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L'INVENTION DE LA CRISE, escroquerie sur un futur en perdition

Par Lukasstella

L'INVENTION DE LA CRISE Escroquerie sur un futur en perdition

TABLE Guerre ouverte
L'achèvement du capitalisme
Une mutation accélérée
Dettes publiques et profits privés
Les maîtres au-dessus des lois
Quand la finance condamne les politiques
Traficotages sans entraves des accapareurs
Le temps fait de l'argent, la dette de la monnaie
Instabilité de la captation des créations de richesses
La tyrannie économique
L'économie dépassée
Futur en faillite
L'escroquerie de la crise
Présages d'imposteurs
Guerre sociale et haute bourgeoisie
L'irruption des possibles
De la contagion à l'épidémie
Nous sommes le monde en devenir

Éditions L'Harmattan 2012 ISBN : 978-2-296-56906-5 ____________________________
Chapitre.com

Le spectre de la crise économique agit sur les populations comme un écran qui nous masque la réalité de son origine en étalant le spectacle en 3D du loup tyrannique déguisé en mouton de la démocratie humanitaire. Sous prétexte de compétences, des experts bardés de diplômes des grandes écoles dissertent à longueur d'antenne sur les causes, les répercutions, conséquences... etc, de cette crise invoquée par les gurus de la mondialisation, sans jamais remettre en question le système qui provoque, comme en se jouant des gouvernements et de leurs constitutions, la déstabilisation savamment contrôlée des pays du monde entier. À leurs contradicteurs déclarés ils assènent immanquablement les coups du bâton de la dérégulation tenu par "la main invisible" du dieu du Marché. Au lieu de la seule solution cohérente possible, l'éradication pure et simple de ce système d'épouvantes, ils préconisent le pire, c'est à dire l'austérité qui fait que les populations les plus pauvres se retrouvent en voie de clochardisation (en Grèce, par exemple) pendant que l'élite financière s'empare, pour ainsi dire "à l'oeil", des biens et des richesses collectifs. Une guerre économique intercontinentale sévit sans merci qu'attisent en toute discrétion et en toute impunité des groupes d'humanoïdes milliardaires à outrance, planqués derrière les rideaux de fumée des institutions et des lois. "Peu importe qui va l'emporter, car, dans ce système, c'est toujours le peuple qui en paye les frais".

Stella Lukas fait mieux que d'analyser une situation désespérante, il démonte pièce par pièce, avec une sorte de lucidité ludique, les pièges grossiers que les peuples finissent par ne plus voir tellement ils ont été conditionnés à les considérer comme faisant partie intégrante de leur réalité quotidienne, d'où le rêve, le merveilleux et les utopies régénératrices de possibles ont été exclus par les marchands d'ignorance en gros. "L'économie est une escroquerie" affirme Stella Lukas, et il nous donne les preuves flagrantes de ce qu'il avance en ne se contentant surtout pas de nous accabler avec un funèbre constat: il ne propose rien de moins que de "renverser la vapeur", de "réinventer la vie" afin que, nous libérant collectivement de l'emprise des prédateurs et des carcans des croyances imposées, nous retrouvions nos pleines capacités d'imagination à transformer et à harmoniser ce monde morcelé et désossé par la caste mafieuse de ceux que le poète Tristan Cabral qualifie de "saigneurs".

Stella Lukas nous indique salutairement que chacun d'entre nous détient une clé essentielle du trousseau magique de l'infinité des possibles pour peu que nous prenions pleinement conscience de nos responsabilités les uns envers les autres dans "le grand jeu" de l'interdépendance des existences. Nous sommes tous, à condition que nous ne cherchions pas à vivre aux dépends de nos semblables, les créateurs d'un arche d'alliance terrestre sans dieux ni maîtres.

Les écrits de Stella Lukas révèlent très clairement l'insoutenabilité de la révolution réactionnaire de la pensée dominante contemporaine, et ne cessent de réactiver, à l'écart de tout système de domination, cette "impossible sagesse" qui fait de la révolte même "la seule créatrice de lumière".
André Chenet, septembre 2012
http://libertesconquises.blogspot.fr/2012/09/le-mythe-economique-comme-realite.html

Ce livre devrait devenir un classique, ou plutôt un indispensable de toute personne se situant dans, ou ayant de l'attrait pour la pensée / le courant situationniste.

