genre: comédie
Année: 1999
durée: 1h50
l'histoire: Jules César a des ennuis avec les gaulois. Détritus, un officier romain, lui a cahé l'existence d'un village gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. César vient en personne assiéger le village des irréductibles. Il a une bonne raison: Prolix, un faux devin, a poussé les villageois à voler le charriot renfermant l'argent de ses impôts.
la critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, Astérix et Obélix contre César, réalisé par Claude Zidi en 1999, marque un tournant majeur dans la comédie française puisqu'il s'agit de la première transposition live des aventures du petit gaulois.
Désormais, les adaptations animées paraissent périmées. Une telle adaptation, avec de véritables acteurs, est donc particulièrement ambitieuse.
Pourtant, un tel projet ne date pas d'hier. Dans les années 60, Claude Lelouch avait déjà pour idée de réaliser un film sur le célèbre gaulois, dessiné et scénarisé par le duo Albert Uderzo/René Goscinny.
Quelques années plus tard, Louis de Funès se lancera également dans le projet avec pour idée de jouer Astérix lui-même mais sans succès.
En 1992, Thomas Langmann veut adapter la première bande dessinée, Astérix le Gaulois, au cinéma.
Le projet fait son chemin. En 1994, Thomas Langmann contacte Claude Zidi qui accepte de réaliser un film avec de véritables acteurs.
Inutile alors de préciser que cette comédie réunit un gros casting: Christian Clavier et Gérard Depardieu interprètent respectivement Astérix et Obélix.
A ces deux-là, viennent également s'ajouter Claude Piéplu, Michel Galabru, Roberto Benigni, Daniel Prévost, Pierre Palmade, Laetitia Casta, Jean-Pierre Castaldi, Arielle Dombasle, Sim, Marianne Sägebrecht, Gottfried John et Michel Muller.
Certes, les bonnes intentions sont présentes. Nul doute que cette adaptation a demandé beaucoup de travail de la part de ses auteurs.
Hélas, les bonnes intentions n'ont jamais fait un bon film. Preuve en est avec cette première transposition live pour le moins décevante.
Oui, Astérix et Obélix contre César n'est rien d'autre qu'un nanar à la française, mais un mauvais film sympathique.
Contre toute attente, le duo Christian Clavier/Gérard Depardieu fonctionne plutôt bien. Christian Clavier évite de jouer à nouveau les Jacquouille la Fripouille comme il avait l'habitude de la faire depuis un certain temps.
Quant à Gérard Depardieu, c'est probablement le meilleur acteur du film. On n'en dira pas autant du reste du casting.
Même si certains tirent leur épingle du jeu (c'est par exemple le cas de Claude Piéplu et de Roberto Benigni dans une moindre mesure), d'autres rôles secondaires se révèlent peu convaincants, voire totalement à côté de la plaque.
Mention spéciale à Arielle Dombasle et à ce pauvre Jean-Pierre Castaldi.
En vérité, les défauts du film sont plutôt nombreux. Premièrement, le scénario est assez fourre-tout et mélange plusieurs albums.
Ensuite, les gags sont plutôt rares. Le rire est rarement au rendez-vous. Dans le meilleur des cas, on sourit. Et encore, il faudra faire preuve de clémence.
Même si on retrouve la plupart des protagonistes des bandes dessinées (en gros, tout le village gaulois est présent dans le film), l'univers d'Uderzo et de Goscinny est rarement présent.
Visiblement, Claude Zidi a bien du mal à s'en sortir. Enfin, certaines séquences sont un peu (pour ne pas dire totalement) hors sujet.
Par exemple, la fin, se déroulant dans un cirque de la torture, est franchement nulle. Astérix est condamné à affronter toute une galerie de créatures monstrueuses, sans compter un homme défiguré qui tente de l'étrangler.
Bref, pas grand chose à retenir de ce nanar, qui triomphera tout de même dans les salles, justifiant plusieurs adaptations par la suite.
Note: 06/20 (et c'est généreux)
Note nanardeuse: 14/20