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Ardalia, tome 3 : le tiers du livre dépassé

Par Eguillot

Un an après la parution du deuxième tome d'Ardalia, Eau Turquoise, j'ai commencé le neuvième chapitre du troisième, ce qui représente un peu plus du tiers du roman (63 000 mots). Je serais très surpris d'arriver à le sortir pour la fin 2012. Ce sera donc 2013, sauf surprise. Il sera plus important que le deuxième tome : entre 160 et 170 000 mots, là où Eau Turquoise affiche 130 000 mots au compteur.

Comme je le disais dans mes précédents billets, le fait d'être moins présent sur les réseaux sociaux me permet un meilleur rythme d'écriture. Je suis loin, très loin d'être satisfait pour autant. La situation est en fait très frustrante pour moi. Il existe à la fois des obstacles matériels : manque de temps dû à mon boulot alimentaire, à la partie vente et recouvrement de l'activité d'autoédition, et à ma famille d'une part, et problèmes d'ordre psychologique d'autre part. Non pas la page blanche, mais disons que l'autodiscipline est un combat permanent. Oui, je sais, c'est un paradoxe par rapport à la frustration et à l'envie d'écrire.

Bien que je tire toujours autant de plaisir de l'écriture en elle-même, le troisième tome est aussi plus difficile en ce sens qu'il se situe plus souvent que les deux premiers dans une "zone d'inconfort" pour moi. Là encore, paradoxe, eh oui.

Chaque auteur a sa zone de confort et d'inconfort, qui lui est propre. En ce qui me concerne, j'entre dans des parties plus malaisées lorsque je décris des scènes morbides ou par exemple des actes que la morale réprouve. Bref, des scènes à fort impact négatif pour les personnages principaux.

Je pourrais bien sûr me les interdire, ou essayer de les contourner. Mais à partir du moment où c'est l'histoire qui me guide, je lui fais confiance. Je dois à l'histoire comme à mes personnages le respect de leur intégrité. Et quand je dis "intégrité" des personnages, je ne parle pas de leur éventuelle survie dans l'histoire, mais de ce qu'ils sont. Je m'efforce juste d'éviter de m'attarder sur les scènes choquantes, gores ou morbides s'il n'y a pas lieu de le faire. Bref, sur les scènes gratuites, qui n'apportent rien à l'histoire.

Non pas que ce troisième tome sera réservé à un public adulte : dans Harry Potter, il y a aussi des passages plus durs que les autres. Ce dernier volet restera très abordable.

En tous les cas, le fait de naviguer souvent en zone d'inconfort et d'avoir une frustration par rapport à l'écriture peut me conduire à rechercher des solutions de facilité, par exemple l'écriture plus fréquente de billets de blog. Encore une chose à surveiller.

Pour continuer à avancer de manière régulière, comme beaucoup d'auteurs, je me donne des objectifs. Les miens, je dois le confesser, ne sont pas dignes d'un auteur pro (que je ne prétend d'ailleurs pas être) : environ 2000 mots par semaine, ce qui correspond grosso modo à un chapitre par mois. Tout dépend bien sûr des sacrifices que l'on est prêt à faire dans sa vie.


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