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The Trio of OZ au Jazzablanca : une complicité remarquable

Publié le 26 avril 2012 par Lcassetta

Une soirée deux en un. Nous avons eu droit ce soir-là à deux concerts de taille. Commençons avec The trio of OZ. Un trio connu pour détenir une perle rare : Omar el Hakim, célèbre batteur américain qui a travaillé avec les plus grands comme David Bowie, Michael Jackson, Groover Washington Jr ou encore Mick Jagger. Chronique.

Après quelques minutes d’attente, The Trio Of OZ fit enfin son apparition sur scène. Je me demandais ce qu’ils allaient nous concocter après une si longue attente. Un présentateur nous confia qu’ils allaient interpréter les chansons de leur album où ils ont remasterisé de grands tubes pop et rock en version Jazz, et ce, à leur manière.

La belle Rachel Z, originaire de New York au piano, qui est aussi la femme de Omar El Hakim. Solomon Dorsey à la contrebasse et puis Omar à la batterie.

Ils me donnaient le sourire. On sentait une telle complicité entre Omar & Rachel, ils se comprenaient du regard. Angry Chair du groupe Alice In Chains fut la première chanson, complètement revisitée. Ça sonnait bien, même qu’au final c’était meilleur que la version originale. Le groupe poursuivit avec Sour Girl de Stone Temple Pilots, débutant avec le piano, suivi par Solomon, le teneur de chandelle !  La fumée sur scène dansait avec légèreté, se mariant avec une lumière d’un bleu subaquatique.

Rachel Z commença le troisième morceau qui sonnait comme Last Tango In Paris de Gotan Project, et c’est là que j’ai reconnu, après l’union des deux autres instruments, King Of Pain de Sting & The Police. Une chanson qui a bercé une bonne partie de ma jeunesse (quoique je n’ai toujours pas 40 piges !), je ne pouvais être que ravie d’entendre une si belle reprise puis repenser à ce que cela m’évoquait. Un lointain souvenir suspendu au fil du temps.

Omar présenta son groupe avec beaucoup d’humour, critiquant presque leur allure vestimentaire avec un tantinet de finesse, bien entendu. Et puis toujours dans le rôle de musicien blagueur et taquin, il nous dit : « La chanson suivante est There is a Light, une reprise du petit groupe The Smiths ». Une reprise très remarquable avec beaucoup de synergie palpable entre les instruments. Il s’en dégageait de bonnes ondes, tellement bonnes que même les plus antipathiques d’entre nous se sont vus sourire bêtement.

Solomon avait l’air tout aussi sympathique que son ami batteur. Et sur le coup, je ne m’étais pas trompée, car après le concert, j’ai eu le privilège de lui parler pendant un bon quart d’heure avec Rachel, ils étaient extrêmement sociables et aimables. Sur scène, je revoyais Solomon caricaturant une fille fléchissant des genoux en riant avec un couple assis à mes côtés (dont la fille était bonne connaisseuse et même fan des KOL !).

La voix de Chris Martin se transforma en notes de piano. Je reconnus alors Lost de Coldplay que je n’aurai jamais cru un jour l’entendre sous cette forme-là. Ce fut ahurissant ! Le public était très réceptif et très silencieux. Assise au premier rang, je pouvais même entendre Solomon chantonner en accord avec sa contrebasse.

« Mesdames et messieurs, nous allons vous interpréter Bizarre Triangle Love, mais elle ne nous concerne pas » dit Hakim. Je ne manquais pas d’en rire ! Cette chanson fut ma préférée. Suave, ce sera celle qui m’aura le plus touché. Dorsey sortit son archet et commença à astiquer sa contrebasse.

Ce qui m’étonne chez Omar, c’est qu’on sentait qu’il connaissait sa batterie mieux que sa propre anatomie. Il avait l’air de connaître avec précision chaque centimètre carré. Dans la majorité des chansons, il commençait en allant d’une cadence puissante à super puissante, mais à aucun moment je ne me suis sentie agressée par le son.

Pendant plus de cinq minutes, il nous concocta un suprême mélange de sons de batterie fortement applaudi par le public. J’aimais la spontanéité dont ils nous firent part. Ain’t No Sunshine devint tout d’un coup une chanson plus festive, dépourvue de cette allure de chanson au fond tristounette. Ce fut alors la chanson qui clôtura le bal. Les trois se mirent au milieu de la scène et nous saluèrent une dernière fois avant de nous quitter.

The Trio of OZ au Jazzablanca : une complicité remarquable
Rita (Rita Hassan Jawhari)

La rousse fatale.



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