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Le Québec est-il aliéné? Je crois simplement que l’on ne voit pas, l’on ne comprend pas, l’on ne sent pas, plus, l’on n’imagine même pas le BESOIN de l’Indépendance du QUÉBEC

Publié le 13 avril 2012 par Donquichotte

Charlac a écrit dans son blog... (Quelques extraits)

Un projet archaïque?

CharlAC | 11 avril 2012

Certains clament que le projet d’indépendance n’est plus d’actualité, car l’heure est à la mondialisation. C’est bien peu comprendre les mécanismes à l’oeuvre dans le monde.

Les moult mondialisations

Résumons. D’une part, il y a cette mondialisation économique, alimentée par les forces néolibérales, qui rêvent d’un grand marché sans frontières où le seul langage que l’on comprend est celui de l’argent. Tout est monnayable. Tout est marchandisable.

D’autre part, il y a cette mondialisation plus humaine, basée sur la communication, où la ligne directrice n’est pas la marchandisation du monde, mais bien le développement du potentiel humain par les échanges culturels, intellectuels, artistiques, etc.

Mondialisation, régionalisation et nationalisme

Par ailleurs, alors que ces mondialisations sont à l’oeuvre, deux processus divergents transforment également notre monde, entrant en conflit l’un avec l’autre. Le premier est celui de régionalisation, connexe à la mondialisation: par crainte ou par dépit, plusieurs pays unissent leurs forces pour faire face à la mondialisation en formant des blocs régionaux, par exemple, ce que certains nomment la forteresse Europe.

L’autre processus est aussi connexe: alors qu’on s’affaire à servir le grand banquet mondial, certaines nations clament leur droit de se mettre également à table. Légitime. Si nous devons instaurer des mécanismes de gouvernance mondiale, il est normal que chaque collectivité ait son mot à dire, même si sa voix ne porte pas beaucoup.

De notre propre chef

On fait déjà partie d’une fédération, répondront certains. Nous avons notre mot à dire par l’entremise du Canada. Le problème, qui va en s’accroissant, c’est que nous sommes une minorité dans cet ensemble. Notre voix porte de moins à moins à Ottawa.

Mon commentaire.

Il aurait pu dire "notre voix ne porte pas du tout".

J’aurais aimé écrire que ce n’est pas par crainte ou par dépit que les pays d’Europe se sont unis ; pour la crainte, d’une certaine façon, tu as raison. Pour le dépit, je ne vois pas. Monet, un des pères de la formation de l’EUROPE, dans ses mémoires, rappelle que le premier regroupement européen a été la CECA, la Communauté Européenne du Charbon et d l’Acier. Pour Monet c’est simple, son objectif est principalement de réunir ces deux ennemis (la France et l’Allemagne), plus d’autres pays européens autour d’intérêts communs, (ici, le charbon et l’acier, qui seront produits dans une zone protégée, le long de la Ruhr, et pourront être exportés librement dans toute l’Europe, sont des sources possibles d’une industrie de guerre) pour qu’une résurgence de la guerre devienne impossible.

Dans Wikipédia : « Pour lui, cette Europe des six en devenir, est le moyen de lier l’Allemagne et la France et de désamorcer la renaissance d'une rivalité séculaire, en plaçant les productions de l'acier et du charbon, dans le cadre d'une délégation de souveraineté. »

Monet aurait aimé voir naître « Les États Unis d’Europe ». Il était visionnaire ; on se rapproche de cet objectif, même si les difficultés à venir sont incommensurablement grandes.

Ce qui empêche qu’on aille plus vite, c’est que les pays, membres de cette grande Union (27 pays maintenant), sont des pays indépendants et souverains, et qu’aucun de ces pays ne peut décider à la place d’un autre (même si, pour être sérieux, - on sait que certains pays sont plus forts que d’autres - cette assertion mérite un bémol qu’il serait trop long

d’expliquer). En fait chacun des pays peut par référendum décider des conditions, de toutes les conditions d’adhésion, à cette Europe Unie. Et faire un « opting out » s’il le souhaite. Bien sûr, certains petits pays n’ont pas toujours le choix (je repense à ton « dépit » indiqué plus haut)

Or, dans la constitution canadienne, le Québec n’est pas souverain, loin s’en faut. Il ne peut décider des conditions d’adhésion à ce Canada Uni. Voilà où le bât blesse. « L’opting out » est exclus. Voilà, on reste dans le Canada Uni par dépit, parce qu’on n’a pas le choix, par paresse, par suivisme, par négligence, parce qu’on a peur, parce que l’on est « aliéné » politiquement (ici, on ne voit pas, on ne comprend pas, on ne sent pas, on n’imagine même pas le BESOIN de l’Indépendance)

Don Quichotte


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