La petite sirène

Ariel est la plus espiègle des filles du roi Triton et veut connaître le monde des humains. Elle va secourir Eric, un homme de bonne famille et marin, et va en tomber amoureuse jusqu'à donner sa voix à la pieuvre à la sorcière Ursula au profit de ses pieds. Mais pour les garder et reprendre sa voix, elle devra embrasser Eric dans les trois jours qui suivront...

La critique océanique de Borat

Nous sommes en 1989 et après plusieurs échecs commerciaux (le mesestimé Taram et le chaudron magique et le monumental Basil détective privé n'auront pas de succès malgré leur indéniables qualités), les studios Disney peuvent enfin entrer dans leur soi-disant âge d'or (il avait commencer avec Les aventures de Bernard et Bianca mais les échecs commerciaux diront autre chose).
Et pour cause, La petite sirène du duo fantastique de Basil détective privé John Musker-Ron Clements fera un véritable tabac, au point de remettre définitivement à flot des studios Disney réellement en crise.
L'occasion pour le directeur Michael Eisner de se faire bien voir avant de mettre les studios dans une merde inimaginable.
Le redoublage français pour la ressortie du film en 1998 (juste avant de ressortir en VHS) fait encore aujourd'hui polémique.

Et pour cause, si le crabe Sébastien est très connu dans notre cher pays c'est parce qu'Henri Salvador lui a prêté sa voix.
Le chanteur verra alors sa prestation supprimée pour le redoublage et sera remplacée par Christophe Peyroux. Une technique qui passe assez mal du fait que le film soit sorti en 1990 et donc qu'il reste des copies originales, mais aussi que l'acteur ne nous avait pas encore quitté. Ce qui n'est plus forcément le cas pour d'anciens films (c'est d'ailleurs pour cela que Superman a été redoublé par Jean Pierre Michael dans le film de Richard Donner). A noter que l'on retrouve également Micheline Dax, voix mythique de la fameuse Miss Piggy dans Le Muppet Show; Bruno Choel (autrefois Thierry Ragueneau) et Gérard Hernandez (même chose avec Emmanuel Jacomy).
L'histoire se trouvant être fortement romantique, certains ne pourront pas aimer ce qui se comprend.

Certains de mes camarades vont alors trouver improbable que je me passionne pour ce Disney au même titre que Pocahontas, surtout quand vous connaissez la réputation du coco (Borat l'homme qui n'aime pas Twilight, Pretty Woman, Dirty Dancing, Ghost et toute une flopée de films romantiques!).
Mais personnellement, plus je vois ce cru, plus il me passionne. On suit les aventures d'Ariel, une jeune sirène tombant amoureuse d'Eric, un beau marin qu'Ariel sauvera lors d'une tempête. Contre toute attente, elle part voir la sorcière Ursula pour qu'elle lui échange sa voix contre des pieds.
Pari réussi vu que le beau Eric tombe amoureux d'elle. Elle devient alors une vraie femme et plus l'animal marin. On sait que la voix des sirènes est réputé pour rameuter du pirate avant que les hybrides ne les mangent !
Ce n'est évidemment pas le cas ici, tout comme dans le conte d'Andersen dont ce film est tiré.

Evidemment, les choses vont se gater avec la retour d'Ursula prête à tout pour devenir la reine des mers et déjoué les plans d'Ariel.
Ce qui donnera un final assez spectaculaire où la méchante prend des proportions énormes. Les chansons sont assez bonnes dans l'ensemble surtout Sous l'océan (elle sera récompensée aux Oscars de 1990) et Partir là bas (non, pas un jour!), encore cités parmi les plus célèbres chansons des films Disney.
L'air de rien, le romantisme opère grâce à son héroïne un peu plus attachante qu'une certaine Cendrillon. Après beaucoup diront que le film a une trop grande aura, ce qui est vrai d'une certaine manière comme du Roi Lion.
Mais je préfère de plus en plus La petite sirène à ce dernier. A croire que plus le temps passe et plus les avis changent.

Un Disney romantique à souhait mais touchant et qui remettra le studio d'applomb.

Note: 16/20