Clairement dans la lignée de Debord et de ce qui entoure " La société du Spectacle ", ce livre n'a pas pour but de théoriser, mais au contraire de déconstruire pour nous aider à créer un avenir, ouvrir des possibles et voir le monde autrement .
La " crise ", ce mot tant et tant utilisé, est une construction, et n'est en rien un fait naturel. Et comme toute construction, elle est le fruit d'un système, qui sert donc une catégorie de personnes. Dit comme cela, ceci à l'air simple, mais pourtant déconstruire ce mot qui entache aujourd'hui jusqu'au discours du plus libertaire des libertaires n'est pas chose aisée. Et pourtant, en un peu plus de cent pages, l'auteur y parvient avec brio.
Le langage employé est soutenu mais plus qu'abordable, ce qui fait que ce livre peut devenir un livre de combat. Vous savez, ces ouvrages que nous donnons, offrons, prêtons à des amis, connaissances, membres de la famille parce que nous savons qu'ils ouvriront chez eux une réflexion.
Je laisse les mots de la fin à l'auteur, en vous conseillant vivement la lecture de cet ouvrage.

(Rebellyon le 23 février 2012)
http://rebellyon.info/L-invention-de-la-crise,10456.html

Autre sujet contemporain, la crise, qui fait l'objet d'une analyse systémique par Lukas Stella dans son livre l'Invention de la crise. En dix-huit brefs chapitres, et force citations, il dévoile ce qu'on connaît mais ne voit plus toujours : la mutation folle du capitalisme, l'économie comme zone de non-droit, l'allégeance de politiques aveugles, la tyrannie économico-sociale, les accapareurs et les imposteurs. Parmi ces derniers, les inévitables " experts " dont il dit qu'" ils sont devenus les propriétaires officiels de la représentation du monde. Ils calculent toujours leurs prédictions à partir de la structure du système actuel, à partir du point de vue restreint de l'administration des choses marchandes ". Une vision réaliste-pessimiste, éclairée et désespérante, mais, à condition de se dégager de la gangue du formatage désinformationnel, du leurre généralisé, et de croire au libre choix, ce libertaire solitaire entrevoit malgré tout " un nombre infini de mondes réalisables ".

Christine Tréguier
http://www.politis.fr/Armer-l-esprit-III,20497.html

"Un ouvrage sur la crise financière qui décortique le système et dévoile ses mystifications. Pour l'auteur l'état actuel de l'économie n'est pas dû à un accident de parcours mais représente une nouvelle étape de la guerre déclarée par la haute bourgeoisie au reste du monde. Cette étape a pour but de parfaire leur domination en usurpant tous les pouvoirs. Lukas Stella cherche à partager ses analyses et sa compréhension du système afin de lutter contre celui-ci. Le livre est divisé en plusieurs chapitres qui ne représentent pas vraiment une progression linéaire mais plutôt un tour d'horizon des différents subterfuges financiers et économiques. Les derniers chapitres et la conclusion proposent des pistes pour contribuer à la construction d'une riposte"...

http://www.cnt-f.org/nautreecole/?L-escroquerie-de-la-crise

...il ne manque plus qu'un livre pour le présent qui démasque les mensonges et les aberrations de l'ordre actuel pourquoi pas " L'invention de la crise " de Lukas stella.

ÉCHANGES, la revue des dirigeants financiers

La crise est un concept aux nombreuses significations. Par ailleurs, les crises sont sernble-t-il de plus en plus fréquentes et engendrent un certain nombre de dommages que les spéculateurs de tous bords et les entreprises de tous pays subissent de façon inéluctable.

Mais comment a-t-elle été inventée ? Comment la mutation s'est-elle faite au cours du temps ? Quel a été le rôle des États et des dettes publiques ? L'auteur aborde tour à tour les différentes facettes des crises, en nommant clairement les acteurs et en analysant les causes essentielles de l'invention de la crise.

Pour lui, la crise est une forme de tyrannie, qui dépasse l'économie telle qu'on se l'imagine et allant jusqu'à la faillite du futur. Ponctuée de nombreuses citations de Karl Marx, Al Capone, Warren Buffet, Atlan ou Maurice Allais, la lecture de cet ouvrage permet de découvrir les aspects et la complexité de la crise. Au-delà du plaidoyer de l'auteur pour informer sur celle gigantesque escroquerie qui marque le processus de mondialisation de l'économie, cette question contemporaine vous paraitra plus claire, sans être une réelle fatalité.

