvé lorsque je découvris qu’heureusement une sombre chaîne de la TNT avait eu l’idée salvatrice de programmer ce chef d’œuvre, le soir du 25 décembre.
Car comment imaginer une seule seconde de pouvoir se priver du visionnage (le… énième) de ce monument de la pop culture ?
Oui, cher lecteur, vous avez bien lu : POP !
Comment ça, pop ? me rétorque déjà notre fameux dandy sparkien, Goudurix.
Car ici, pas de petits bolides made in England, pas de belles carrosseries romaines, pas de jerks endiablés, pas d’agents double zéro, pas de robes Courrège, pas de costumes Cardin non plus…
Non en effet, rien de tout cela.

 

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En effet, pour une production Disney, point de niaiserie ou d’infantilisation typiquement yankee, l’on y retrouve davantage, toute la fraîcheur, les couleurs, la fausse naïveté, la légèreté et la folie douce toute britannique.
Oui, cette Angleterre du début du XXème siècle a déjà des faux airs du Swinging London… : les costumes élégants de Bert, la chorégraphie rageuse des ramoneurs sur les toits de la City (on n'est pas loin de West Side Story), un amiral Boom (le bien nommé) à la retraite "voguant" sur sa maison-bateau, un fringant et débonnaire tonton-gâteau, pour ne rien dire des personnages animés (animaux et humains) au graphisme des plus modernes !

Et vision après vision, nous continuons à savourer le charme canaille de la pétulante Julie Andrews, mélange étonnant et détonnant de Diana Rigg et de Françoise Hardy (et devenue quelques années plus tard la compagne du chantre de la comédie pop acide par excellence : Blake Edwards !)
Dick Van Dyke, dans le rôle de Bert, n’est pas non plus sans panache, surtout lorsque l’on apprend que Richard Harris, Terry-Thomas, Georges Sanders, James Mason ou encore Donald Sutherland (rien que ça) furent pressentis pour interpréter le plus célèbre des ramoneurs.
Enfin, le plaisir reste toujours intact de retrouver le si british David Tomlinson dans le rôle de l’ineffable Mister Banks ! Quatre plus tard, en 1968, il sera l’affreux Peter Thorndyke, au volant d’une Type E jaune, dans The Love Bug (Un Amour de Coccinelle)… Autre comédie made in Disney sympathique, mais (bien) moins gracieuse !

Alors, pour ceux qui croyaient que nous n’avions "d’émotions" que pour la violence sublimée d’un Peckinpah ou la terreur anarchisante d’un Carpenter… sachez que nous continuerons longtemps, à nous émoustiller devant une nounou aussi gracieuse ! 

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