Très belle soirée hier soir chez Antoine Petrus (GJE) qui souhaitait me faire déguster le cru sur lequel il a travaillé avec son ami suisse (Christophe Abbet) et dont on avait largement parlé la fois précédente.
Salle complète chez Lasserre et voilà bien une maison qui mérite d'y casser sa tirelire. 71 convives pour 31 personnes à votre service. Un ballet somptueux à l'ancienne.
N'existe qu'en magnum Comment dire ? Oui, très nettement un vin oxydé comme on en trouve dans le Jura, oui un vin de fin de repas où le sucre est permis, mais avec l'extrême avantage de finir sur une fraîcheur étonnante qui balaie la crainte d'une finale sucraillon comme on ne les aime pas. Cela rappelle cette fantastique évolution des vins d'Egon Müller où, plus le vin est âgé, plus le sucre de ses BA ou TBA a été transformé en un velouté, une finesse, une majesté toute autre. Autres crus servis au verre pour cette soirée : Là encore, une palette unique, tellement différente de tout ce que l'on boit normalement. J'ai beaucoup aimé la rondeur, la finesse et l'équilibre de ce très beau vin blanc de Foradori. Certes, nos amis helvètes connaissent bien ce cépage, mais nous ? Il est difficile d'oublier ce qu'apporte ce cépage qui, autant que je sache, n'existe qu'en Suisse. C'est à la fois rond et droit, simple et "sans problème", avec probablement la nécessité de ne l'associer qu'avec des mets délicats, pas trop marqués en épices ou autres, ce qui fut le cas sur des filets de bar cuits à basse température.La beauté de la soirée fut incontestablement ces langoustines cuites à la perfection (c'est à dire très, très peu : ce qui implique une fraîcheur impérative du produit), avec une petite nage qui, à elle seule, vaut le déplacement du Grand Jacques. Simplement un sommet