Daniel Durouchoux, Échanges, la revue des dirigeants financiers, mai 2012 / p 59.

COMMENTAIRE

La crise n'est pas un concept mais un leurre. C'est l'aboutissement du pillage d'un monde dénaturé par quelques mafieux affairistes, l'achèvement d'un capitalisme triomphaliste.

Les petits dirigeants financiers du capital n'ont toujours pas compris qu'une poignée de spéculateurs milliardaires américains ont directement et volontairement créé la crise en Europe, dans le secret et l'opacité de leurs trafics, pour sauver le dollar et en tirer leurs plus gigantesques profits par leur racket sur les dettes des États.

Comme je l'ai écrit la crise dépasse les experts en économie, car ils sont incapables de comprendre le système qu'ils gèrent servilement. Leur conception économique du monde les enferme dans un système aveugle qu'ils ne peuvent donc pas observer de l'extérieur. Ainsi ils se dédoublent dans une position schizophrène qui leur est fatale. C'est pour cela qu'ils s'intéressent aux analyses de leurs ennemies, qui, eux seuls, peuvent, grâce à un changement radical de perspective, en se créant un devenir désiré, se situer à l'extérieur du système.

En inventant nos incroyances économiques, nous pouvons comprendre et discerner la situation dans ses interactions multiples et le cours de son histoire, qui est la notre. Ces experts bornés sont les esclaves d'un système mortifère en perdition, alors que nous, révolutionnaire de la vie, nous sommes le nouveau monde en devenir.

Lukas Stella

A diffuser amplement, au-delà des cercles restreints de Facebook. Ce livre de Stella Lukas est essentiel pour comprendre ce monde complètement tordu et atrophié dans lequel nous nous débattons pour le plus grand bonheur des "saigneurs" féodaux d'un Nouvel Ordre Mondial s'établissant à toute vitesse avec le concours des mafias internationales du crime organisé. Un livre salutaire !

André Chenet, septembre 2012

De AS - Anarchistish Tijdschrift (Pays-Bas)

De Uitvinding Van De Crisis : Zwendel Betreffende Een Toekomst In Nood

'Men laat ons geloven dat zij die beslissingen namen geen andere keus hadden en dat keuzes onvermijdelijk waren. Het resultaat is dat niemand meer gelooft in een aanvaardbare toekomst. De fout ligt wel bij de banken, maar toch moeten ze worden gered omdat anders het hele systeem in duigen valt', aldus Lukas Stella in zijn boek De uitvinding van de crisis.
We hebben die geluiden nog niet zo lang geleden uit de mond van directbetrokkenen gehoord, bij het uitkomen van het rapport van de parlementaire enquêtecommissie De Wit, inzake het redden van ABN-Amro/Fortis. Iedereen is blijven zitten, de zaken zijn niet veranderd. Die nemen immers geen keer. Ook nu niet. Dit maakt eens te meer duidelijk dat de banken als grote groep financiers zich tot quasi onoverwinnelijke sociaaleconomische oorlogsmachines hebben ontwikkeld. En de rekening wordt bij de bevolking neergelegd.
Dan te bedenken dat het grootste deel van de internationale financiële stromen onzichtbaar zijn, oncontroleerbaar dus en vrij van belastingplicht. Want het financiële verkeer verloopt nog steeds via de belastingparadijzen. De langs die weg gevormde financiële aristocratie laat zich niet controleren door de staten. Die staten worden juist gevangen gehouden met de schulden die de financiële aristocratie daar dumpt. Verder houdt de zweep van de kredietbeoordelaars ze in bedwang...
Hoe kan de ophoping van geld plaatsvinden? Het is het effect van kapitalistisch handelen en berust op het kapitalistische systeem van de private eigendom van de productiemiddelen, van de loonslavernij en de opbrengsten die van de meerwaarde van het werk als winst wordt afgeroomd, van de accumulatie van geld en kapitaal, van de beurzen en de financiële speculaties... Zie daar een korte samenvatting van de gedachtegang van Lukas Stella.
Zijn wijze van werken is die van poneren van bekende zaken en het aaneenrijgen van citaten van allerlei bekende persoonlijkheden uit de politiek, de sociale wetenschappen en de filosofie. Een andere werkwijze is die van Marc Roche. Deze informeert in zijn ook op deze site besproken boek, over het 'onderwereldkapitalisme'.

