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Le vin du mois, une Barbera d'Alba 1997 de Roberto Voerzio

Par Mauss

On ne refuse pas une invitation à déjeuner à Sainte Colombe chez Stéphane et Christine Derenoncourt, d'autant plus que le solide Jacky Barthelmé et sa charmante épouse Marie Thérèse étaient en terres bordelaises.

Grand beau temps justifiant pleinement un après midi en terrasse et donc quelques belles topettes d'un peu partout : Bourgogne, Alsace naturellement, Espagne et Italie avant un passage en Vouvray "Haut-Lieu" et en retour à l'épicentre. Nous étions 8, tout sages et tout polis.

rfv
Si quiconque a quelques doutes sur les qualités exceptionnelles de Roberto Voerzio, de la Barbera, du millésime 1997, qu'il lève le doigt !C'est bien simple : avec ce vin (en magnum : je vous ai dit qu'on était entre gens sérieux), servi à parfaite température, on a frisé le sublime. Tout était là à très haut niveau : équilibre, fraîcheur, complexité aromatique, longueur, richesse contrôlée. Pur Bonheur. Et le plaisir d'entendre des zeus le placer dans un millésime sensiblement plus jeune. Comme quoi, les vins de Roberto, faut savoir les attendre !
 Le vin précédent, très apprécié également venait du Ribera del Duero, une propriété pas loin de celle de Peter Sissek. Là encore, si on le plaçait en zone sud, la "chaleur" du cru était parfaitement compensée par une fraîcheur remarquable dans sa finale. Plus simple que la Barbera, mais incontestablement un vin qui fera honneur à toute une soirée. Bravo.
lk,
Hombre ! Et les 14,7° ne posaient aucun problème ! 
kjn
Petite déception sur ce cru, un peu passé, un peu lourd, bref, on sait que le Domaine fait généralement beaucoup mieux. On passe. 
niu
Là, que voulez-vous, on me prend au sentiment car on connaît ma passion pour le riesling, le cépage de loin le plus captivant et difficile en matière de blancs. On connaît la formule, totalement subjective je vous l'accorde, disant : "en blanc, il y a le riesling, rien, et ensuite les autres". On a le droit de ne pas partager cet avis, mais, svp, mezzo voce :-)Sur un munster de noble origine, le mariage parfait. Savoir ménager richesse et acidité en finale, ce n'est pas à la portée de tous. Trop souvent, sur les vins riches en sucre résiduel, on a des finales pâteuses, un peu lourdes et où le premier verre appelle difficilement le deuxième. Ce cru m'a rappelé le TBA sylvaner de Sauer dégusté au salon VDP à Mayence. Un bel après-midi, n'en doutez pas ! Musique du moment : Monsieur Mélanchon sur C/Politique sur la TV 5. Quel tribun !  Mais, histoire de montrer que dans le domaine du vin, sur internet, on est finalement entre gens quasi-civilisés : il suffit de consulter les sites/forums/blogs traitant de musique classique pour lire des ukases, des jugements, des points de vue à côté desquels, les nôtres, sont des récitations de cours élémentaire. Rien que sur les versions de référence des opéras de Wagner, on a à la fois les héritiers du Jockey-Club et les ardents fils de Baudelaire. Mais au-delà des emporte-pièces assassins, ce qui reste confondant, c'est la connaissance approfondie des oeuvres, de la technique musicale, de la direction d'orchestre, de tout ce qui fait d'un opéra une référence ou un échec cuisant. Impressionnant. Vous ai-je dit aussi que du coriandre sur une ratatouille, ça en jette un max !  Pour Jacky et Stéphane à qui je l'ai promis : photos de ce rafraîchissoir de bouteilles lors de salons qui est vraiment fonctionnel, simple, et parfait pour tout producteur soucieux de la température des vins qu'il sert.
juh
Je suis sympa : voilà l'adresse ! 
jknb
Comme je suis invité à Vienne en Autriche pour le salon à la Hofburg début juin, juste en retour de Hong-Kong, on va essayer d'en savoir plus sur les produits de cette maison.
  

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