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Foreign fields, into the wild

Publié le 25 mai 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

ForeignFields FOREIGN FIELDS, INTO THE WILD

Un long dimanche, non pas de fiançailles mais de maladie durant lequel mon nez accouchait d’un nombre incalculable et inimaginable de rejetons de ce cher pokemon Grotadmorv. Soleil radieux sur Prague, légère brise apaisant l’atmosphère, les parcs pourraient offrir compagnie agréable. Non, tu restes chez toi, cloîtré entre quatre murs, continuant sempiternellement à distiller tes sécrétions nasales. Et voilà que tu te promènes sur bandcamp et, au détour de quelques clics fortunés, tu arrives sur la page de « Foreign Field ».

Explosion de sons, avalanche de réconfort. Je cherchais avec peine une musique qui ne m’aurait assailli de beats grinçants ou tambourinants. Au contraire, quelque chose de plus chill et onirique aurait été au plaisir de mes oreilles. Chose faite avec l’album « Anywhere but where I Am » qui seyait à mon humeur et ma santé désastreuse comme la chaussure en verre au pied de Cendrillon…

L’histoire n’est pas sans rappeler celle d’un certain Justin Vernon de Bon Iver. Originaires du Wisconsin, Eric Hillman et Brian Holl s’en étaient partis coloniser Chicago mais l’envie d’enregistrer un album les a poussé à revenir sur leurs terres natales pour enregistrer cet album, en quasi autarcie pendant six mois, dans un bâtiment abandonné de cette terre immergée en pleine nature qu’est le Wisconsin.

Je ne suis pas grand fan des comparaisons d’artistes car dans la plupart des cas, c’est poser une étiquette bien définie sur un artiste dont le travail est totalement différent et personnel. Étrangement, je n’ai pas du tout été fan du dernier Bon Iver (considération personnelle) et n’ai pas trop compris un tel buzz à son sujet. Mais bon, je préfère qu’il soit récompensé pour un travail qui reste très bon même s’il ne m’a pas transporté plutôt que de voir une pute aux lèvres et aux seins refaits (excusez moi, c’est un cri du cœur) remporter les Grammy Awards. Je ne me permettrai donc pas de le comparer à Foreign Fields. Même si on dénote une similarité dans l’ambiance générale, les deux albums ont leur propre signature.

Ce qui m’étonne profondément, c’est le professionnalisme de cet album, sachant que les deux hommes ont l’ont réalisé d’une main de maître, de A à Z, avec les moyens du bord, subissant les remous de cette houle de notes et d’idées. Il y a là de quoi faire pâlir bien des artistes. J’ai été entièrement subjugué par cette folk électronique dans laquelle on sent les formations classiques au piano et à la guitare/basse, dans laquelle les harmonies sonores et vocales vous transportent exactement à l’endroit ou la photo de la pochette de l’album a été prise.

Divagations d’un homme malade physiquement et mentalement ? Non, j’ai continué à écouter encore et encore, que ce soit sous cortisone ou ayant recouvré un état normal, le charme y est toujours aussi poignant, comme si une main me transperçait le ventre pour éteindre mes entrailles de l’intérieur. C’est un album qui mérite plusieurs écoutes afin d’en saisir la beauté et l’atmosphère. C’est surtout un album qui, à mon sens, sera un des meilleurs albums folk de 2012. Alea jacta est !


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