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Nouveau départ (2012) de Cameron Crowe

Publié le 22 avril 2012 par Flow

Nouveau départ.

(réalisé par Cameron Crowe)

On a acheté un zoo et c'est le pied!

 

 

Déjà, on peut féliciter les traducteurs français qui transforment un We bought a zoo en Nouveau départ. Des cours d'anglais me semblent utiles pour ces messieurs. Sinon, le film est exactement ce qu'il semble être: une mièvrerie familiale dégoulinante.


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Après la mort de sa femme, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d’abriter un zoo délabré. Plusieurs dizaines d’animaux, ours, tigres et bien d’autres, vivent en effet au Rosemoor Animal Park, où la gardienne Kelly Foster et son équipe dévouée tentent de maintenir les installations tant bien que mal. Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d’argent, Benjamin Mee et les siens vont tout mettre en œuvre pour réhabiliter le zoo et vivre ainsi leur plus grande aventure…

 

Tout est dit dans ce résumé un peu trop long made in Allociné. Au début du film, tout le monde est triste. Le papounet (campé par un Matt Damon en surpoids) tente de protéger sa petite dernière -forcément attachante- du deuil qui les frappe et de réapprendre à communiquer avec son pré-ado de fils, forcément rebelle. La gardienne du zoo est solitaire et a vraiment besoin d'un homme. Sa petite nièce de 13 ans, tout autant. J'extrapole un petit peu mais en gros c'est ça. Bien évidemment, à la fin, tout le monde sera content et aura ce qu'il veut. Respectivement, pour le père une nouvelle femme et un câlin du fiston ; pour ce dernier une blonde et un câlin de papounet ; pour la fillette un zoo et pour la gardienne un mâle alpha. Bref, dans ce genre de film ce n'est pas la destination qui compte mais le voyage...

 

C'est beau ce que j'écris des fois tout de même... Non? Bref, ce voyage comment-est-il? Classique est certainement le mot qui le caractérise le mieux. Il n'y a rien de grandiose ou d'innovant dans ce qui nous est présenté. Tous les moments attendus de ce genre de longs-métrages jalonnent l'aventure. Les grands discours, les moments attachants avec les animaux, les moments tragiques avec les animaux, les engueulades, etc... C'est tellement acidulé que ça donne la gerbe par moments. Toutes ces métaphores sur la rédemption, la renaissance et le deuil ne relèvent pas vraiment l'ensemble. Les animaux sont censés avoir un rôle important. Ils représentent le deuil de la famille américaine. S'ils parviennent à les dompter, ils sortiront de leur tragédie et se lèveront à nouveau. C'est mignon, mais cette image réflexive est limitée. Pour la simple raison qu'il n'y a pas de vision d'auteur et on peine à discerner dans les bêtes ce que le réalisateur veut nous y faire voir. Impossible de saisir dans le résultat autre chose qu'une géante pub trop lisse.

 

Heureusement, les acteurs, malgré des rôles atypiques au regard de leur carrière sont impliqués et parviennent à rendre émouvant cette histoire bien fade. J'aime bien le jeune Colin Ford qui est talentueux et pourrait devenir intéressant avec le temps. Elle Fanning est, elle, hélas sous exploitée. Les personnages sont donc bien campés par les comédiens qui portent le film sur leurs épaules.

 

 

Pour conclure, disons que le film reste attrayant pour peu que l'on soit bon public. Mais il est loin d'être indispensable ou même nécessaire.

 

 

 

Note:

pastèque commune


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