Magazine Culture

Closing Time

Publié le 12 février 2012 par Polyphrene

Ah we're drinking and we're dancingAnd the band is really happeningAnd the Johnny Walker wisdom running highAnd my very sweet companionShe's the Angel of CompassionShe's rubbing half the world against her thighAnd every drinker every dancerLifts a happy face to thank herThe fiddler fiddles something so sublimeAll the women tear their blouses offAnd the men they dance on the polka-dotsAnd it's partner found, it's partner lostAnd it's hell to pay when the fiddler stops:It's closing time
Yeah the women tear their blouses offAnd the men they dance on the polka-dotsAnd it's partner found, it's partner lostAnd it's hell to pay when the fiddler stops:It's closing time[…]
Closing TimeLa 300ème traduction - adaptation de Polyphrène est,naturellement, consacrée à Léonard Cohen, à l'occasion de la sortie de sonnouvel album.
Sur cette chanson dont le texte est, avec « Don’t pass me by »probablement le plus long de son répertoire, Léonard Cohen s’est exprimé àplusieurs reprises, résumant sa pensée ainsi :« It's that wild, or beautiful, or terrible time whenthings reach their maximum point of expansion, and then begin to contract. It's the time we're in.Il a cité pour exemples la fermeture d’une « boîte », le retour àla vie civile, la fin d’une tournée, la fin d’une soirée… toutes ces situationsoù, ayant atteint l’apogée, on entame la chute. Chacun peut discerner, dans sa propre vie, de tels moments, et Léonard Cohen considère que cela correspond à la période que nous vivons. Comment ne pas lui donner raison en ces temps de crise  subintrante, où les écarts entre riches etpauvres se creusent, où les compagnies multinationales et les sociétésfinancières font la politique, où les religions divisent, où les ventres repusn’ont pas d’oreilles pour entendre les affamés, où certains politiques renouentavec les idées de suprématie culturelle qui ont conduit aux heures les plussombres de l’humanité…Et chacun vit en soi-même ce que vit l’humanité : espoir etsouffrance, désir et déception, vertu et contradictions, échec et progrès,tandis que le temps passe, inexorablement.« On est à peine un gosse qu’il faut déjà grandir un peuOn est à peine un homme que l’on se sent devenir vieux »Le soleil se lève, et le soleil se couche.Et l’avion qui file vers le Levant résume le jour et résume la vie.« Nous avons commencé notre descente. Veuillez regagner vos sièges etattacher vos ceintures »
PS : Cette chanson comporte quelques formules délicieuses, remarquablementincisives et pertinentes, appelées à rester dans le langage courant, comme :« The Johnny Walker wisdom » (la prétendue sagesse, pâteuse et  sentencieuse, des esprits embrûmés par l’alcool),et « The place is dead as Heaven on a Saturday night” (l’endroitest aussi mort que le ciel un samedi soir),mais aussi “It looks like freedom but it feels like death”(cela a l’aspect de la liberté mais le contact de la mort), que l’on pourraitméditer à l’infini.
On Va Fermer
Ah, nous buvons, et nous dansonsL’orchestre est une révélationOn rivalise en sagesse de pastisEt ma très douce compagne est Un véritable ange de bontéElle frotte la terre entière contre ses cuissesEt chaque buveur, chaque danseurLui sourit, l’air approbateurLe violoneux joue des notes si exquisesToutes les femmes arrachent leur chemiseA pois sur lesquelles tous les hommes dansentLes partenaires changent au gré d(e) la chanceEt c’est le drame quand la musique cesseOn va fermer
Oui, toutes les femmes arrachent leur chemiseA pois sur lesquelles tous les hommes dansentLes partenaires changent au gré d(e) la chanceEt c’est le drame quand la musique cesseOn va fermer
Nous sommes romantiques, isolésIl y a de l’acide dans la boléeEt l’Esprit Saint crie « Qui n’est pas content ? »La lune prend un bain de minuitEt l’été embaume la nuitDu très puissant espoir d’un soulagementNous montons donc en titubantCase des échelles, case des serpentsVers la tour qui sonne les heures béniesJe jure que ça s’est passé ainsiSoupir, puis cri, baiser hardiL’huis de l’Amour s’entrouvritMais n’a guère progressé depuisQu’on va fermer
Je jure que ça s’est passé ainsiSoupir, puis cri, baiser hardiL’huis de l’Amour s’entrouvritMais n’a guère progressé depuisQu’on va fermer
Je t’aimais pour ta beautéCa n(e)’ fait pas de moi un insenséC’est ta beauté qui t’amenait làEt, pour ton corps, je t’ai aiméeC’est la voix de Dieu, j’en jurerais,Qui déclare, qui déclare, qui déclare que ton corps, c’est vraiment toiJe t’aimais quand notre amour fut bénitJe t’aime alors qu’il n’y a plus iciQue chagrin, sentant que l’heure est passéeTu me manques, depuis que c’est détruitEt peu m’importe ce qui s’en suitLa mort sous un air de libertéOu entre les deux, je diraisOn va fermer
Oui, tu me manques, depuis que c’est détruitEt peu m’importe ce qui s’en suitLa mort sous un air de libertéOu entre les deux, je diraisOn va fermer
Oui, nous buvons et nous dansonsMais il ne se passe rien, au fondEt l’endroit est aussi mort que le ciel un samedi soirEt ma compagne, à mon côtéMe fait rire, et me fait tâterElle a cent ans mais porte desCollants noirs
Je lève mon verre à l’Atroce VéritéQu’à la jeunesse on ne peut révélerSauf pour dire que ça n(e)’ vaut pas un souEt tous, autour, deviennent deux fois fousUne fois pour le Christ, une fois pour le démonMais ces accès déplaisent au patronNous sommes chassés en pleine lumièreChassés sous la pleine lumièreOn va fermer
Et tous, autour, deviennent deux fois fousUne fois pour le Christ, une fois pour le démonMais ces accès déplaisent au patronNous sommes chassés en pleine lumièreChassés sous la pleine lumièreOn va fermer
Oh, toutes les femmes arrachent leur chemiseA pois sur lesquelles tous les hommes dansentLes partenaires changent au gré d(e) la chanceEt c’est le drame quand la musique cesseOn va fermer
Je jure que ça s’est passé ainsiSoupir, puis cri, baiser hardiL’huis de l’Amour s’entrouvritMais n’a guère progressé depuisQu’on va fermer
Je t’aimais quand notre amour fut bénitJe t’aime maintenant qu’iciOn va fermerTu me manques, depuis que c’est ruinéPar l’ivraie du sexe, le vent du progrès
 (Traduction - Adaptation : Polyphrène)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Polyphrene 49 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines