
Aujourd’hui, c’est avec Elisabeth Barillé qu’il fallait caler, par l’intermédiaire de Myriam, un rendez-vous plusieurs fois déplacé. Heure et lieu définitifs : 18h30, place de Clichy, au Wepler. C’est grand, le Wepler, et nous ne connaissons pas. Mais, quand une dame entre avec l’air de chercher quelqu’un, c’est elle. Sa menthe à l’eau est d’un vert plus clair que la bouteille de mon quart Perrier, et les couleurs de la conversation sont celles de la Russie dont elle a rapporté son dernier livre, Une légende russe. Elle était partie sur les traces de Lou Andreas-Salomé qui a accompli un voyage de quatre mois en 1900. Elisabeth Barillé est revenue avec un éclairage nouveau sur une histoire familiale. Et un jugement moins sévère sur Troyat, écrivain français d’origine russe qu’adorait sa mère, à qui elle doit d’ailleurs son prénom : un de ses romans s’intitule Tendre et violente Elisabeth.