Het boek van Stella heet in de traditie van het 'situationisme' te passen (de oud situationist Raoul Vaneigem komt men geciteerd tegen). Kortom, lees het boek van Stella in de lijn van de andere situationist, Guy Debord, diens De spektakelmaatschappij, zo wordt door een recensent aangeraden (Nederlandse uitgave van 1976; die ook herhaaldelijk wordt geciteerd; over Debord en het situationisme, zie de AS nr. 134-135).
Verwacht geen boek waarin wordt getheoretiseerd. Wel wordt er gedeconstrueerd, om de lezer zo middelen te verschaffen om een beter zicht te krijgen op wat er rond om hem of haar gebeurt. En om de lust tot veranderen op te wekken. Wie dit soort zaken voor het eerst leest, zal er wellicht mee geholpen zijn. Hij of zij vindt namelijk verwoord wat altijd al gedacht werd. Want ja, we worden belazerd waar we bij zitten.
Zo wordt terecht betoogd dat de crisis geen 'natuurverschijnsel' is. Het is een constructie, vrucht van een systeem, het kapitalistische. Hier is de recensent van Rebellyon over het boek aan het woord (zie: http://rebellyon.info/L-invention-de-la-crise,10456.html ). Die vindt dat het boek een 'klassieker' moet worden, wat van mij mag, maar ik zie het niet gebeuren. Daar is het niet oorspronkelijk genoeg voor.

Thom Holterman, 30/04/2012
http://tijdschriftdeas.wordpress.com/2012/04/30/de-uivinding-van-de-crisis-zwendel-betreffende-een-toekomst-in-nood/

"La crise n'est pas une fatalité, ni un accident de parcours, c'est une invention construite de toutes pièces, qui permet au capitalisme financier de parfaire sa domination en usurpant tous les pouvoirs. Nous sommes entrés dans l'État d'urgence d'une guerre ouverte contre les populations. Ce n'est pas le dysfonctionnement du système qui est ici en cause, mais bien l'économie elle-même dans son fonctionnement, son achèvement inévitable.

Il s'agit maintenant d'appréhender le système sous tous ses aspects et dans toute la complexité de ses interactions, pour mieux comprendre comment la création de richesses a été accaparée par la haute bourgeoisie dans le processus de la mondialisation, accéléré par l'informatisation généralisée, la prolifération des dettes, et par le pillage d'un futur déjà ruiné. L'escroquerie de ce temps décompté se précipite, l'espace se restreint aux marchandages et aux spéculations dévastatrices, c'est alors que notre survie s'amenuise dans les restrictions, la misère et la barbarie.

Le règne de l'exploitation et de sa servitude, des séparations guerrières et des arnaques mafieuses, paraît se réduire aujourd'hui au scénario d'une catastrophe programmée. Quand il n'y a plus d'avenir, on peut alors abandonner les préjugés réducteurs d'un passé révolu. C'est le moment de prendre le pouvoir sur ses propres conditions d'existence au cours de situations incertaines, par des pratiques libertaires en coopérant tous ensemble à l'auto-organisation d'une démocratie générale."

Lukas Stella

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L'Harmattan
Chapitre

STRATAGÈMES DU CHANGEMENT
De l'illusion de l'invraisemblable à l'invention des possibles

Dans cette période de confusion, où l'économie financière planétaire impose sa dictature "à perpétuité", détruisant les conditions de survie de ses habitants, Lukas Stella remet en question les idées reçues, décrit les solutions de changement actuelles comme inopérantes, car inadaptées aux nouveaux conditionnements de la société du spectacle.

Nos expériences d'échec qui ont construit nos croyances limitantes, sont à l'origine de nos problèmes. C'est la recherche de la solution qui crée ce problème sans solution. Ce livre nous apporte des possibilités qui peuvent nous permettre de sortir des pratiques inefficaces de changement. De la pragmatique Californienne au constructivisme radical, du détournement à la dérive situationniste, de l'anti-autoritarisme libertaire au refus des contraintes de mai 68, de l'écologie unitaire à l'invention d'incroyances, des relations et des liens se construisent dans l'émergence d'un changement de perspective.

Les détenteurs de vérités suprêmes, prenant leurs prédictions pour des réalités supérieures, n'ont fait que diviser le monde dans des compétitions guerrières qui renforcent la permanence d'une société sans devenir. Or, le rassemblement de nos différences qui s'en mêlent et s'entremêlent au coeur des débats et des ébats, a des capacités bien plus grandes que la somme de ses composantes séparées les unes des autres.

