« Il y a le ciel au dessus de moi, mais je ne le vois pas. Moi j'ai toujours vu que ce qui est sombre, ce qui est noir et effrayant, les monstres sous le lit, les fantômes dans le placard, la mort à l'angle de la rue. »
Il m'est difficile d'écrire sur ce premier roman atypique et bouleversant. En relisant plusieurs passages, j'ai été frappée par la justesse et la finesse des sentiments de l'auteure.
On ressent l'intime, l'écriture qui exorcise, l'urgence des mots, le besoin viscéral de les faire sortir. Les mots qui pulsent comme le sang dans les veines. Les émotions qui palpitent, qui tourbillonnent, mille et uns papillons dans les airs, fragiles et insaisissables.
L'accumulation qui menace d'exploser, le basculement dans la terreur, la beauté et la honte des premiers émois. Ce que les autres peuvent salir rien qu'avec leur regard. Intense, solaire, au bord du gouffre.
L'apprivoisement de la vie, la musique comme bouée de sauvetage, la fragilité de l'âme, le spectre de la mort, celle de son enfance, de l'homme que l'on ne sera jamais.
A lire en apnée. Un indispensable.
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