Une délégation de l’AIEA, agence internationale de l’énergie atomique, s’est rendue en Iran dimanche 29 janvier, pour une durée de trois jours, dans le but d’éclaircir le programme nucléaire iranien. De nombreuses questions restent sans réponse à ce sujet. L’AIEA espère ainsi pouvoir trouver des réponses à ces questions. L’Iran, quant à elle, nie fermement les rapports de l’agence de l’ONU à son propos, la soupçonnant de chercher à fabriquer l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
L’équipe visitera le site de Fordo, qui se situe au Sud-Ouest de l’Iran, accueillant la deuxième usine d’enrichissement d’uranium du pays. Cette usine, qui est souterraine, est très problématique, car les autres nations pensent que les Iraniens cherchent à obtenir l’arme nucléaire. Le site de Fordo est entrée en service début janvier, et depuis cette date de virulentes critiques ont fait face, en particulier chez les occidentaux mais également en Russie, qui se dit « inquiète ». En effet, sur le site de Fordo, la production d’uranium est enrichie à 20%, enfoui sous une montagne et difficilement attaquable. L’enrichissement à 20% peut servir uniquement à des fins civiles, mais si l’enrichissement est poussé à plus de 90%, il est possible de fabriquer l’arme atomique.
Lors de ces trois jours, la délégation s’entretiendra avec des responsables iraniens.
Du côté iranien, les responsables sont confiants, se disant « optimiste sur la mission et le résultat du travail de la délégation de l’agence » et rajoutant qu’ils ont toujours travaillé de manière transparente avec cette agence.
Les dirigeants iraniens se disent prêts à reprendre les discussions, mais n’ont pas précisé si ils accepteraient de les centrer sur le programme nucléaire iranien, alors que Mme Ashton, chef de la diplomatie européenne, l’a demandé en octobre.
L’AIEA enquête depuis plus de huit ans, sans pouvoir déterminer si le programme nucléaire iranien est purement pacifique, comme l’affirme la République islamique.
M.C.
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