Passant du désir au plaisir de changer ensemble, le recadrage de nos points de vue, décalés dans l'invention de futurs accessibles, change notre interprétation des situations. En modifiant ainsi les règles du jeu, nous augmentons le nombre des choix possibles, créant de nouveaux espaces de liberté. Cela nous permet d'utiliser les vertus de nos défauts, et ainsi débloquer l'accès à nos ressources en sommeil. Lukas Stella n'apporte pas de vérité désincarnée à consommer sur place, mais propose seulement quelques outils pratiques à expérimenter par soi-même, avec les autres. Le bricolage opératoire collectif se substitue aux croyances réductrices autoritaires. Ce monde de séparations peut alors se reconstruire dans une écologie de la relation.

En ces temps de médiocrité triomphante, le sous-titre "De l'illusion de l'invraisemblable à l'invention des possibles" donne, à lui seul, le ton radical et salutaire de l'ouvrage.

"Le changement, nous dit l'auteur, ne peut se penser en termes de recettes, de directions et de restrictions, de rentabilités obligatoires, d'exploitations et de profits, de campagnes politico-publicitaires, de majorité fictive, de manipulations et de conditionnements, de compétitions, d'affaires mafieuses, d'arnaques et de spéculations, de guerres et de victoires écrasantes...".
En d'autres termes, l'auteur nous entraîne à une remise en cause, en profondeur, de nos modes de pensée. Il analyse, point par point, les causes de la servitude, toutes ces idées reçues qui, sans que nous en ayons toujours bien conscience, plombent nos façons de fonctionner au point d'accepter, quelque fois, l'inacceptable.

Ce livre s'adresse à tous les "inventeurs d'incroyances". Comment donc ne pas se sentir concerner ? Encore et toujours, il nous reste à "mettre à jour les ressources cachées" qui sommeillent en nous. En définitive, ce livre ne fait que continuer, en l'actualisant, le célèbre discours de La Boétie sur la servitude volontaire. En cette année du bicentenaire de la naissance de Darwin, y a-t-il eu une évolution de l'espèce ? Permettez-moi de féliciter Lukas Stella d'avoir poser, indirectement et à sa façon, la question.

Changement de décor avec Lukas Stella. L'auteur s'était illustré en 2002 avec Abordages informatiques, un essai qui fustigeait l'informatisation de la pensée. Dans Stratagème du changement, Lukas Stella remet en question les idées reçues et s'interroge sur les pseudo solutions de changement qu'il juge autoritaires et inopérantes. Les détenteurs de vérités suprêmes sont sur le gril. Pour lutter contre la dictature à perpète du capitalisme, Lukas Stella propose une nouvelle interprétation des situations et imagine des boîtes à bricolages collectifs. " En modifiant les règles du jeu, nous augmentons le nombre des choix possibles, créant de nouveaux espaces de liberté. Cela nous permet d'utiliser les vertus de nos défauts, et ainsi débloquer l'accès à nos ressources en sommeil. "


Le sous-titre en résume assez bien le propos. Il ne s'agit pas d'asséner des vérités et des recettes, mais de contribuer à la prise de conscience des multiples aliénations culturelles qui nous enchaînent pour sortir des pratiques inefficaces de changement et tenter de retrouver notre liberté d'agir et d'inventer.

L'émancipation syndicale et pédagogique


Ce livre s'adresse à tous les " inventeurs d'incroyances ". Comment, en tant que libres penseurs, ne pas se sentir concernés ? En définitive, ce livre ne fait que continuer, en l'actualisant, le célèbre discours de La Boétie sur la servitude
volontaire.

La Raison militante


S'appuyant beaucoup sur la pensée féconde de Raoul Vaneigem, l'auteur propose de se lancer dans l'inconnu, de développer des espaces flous où s'expérimentent de nouvelles pratiques.


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ABORDAGES INFORMATIQUES (La machine à réduire)
Croyances informatisées dans l'ordre des choses marchandes

L'informatique, Internet, la pub... règnent aujourd'hui en maîtres dans les sociétés occidentales. Ces soit-disant moyens d'échanges entre les êtres humains sont au cœur de la mondialisation.
La lecture du texte de Lukas Stella devrait vous aider à y voir plus clair. A propos de l'informatique, d'internet et de la pub, Lukas Stella, fort d'une analyse des systèmes de fonctionnement des nouvelles technologies, frappe là ou cela fait mal.

De l'informatique, il nous dit que ce n'est jamais qu'une machine à écrire et à compter perfectionnée qui aide à classer et à gérer dans l'instant. Qu'évidemment, cela génère du profit et surtout s'inscrit dans une logique de parcellisation de la globalité humaine. En un mot comme en cent, il explique ce qu'il en est de la logique binaire et du misérabilisme comptable. Il fait exploser le mythe de la soi-disant intelligence informatique et de sa prétention à s'imposer comme norme de l'intelligence tout court.
Mieux, il dénonce cette prétention scientiste à se substituer aux multiples facettes de l'être profond, intuitif, créatif, hasardeux et poétique de l'éternel humain.
Pourquoi alors, ce mythe de l'informatique, grand ordonnateur de toutes les relations humaines? Pourquoi, sinon l'évidence de cette logique prédatrice du capitalisme et du pouvoir qui ne peuvent exister qu'à la condition de l'éclatement d'une identité humaine entièrement pétrie d'horizontalité et de verticalité, de transversalité et de sens social ?
On l'aura aisément compris, Lukas Stella postule que l'informatique, mais également internet et la pub, ne sont pas tombés du ciel et s'inscrivent avant tout dans une logique politique économique et sociale qui est celle du capitalisme et de l'Etat, de leur prétention à vouloir gérer le global et le social aux temps lourds de la parcellisation, du profit, de l'instantanéité, de l'inégalité, de l'injustice et de l'absence de perspectives sociétaires et humaines à moyen et long termes.

Dans le décalage qu'il opère pour analyser le fonctionnement de ces nouveaux systèmes technologiques, et qui vaut pour toute analyse relative à quelque élément que ce soit du tout social. Car, ce faisant, son message, par-delà l'événementiel et la singularité de ses propos sur l'informatique, internet et la pub, approche l'universel.
"Croire que tout est déterminé par une cause permettant une prédiction de son effet [...] ou qu'on peut expliquer n'importe quel phénomène en le réduisant à ses parties [...] est un mythe. [...] Ces vérités prétentieuses sont compétitives, elles s'affrontent et se marchandent, se consument en se consommant. [...] La solution au problème du changement passe par le rejet dit choix d'une solution. [...] Au lieu de chercher une solution efficace, il s'agit de chercher un problème qui corresponde aux actions possibles. [...] Nous construisons notre autonomie loin des dictateurs de la penséepatfaize, loin des prédicateurs de la vérité absolue, en inventant, dans le cours des hasards désirés, des incroyances d'où émerge un vécu qui a oublié ses habitudes réductrices. Il s'agit, en fait, de construire des situations libératrices à partir de propositions d'un futur possible."

Ou, en d'autres termes, le tout social ne se réduit pas à l'addition de ses éléments constitutifs. La cause de quelque chose en est presque toujours l'effet... et vice versa. L'intelligence classificatrice, comptable et gestionnaire de la machine n'a rien à voir avec l'aptitude à la globalité, au choix, à la recherche de sens et à la poésie de l'intelligence humaine.
La vie n'est pas une marchandise. Par-delà certains essentiels, invariants structurels et autres fondamentaux, tout est dans tout. Cette formidable chance qu'est la vie ne mérite pas d'être réduite aux affres de la survie. Le sourire d'un enfant, le bienêtre du plus grand nombre et la libre association des égaux dans la traversée de cet entre parenthèses du néant au néant qu'est l'existence humaine, valent tout l'or du monde. La révolution sociale, ça commence aujourd'hui, par vivre l'infini du possible de la liberté, de l'égalité et de l'autogestion généralisée.

On le comprendra dès les premières lignes, ce texte de Lukas Stella ne se contente pas de remettre les pendules de la mode informatique, de l'internet et de la pub à l'heure du dérisoire ou de sa fonction sociale, il frappe la bête au cœur et nous renvoie à nos responsabilités passées, présentes et à venir dans l'aventure incertaine de notre propre histoire.
Ceux et celles qui pensent que l'encre la plus pâle, parce qu'elle est l'écriture d'un moment vécu dans l'émergence sociale d'un changement radical, vaut mieux qu'une puissante mémoire morte sans histoire, devraient apprécier.

Jean-Marc Raynaud

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